Le viol de l’esprit américain par Jesse

« Celui qui dicte et formule les mots et les phrases que nous utilisons, celui qui est le maître de la presse et de la radio, est le maître de l’esprit. Répétez mécaniquement vos suggestions et suppositions, diminuez les opportunités de communication des idées dissidentes et de l’opposition. C’est là la formule du conditionnement politique des masses.

« Les plus gros mensonges et les absurdités le plus monotonement répétées ont plus d’attrait émotionnel en temps de guerre froide que la logique et la raison.

« L’intrusion continuelle dans nos esprits d’un martelage d’arguments et de propagande peut engendrer deux réactions opposées. Elle peut mener à l’apathie et l’indifférence, donc au je-m’en-foutisme, ou encore à un désir intense d’étudier et de comprendre. Malheureusement, c’est cette première réaction qui est la plus populaire. Rendre une audience confuse est l’une des clés de la manipulation mentale.

« L’éternel démagogue renaîtra de ses cendres. Il accusera les autres de conspiration afin de justifier sa propre importance. Il tentera d’intimider ceux qui n’ont ni une poigne de fer ni une tête brûlée telle que les siennes, et temporairement il en entraînera certains dans la toile de ses illusions. Peut-être portera-t-il aussi le manteau du martyr pour susciter les pleurs des plus faibles. Avec son sensationnalisme et sa suspicion, il détruira la confiance que les citoyens ont les uns envers les autres. »

Joost Meerloo, The Rape of the Mind

Une nouvelle crise financière devrait naître au cours de ces deux prochaines années. Celle-ci sera globale, et pourrait avoir des conséquences plus lourdes encore que les deux ou trois crises précédentes, survenues depuis que la Fed s’est embarquée dans sa récente aventure. Nous pourrions l’éviter, et dans leurs moments les plus lucides, les meilleurs économistes la voient arriver au loin. Pourquoi ne disent-ils rien ? La réponse est l’ennui des bureaucrates, l’entropie de l’absence de changement et la trappe de la crédibilité d’idéologies erronées dans un empire en déclin.

Ils n’en sont pas arrivés là en faisant des vagues. Alors ils restent silencieux, à moins qu’ils perçoivent des avantages personnels, une forme de rétribution.

Ce n’est pas le cas des financiers et de leurs serviteurs qui, hélas, ne se taisent jamais. Plus ils se comportent mal, plus ils semblent parler fort.

Ils ont un raisonnement de court terme et presque infantile en termes d’égocentrisme. Bien que le raisonnement d’un enfant soit limité en raison d’un manque d’expérience et de faculté, le spéculateur est freiné par sa vanité, par un manque auto-imposé de développement humain, et une préoccupation presqu’obsessive pour la boisson et quelques objets favoris.

Ils voient quelque chose et ils le veulent, ils ne connaissent que ce qu’ils ressentent dans le désir du moment. Moralement, ils sont sous-développés, et lorsqu’ils sèment le désordre, ils en viennent bruyamment aux larmes, jusqu’à ce qu’un adulte vienne nettoyer pour eux. Mais contrairement à un enfant, ils ne présentent aucune gratitude, aucun sens de leur propre dépendance ou de leur affection naturelle pour les autres.

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	« Celui qui dicte et formule les mots et les phrases que nous utilisons, celui qui est le maître de la presse et de la radio, est le maître de l’esprit. Répétez mécaniquement vos suggestions et suppositions, diminuez les opportunités de communication des idées dissidentes et de l’opposition. C’est là la formule du conditionnement politique des masses. « Les plus gros mensonges et les absurdités le plus monotonement répétées ont plus d’attrait émotionnel en temps de guerre froide que la logique et la raison. « L’intrusion continuelle dans nos esprits d’un martelage d’arguments et de propagande peut engendrer deux réactions opposées. Elle peut mener à l’apathie et l’indifférence, donc au je-m’en-foutisme, ou encore à un désir intense d’étudier et de comprendre. Malheureusement, c’est cette première réaction qui est la plus populaire. Rendre une audience confuse est l’une des clés de la manipulation mentale. « L’éternel démagogue renaîtra de ses cendres. Il accusera les autres de conspiration afin de justifier sa propre importance. Il tentera d’intimider ceux qui n’ont ni une poigne de fer ni une tête brûlée telle que les siennes, et temporairement il en entraînera certains dans la toile de ses illusions. Peut-être portera-t-il aussi le manteau du martyr pour susciter les pleurs des plus faibles. Avec son sensationnalisme et sa suspicion, il détruira la confiance que les citoyens ont les uns envers les autres. » Joost Meerloo, The Rape of the Mind Une nouvelle crise financière devrait naître au cours de ces deux prochaines années. Celle-ci sera globale, et pourrait avoir des conséquences plus lourdes encore que les deux ou trois crises précédentes, survenues depuis que la Fed s’est embarquée dans sa récente aventure. Nous pourrions l’éviter, et dans leurs moments les plus lucides, les meilleurs économistes la voient arriver au loin. Pourquoi ne disent-ils rien ? La réponse est l’ennui des bureaucrates, l’entropie de l’absence de changement et la trappe de la crédibilité d’idéologies erronées dans un empire en déclin. Ils n’en sont pas arrivés là en faisant des vagues. Alors ils restent silencieux, à moins qu’ils perçoivent des avantages personnels, une forme de rétribution. Ce n’est pas le cas des financiers et de leurs serviteurs qui, hélas, ne se taisent jamais. Plus ils se comportent mal, plus ils semblent parler fort. Ils ont un raisonnement de court terme et presque infantile en termes d’égocentrisme. Bien que le raisonnement d’un enfant soit limité en raison d’un manque d’expérience et de faculté, le spéculateur est freiné par sa vanité, par un manque auto-imposé de développement humain, et une préoccupation presqu’obsessive pour la boisson et quelques objets favoris. Ils voient quelque chose et ils le veulent, ils ne connaissent que ce qu’ils ressentent dans le désir du moment. Moralement, ils sont sous-développés, et lorsqu’ils sèment le désordre, ils en viennent bruyamment aux larmes, jusqu’à ce qu’un adulte vienne nettoyer pour eux. Mais contrairement à un enfant, ils ne présentent aucune gratitude, aucun sens de leur propre dépendance ou de leur affection naturelle pour les autres.