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Il est de ces
initiatives, a priori modestes, qui perdurent dans le temps, lorsque des
stratégies beaucoup plus ambitieuses ne sont rien d’autre que
des coups d’épée dans l’eau, malgré toute
l’arrogance, pour ne pas dire la suffisance desdits stratèges.
Les
Cafés Liberté parisiens comptent, à cet effet, parmi ces
humbles initiatives qui ont su s’inscrire dans la durée et
« sans chichis », pour reprendre une vieille expression.
Il s’agit de petites réunions, très conviviales, autour
d’un orateur désigné un peu à l’avance. Le
public tourne autour de dix personnes, parfois moins mais parfois bien plus
également pour certaines sessions assez exceptionnelles.
Généralement, les Cafés Liberté se
déroulent toutes les semaines même si ce rythme
effréné est parfois difficile à tenir.
Le lecteur
aura l’occasion de découvrir les thèmes récemment
abordés sur cette
page. Les mois de février et mars 2013 auront été
particulièrement fructueux quant à la qualité des
intervenants et aux thèmes choisis.
Ainsi, le 25
février 2013, très connu de la communauté
libérale, Philippe Simonnot, fut
invité par les organisateurs à l’occasion de la parution
de son ouvrage Chômeurs ou
esclaves, dont Francis Richard fit une recension
sur Contrepoints. Simonnot déplore cette
vision française, défendue par des socialistes mais
également des libéraux, selon laquelle le salariat
s’apparenterait à une forme subtile d’esclavagisme. Bien
entendu, les propos de Simonnot sont parfois caricaturaux,
surtout lorsqu’il prétend que presque toute la France est
anticapitaliste, y compris les entrepreneurs. Il a cependant
développé une thèse intéressante selon laquelle
les origines de cette confusion entre salariat et esclavagisme proviendraient
directement du Code civil (1804) puisqu’à ce moment, le contrat
à durée indéterminée était impossible, sans doute par
peur de créer un pont entre ces deux notions.
En outre, Simonnot rappelle un fait qui est aujourd’hui reconnu
sans ambages par l’écrasante majorité des économistes :
les réglementations sur le salaire minimum (pour ne citer
qu’elles) ne profitent pas aux chercheurs d’emploi. De la
même manière, il est avéré que la loi sur les 35
heures n’a pas vraiment créé d’emplois et que, sur
le long terme, les effets, notamment sur les dépenses publiques et la
croissance, seront extrêmement douloureux. Des économistes de
l’OCDE, comme Christian Gianella, vont
même jusqu’à parler de destruction d’emplois.
Le rapport de
notre pays aux licenciements est également douteux.
Autre
invitée récente des Cafés Liberté, plus
politique, cette fois : Douce de Franclieu.
Celle-ci, très impliquée dans la vie politique parisienne, ne
cesse de dénoncer la politique de Delanoë pour la ville et
regrette que ses défauts ne fassent pas l’objet d’une
certaine couverture médiatique, certaines revues, se
caractérisant par le néant idéologique,
n’hésitant pas à le nommer « homme
de l’année » aux côtés de ces autres
phares de la pensée que sont Zlatan Ibrahimovic, Cyril Hanouna,
Alex Lutz et Blaise Matuidi.
Autre
invité de poids au début du printemps 2013 : Drieu Godefridi. Cet auteur
belge fait partie d’une minorité d’écrivains ayant
eu le courage de réfuter la théorie du genre, ce qui rendit ce
thème du Café Liberté hautement passionnant. Ceux qui
sont intéressés par des amorces de réfutation de la
théorie du genre liront cet entretien passionnant paru sur Atlantico.
Le Café Liberté est donc
une initiative de valeur, ses promoteurs méritant d’être
salués pour ce projet durable.
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