Les absurdités qui se cachent derrière l’interventionnisme

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From the Archives : Originally published January 16th, 2014
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24hGold - Les absurdités qui s...Les Keynésiens, comme les monétaristes, pensent que des dépenses gouvernementales accrues et l’injection de nouvelle monnaie dans l’économie sont parfois nécessaires. Les interventions qu’ils préconisent prennent la forme de dépenses gouvernementales sans financement préalable, d’un maintien des taux d’intérêts à des niveaux très bas pour stimuler la demande ou d’une augmentation de la compétitivité d’une devise par la dévaluation. Ces méthodes se sont déjà de nombreuses fois prouvées sans succès, et elles doivent être dénoncées pour que nous puissions comprendre la situation économique dans laquelle nous sommes réellement.

La raison pour laquelle elles ne fonctionnent pas est à la fois une inadvertance et une idée fausse. L’inadvertance revient à n’observer qu’un côté de l’équation d’une proposition de dépenses gouvernementales : un nouveau pont ou une nouvelle école sont des bénéfices visibles. Ce qui est souvent ignoré est le coût de ces nouvelles infrastructures, qui est divisé entre de nombreux individus. Si ces ressources n’étaient pas redirigées, elles seraient disponibles aux consommateurs, et ils pourraient les utiliser comme ils l’entendent. C’est un point très important, parce que la demande des consommateurs est la clé du progrès économique et de l’innovation, ce qui n’est pas le cas de la redistribution par le gouvernement.

L’idée fausse qui se cache ici est liée au coût de production, ou à la théorie travailliste de la valeur, et aux tentatives de la forcer à la réalité de la subjectivité des prix à la consommation. La liste des économistes qui ont commis cette erreur est bien plus longue que celle des économistes qui la comprennent, et inclue entre autres Thomas d’Aquin, Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mills et Karl Marx. Elle est le fondement de la pensée socialiste, qui nous divise péjorativement entre classe d’exploités et classe de capitalistes. La vérité est très différente : le consommateur, au travers de ses choix, décide de ce qui doit être fabriqué et quel doit en être le prix. Tout producteur qui ne répond pas à cette logique fait faillite.

Le cœur du problème est que les économistes grand public ne comprennent pas les prix. Ils dessinent des courbes de l’offre et de la demande qui illustrent que, puisque tout le reste est égal, une baisse des prix stimule la demande. Laissant de côté le fait que rien n’est jamais égal, c’est un point de départ raisonnable. Il est cependant contredit par les macro-économistes qui pensent qu’une baisse des prix supprime la demande, et qu’une hausse des prix modérée la stimule.

Ainsi, la contradiction s’installe dès l’échelle la plus basique. A partir de là, les erreurs se multiplient. Plutôt que d’abandonner les théories du coût de production, les économistes grand public cherchent à subventionner les producteurs, que ce soit directement ou au travers de politiques monétaires. Cela revient à la subvention d’entreprises qui seraient autrement destinées à la faillite. Les entreprises qui réussissent sont encouragées à rechercher des subventions et sont tout sauf encouragées à redéployer leur capital en investissant de manière profitable.

Au travers de la propagande du gouvernement, une majorité de personnes pense aujourd’hui que l’intervention de l’Etat fait le bien, mais c’est tout le contraire. L’intervention gouvernementale revient à réduire les salaires et détruire l’épargne au travers de l’inflation monétaire tout en gonflant les prix. Il peut y avoir un épisode de croissance sur le court terme à la suite d’une baisse des taux d’intérêts et d’une expansion monétaire, mais elle est rapidement renversée à mesure que les prix commencent à grimper.

Une analyse raisonnable des effets réels de l’intervention des gouvernements suffit à révéler une vérité clé : son coût économique est considérable, elle perturbe le progrès économique et ne fait qu’empirer les choses. Est-il vraiment surprenant que la ‘relance’ ait désormais cessé de générer des bénéfices même sur le plus court terme ?


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