Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je suis un enfant de l’Europe et je n’aime pas ce qu’est devenue l’Europe.
Je suis un enfant d’Erasmus et des bourses d’échange pour étudier à « l’étranger » et je n’aime pas ce qu’est devenue l’Europe.
Je suis un enfant dont les pépés se battaient contre « les boches » mais j’ai grandi avec, à mes côtés, des pépés sans haine et je n’aime pas ce qu’est devenue l’Europe.
Je n’aime pas ce qu’est devenue l’Europe car contrairement à ce que vient d’affirmer Martin Schulz, ce n’est pas tant que « l’Europe est une promesse qui n’a pas été tenue », c’est plus grave que cela : l’idée d’Europe est une promesse qui a été trahie. L’Europe est même devenue l’outil de trahison des peuples et des souverainetés.
Certains me trouveront trop sévère, d’autres sans doute excessif surtout s’ils sont « pro-européens » ou, là encore plus précisément, suffisamment endoctrinés pour croire que l’enfer est le paradis.
Alors mon avis, pour eux, ne sera que de peu d’intérêt. Pourtant, ils devraient prendre le temps de lire ce qui suit, car ce qui suit c’est les avis autorisés de deux de nos plus grands « europathes », à savoir Martin Schulz, président du Parlement européen, et Donald Tusk, qui n’est rien de moins que le président du Conseil européen.
Que personne ne s’y méprenne, il n’y a aucune idéologie dans le fait de contempler avec une froide lucidité la réalité et d’affirmer que l’Europe est une trahison. L’idéologie consiste justement à vous faire croire que l’Europe est la solution alors que chaque jour, les faits vous montrent le contraire.
« L’Europe est une promesse non tenue »
Voici donc ce que nous apprend cet article, assez court au demeurant, du grand quotidien belge Le Soir. Vous noterez le silence des médias français.
« Lors d’un débat sur l’avenir de l’Europe à Rome, le président du Parlement européen s’est exprimé sur l’Union européenne et les sacrifices imposés aux générations futures pour « sauver les banques ».
L’Europe est une promesse qui n’a pas été tenue à l’égard de générations contraintes à des sacrifices pour « sauver des banques », a déploré jeudi le président du Parlement européen Martin Shulz.
« L’Europe est une promesse, mais une promesse qui n’a pas été tenue », a déclaré M. Shulz lors d’un débat sur l’avenir de l’Europe organisé à Rome en présence du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, des présidents du Conseil européen Donald Tusk et du Conseil italien Matteo Renzi.
Or, a-t-il ajouté, les dirigeants européens continuent à demander des sacrifices, moins de services, plus d’impôts, « pour quoi faire, pour sauver des banques ».
Il y a dès lors « un sentiment d’injustice, ce n’est pas l’Europe qu’ils voulaient voir », a-t-il ajouté en réponse à une question sur la montée des populismes dans l’Union européenne.
« Le rêve d’un seul Etat européen, d’une seule nation européenne est une illusion »
Mais ce n’est pas tout. Après la sortie de Martin Shulz, c’est au tour toujours lors de ce même débat, de Donald Tusk d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’idée d’Europe fédérale.
« À trop idéaliser l’Europe, à la considérer comme un projet d’Union avec un seul État, une seule nation, est non seulement « complètement irréaliste », mais aussi dévastateur pour son avenir, a indiqué de son côté M. Tusk.
« Le rêve d’un seul État européen, d’une seule nation européenne est une illusion. Nous devons accepter de vivre dans une Europe avec différentes monnaies, avec différentes forces politiques, et la pire chose est de prétendre de ne pas le savoir », a-t-il ajouté. »
Amen… Repose en paix Europe fédérale.
Pour Juncker, l’Europe n’est plus gouvernable
Enfin pour Jean-Claude Juncker, autre grand mamamouchi européen atteint « d’europathie », « nous ne parlons pas de l’Europe de la bonne façon. Chaque réunion ministérielle européenne à Bruxelles donne lieu à des interprétations variées, comme si nous avions eu 28 réunions différentes ».
L’Europe fédérale est morte et c’est une excellente nouvelle, mais la fin du rêve et de la grande illusion sera très douloureuse.
Comme je le dis et je le répète inlassablement, mais cela va mieux lorsque c’est un garçon comme Tusk qui le dit, que l’idée d’une Europe fédérale est une grande illusion qui nous conduira à une immense catastrophe, ce n’est pas parce que je refuse l’idée d’une certaine Europe, bien au contraire.
Néanmoins, on veut nous faire oublier que nous avons le choix entre plusieurs idées, entre plusieurs concepts de ce que peut être l’Europe.
Pour résumer les choses rapidement, nous avons les États-Unis d’Europe d’un côté ou l’Europe des nations, communautés de destin et d’intérêt mais où l’indépendance de tous est assurée ce qui n’empêche pas d’être « uni dans la diversité ».
C’est donc une excellente nouvelle de voir nos éminences grises européennes enfin admettre y compris publiquement que l’Europe, leur Europe, est une illusion, illusion qui se fracasse évidemment et comme prévu depuis fort longtemps sur les récifs des réalités, des réalités cruelles et des défis monumentaux que nous avons à relever.
Il s’agit d’une crise économique, d’une crise bancaire, d’une crise industrielle, d’une crise technologique, d’une crise environnementale, d’une crise énergétique et bien sûr d’une crise migratoire, sans oublier enfin les problèmes majeurs liés au terrorisme. Sur le plan économique, les Allemands ne paieront pas pour le reste. Il n’y aura pas d’union de transfert. Les intérêts partout divergent. Les problématiques sont différentes et les différences irréconciliables aussi bien en termes d’endettement, d’immigration et, naturellement, monétaires. Partout ce n’est que divergence que l’on ne veut pas voir par confort.
Face à de tels enjeux, face à de tels risques, face à la conjonction de tant de crises qui rentrent en résonance les unes avec les autres, je peux vous assurer qu’il n’y aura de rempart que dans les nations souveraines et indépendantes. Il n’y aura de rempart que dans les solidarités nationales. Vouloir briser les nations est le crime idéologique le plus odieux dont toute une génération de dirigeants aura à répondre devant les tribunaux de l’Histoire.
En attendant, il appartiendra à notre génération de savoir reconstruire des ensembles nationaux cohérents et efficaces, et il faudra, ce qui sera une gageure, savoir le faire avec une grande humanité alors que tout a été consciemment cassé et détruit par nos europathes qui reconnaissent eux-mêmes qu’ils l’ont fait au nom d’une illusion.
Le moment des grands tourments arrive. L’heure des comptes approche, et il faudra payer comptant. L’Europe va s’effondrer. Vive la France !
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !