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C’est à
chaque fois la même ritournelle. A l’approche d’une
compétition internationale de football au plus haut niveau,
c’est comme si l’équipe de France était
déjà en finale sinon sur le podium des vainqueurs ultimes avant
même que la compétition commence. Il est normal et sympathique
de soutenir l’équipe de son pays ; mais cela ne veut pas dire de
tomber dans l’aveuglement franchouillard qui nous conduit souvent,
notamment en matière économique, culturelle, sportive,
scientifique et artistique, à surestimer nos capacités.
Et puis à l’issue du premier match, un match nul dans tous les
sens du terme, c’est le doute qui ronge la France du foot.
Encore une fois, on aimerait voir les footballeurs briller sur les stades en
créant du jeu, en marquant des buts et en offrant du plaisir et de la
joie à ces millions de supporter qui s’identifient un instant
à l’aventure de leur équipe. Le problème est bien
que les joueurs ont tendance à devenir plus des « peoples
» que des sportifs, alignant des salaires (mais peut-on encore parler
de salaires ?) bien disproportionnés par rapport à leurs performances
sur le terrain. Mais les salaires des joueurs de football, comme des stars du
show-biz, n’émeuvent guère les commentateurs qui
préfèrent montrer du doigt les revenus des grands patrons du
CAC 40. Mais je m’égare sans doute quoique le football est
devenu un show-business, c’est-à-dire une industrie qui,
à ce titre, obéit qu’on le veuille ou non aux lois du
marché. Les joueurs de foot gagnent beaucoup d’argent parce que
des millions de personne se déplacent dans les stades pour acheter
leurs billets et assister aux matchs de foots.
Mais on sait aussi que les lois du marché sont bien tordues au pays
des statuts et des avantages acquis. Dans le sport comme dans
l’industrie, un champion du monde n’est pas un statut
définitivement acquis ; c’est une position qu’il faut
défendre à chaque compétition. L’Italie championne
du monde l’a vécu à ses dépends face aux Pays-Bas.
Souhaitons que l’équipe de France retrouve
l’étincelle du génie qui lui permettra de rester dans la
compétition. Le moral du pays en a bien besoin.
Jean Louis Caccomo
Chroniques en
Liberté
Jean Louis Caccomo est Docteur en sciences économiques de
l'université d'Aix-Marseille II et maître de conférences
à l'université de Perpignan. Il intervient comme expert
international dans de nombreux programmes de coopération (Maroc,
Algérie, Ukraine, Thaïlande, Mexique, Syrie, Comores, Chine,
Canada, USA).
Les vues présentées par Jean Louis
Caccomo sont les siennes et peuvent évoluer sans qu’il soit
nécessaire de faire une mise à jour. Les articles présentés
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