C’est triste cher ami de l’or, très
triste. Vous êtes né à une époque maudite. Les professeurs
de nos universités enseignent des mensonges. Les conseillers conjugaux
sont presque tous divorcés. Le cardiologue star de Reggie
Lewis est décédé de la maladie qu’il traitait chez
ce dernier. Nous avons perdu la guerre contre le cancer (mais la plupart des
gens dans ce pays continuent de donner leur argent à ces losers et le
cancer continue de progresser). C’est la première
génération de l’histoire américaine (depuis 1623)
qui voit ses salaires réels baisser. 59% de nos sénateurs sont
en faveur de la médecine socialisée et cela sur la base du
désastre avéré qu’il représente dans tous
les pays dans lesquels ce système a été essayé.
Partout dans le pays, des talk-shows financiers sont
organisés dans le but de vous aider à préparer votre
plan de retraite. La plupart d’entre eux vont vous conseiller
d’acheter des actions sûres de grandes sociétés sur
cotées le marché et de les conserver sur le long terme. Le
marché boursier, vous diront-ils, monte toujours. Il l’a toujours
fait. »
Est-ce seulement vrai? Est-ce que
le marché des actions monte toujours? Vous pourriez penser
qu’une personne qui déclare cela de manière si
assurée l’a vérifié. Mais si nous décidons
de vérifier cette affirmation, nous sommes surpris.
L’ancêtre de tous statisticiens des marchés boursiers,
c’est Charles Dow, qui a inventé le Dow Jones Industriel en
1896. Cependant, le fait moins connu, c’est que Dow a testé les
marchés depuis 1885. Et si nous prenons ces moyennes anciennes et que
nous les ajoutons au Dow Jones Industriel, alors nous observons
qu’à cette époque les actions ont bougé
latéralement. En effet, depuis le premier index en 1885 jusqu’en
1932, les actions mesurées par Dow n’ont pas augmenté.
Il existe une raison simple
à ce fait. Les actions sont en concurrence les unes avec les autres. Il existe un
retour sur investissement normal, que ce soit sur les comptes
d’épargne ou les obligations ou bien les dividendes des actions.
Ces intérêts sont aussi en concurrence les uns avec les autres.
A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème,
il était normal d’avoir environ 5% sur les obligations et 8% sur
les actions. Ces trois pourcents supplémentaires sur les actions
étaient considérés comme une juste rétribution
(ou compensation) pour le risque supplémentaire encouru. Si les
actions, par exemple, tombaient de 8% à 6%, les investisseurs auraient
vendu leurs actions et auraient transféré leur capital dans les
obligations (pour la simple raison qu’une plus grande
sécurité avait une valeur bien supérieure à un
pourcent de différence pour la plupart des gens).
Les actions montent dans notre société
postérieure à 1933 pour la simple raison que la Réserve
Fédérale baisse les taux d’intérêts en
dessous de leur valeur de marché. Cela fait également monter
les rendements des actions et fait augmenter le cours des actions. Par
exemple, la Fed, nouvellement créée en 1914 a baissé les
taux d’intérêts de 6% à 3%. Cela a divisé
par deux les rendements des actions et leur cours a été
multiplié par deux. (Le taux d’intérêt plus bas
fait également monter les profits des entreprises ce qui ajoute
à l’effet précédent). La hausse des cours des
actions depuis 1932 est du en premier lieu à ces deux effets.
L’idée selon laquelle les gens peuvent
prendre leur retraite en prenant appui sur les profits spéculatifs du
marché boursier est absurde. Aucune richesse n’est
créée quand les actions montent. Les richesses, ce sont les
biens et les services. Imaginez que votre voisinage se réunisse un
samedi soir pour jouer toute la nuit au poker. Pourriez-vous projeter de
planifier votre retraite sur vos gains ? Non, parce que les gains des
uns sont les pertes des autres et que les événements de cette
soirée n’incluent aucune création de richesses. (Il
existe une exception ici qui concerne le spéculateur plus malin que
les autres, mais nous en discuterons une autre fois).
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