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La banque centrale du
Venezuela a mis en gage près d’un milliard de dollars de réserves d’or, selon
des sources proches de la banque. L’opération de swap, comme on l’appelle sur
les marchés financiers, a été signée avec la banque américaine Citibank, qui
a été choisie parmi un groupe de cinq organisations internationales, qui
aspiraient elles aussi à structurer cet instrument financier.
Bien que nous n’ayons
pas beaucoup de détails quant à l’opération, des experts ont estimé que la
banque américaine imposera des frais de 6 à 7% pour l’organisation du swap. L’or
concerné restera dans les coffres de la Banque d’Angleterre. Mais il pourrait
être utilisé comme collatéral si la Banque du Venezuela ne remboursait pas en
temps et en heure la somme empruntée à Citibank.
Il a été dit que la
valeur du swap s’élèverait à 1,5 milliard de dollars, mais elle s’avère avoir
été quelque peu inférieure. Les fonds seront utilisés pour financer des
importations, selon une source non-officielle.
Selon
des firmes internationales, en 2015, le déficit fiscal du gouvernement du
Venezuela pourrait atteindre 25 milliards de dollars. Jusqu’à présent, le
gouvernement a choisi de couvrir son déficit en imprimant de la monnaie sans
la garantir par de l’or. De là est née une spirale inflationniste qui, selon
les experts, engendrera un taux d’inflation à trois chiffres.
Bien que la banque
centrale n’ait pas officiellement annoncé le swap, des informations le
concernant ont pu apparaître sur les marchés internationaux. Ce swap a
contribué au rebond du prix du pétrole sur le marché mondial.
En moyenne, les
obligations du Venezuela ont grimpé de 3 à 4%, un pourcentage important,
puisqu’une hausse des obligations de plus d’un pourcent par jour est
considérée anormale.
Selon une source proche
du dossier, les investisseurs qui disposent d’obligations émises par le pays
ou par des sociétés pétrolières ont applaudi le swap, parce qu’ils le
perçoivent comme la fermeture par le gouvernement de son déficit sur le
marché des changes.
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