Le monde anticipe
actuellement une nouvelle réalité globale aux implications significatives :
le yuan chinois pourrait être reconnu en tant que monnaie de réserve globale.
Le FMI a récemment
réfuté les accusations américaines de manipulation de devise, et décrété que
la devise chinoise n’était désormais « plus sous-évaluée » -
approuvant en quelques sortes ce que beaucoup ont décrit comme une devise
mondiale en incubation.
La devise chinoise, que
Washington a longtemps qualifiée de manipulée, n’est « plus sous-évaluée »,
a déclaré mardi le Fonds monétaire international.
La valeur du yuan, aussi
connu sous le nom de renminbi, a été des années durant une source de
tensions. Les partenaires commerciaux de la Chine – influencés par les
Etats-Unis – ont accusé Pékin de maintenir sa devise à un niveau
artificiellement peu élevé afin d’offrir à ses exportateurs un avantage
compétitif injuste, une accusation qui a toujours été niée par Pékin.
« Selon nos plus
récentes évaluations, l’appréciation effective du yuan survenue au cours de
cette dernière année a porté le taux de change à un niveau qui ne peut plus
être qualifié de sous-évalué », a déclaré le FMI suite à une mission de
consultation en Chine (source).
#China‘s #yuan may become world
currency after #IMF
‘approval’ http://t.co/OyAfKUI1XM pic.twitter.com/bArePaPpJe
— Sputnik (@SputnikInt) 27 mai 2015
Au vu de l’opposition de
longue date des Etats-Unis quant à l’obtention par la devise chinoise d’un
statut international, la décision du FMI était perçue comme l’obstacle
principal au statut de devise de réserve internationale. La Chine est
désormais bien plus proche de son objectif d’intégration de la scène des
devises globales et d’imposition de nouvelles normes financières aux
Américains.
La décision du FMI
laisse supposer une importante transformation en termes d’équilibre de
pouvoir – et il ne fait aucun doute que les fondations de ce système soient
sérieusement fissurées – parce que le pétrodollar a perdu de son hégémonie en
tant que devise de réserve internationale.
Les alliés des
Etats-Unis ont pour la plupart reconnu le rôle de la Chine et se sont alliés
à sa Banque asiatique d’investissements en infrastructures, ce qui souligne
le début d’une nouvelle ère financière globale.
A quoi ressemblera la
nouvelle devise potentielle, et deviendra-t-elle réalité ? Un directeur de société minière
a levé le voile sur la manipulation officieuse de l’or
dans l’objectif de permettre à la Chine d’accumuler du métal aussi prestement
que possible afin qu’elle établisse des réserves équivalentes à celles des
Etats-Unis :
L’industrie financière
sera un jour réinitialisée…
Je suis persuadé que le
gouvernement des Etats-Unis autorise de son plein gré à la Chine d’accumuler
de l’or… Les Chinois devront posséder au moins autant d’or que les Américains
pour que cette réinitialisation puisse avoir lieu. Selon moi, un accord a été
passé officieusement entre les banques centrales, c’est pourquoi nous voyons
aujourd’hui des gouvernements accumuler du métal jaune.
Je suis persuadé qu’une
nouvelle devise naîtra, qui même si elle n’était pas directement garantie par
l’or, pourrait être garantie par un panier d’autres devises. Ce pourrait être
fait au travers des droits de tirage spéciaux ou d’un autre mécanisme.
Voilà qui pourrait entraîner
un bouleversement des normes auxquelles se sont accoutumés les Américains et
Occidentaux.
La nouvelle devise sera
ultimement digitale. L’argent liquide finira par être abandonné afin que les
transactions puissent être contrôlées dans leur intégralité. Au travers d’une
série de frais bancaires et d’amendes, mais aussi de frais de dépôt,
les gens se trouveront lésés par une monnaie qui aura été entièrement
dégradée et manipulée.
La banque de réserve
fédérale de New York et ses propriétaires, les grosses banques de Wall
Street, ne désirent qu’une chose : vous faire payer pour le privilège qu’est
celui de déposer vos fonds. Le seul problème est de vous y convaincre.
Le nouveau réseau
entièrement digitalisé deviendra un nouvel outil de contrôle entre les mains
des banquiers, et garanti par la planification centralisée de banques
centrales soutenues par un système de surveillance totale des dépenses, des échanges et
des transactions des consommateurs.