Selon un rapport du FMI, la
zone Euro pourrait un jour éclater, ce qui laisserait sans doute place
à un climat de panique sur les marchés financiers, des fuites
de capital et un effondrement brutal capable de rivaliser avec la Grande
Dépression.
« ‘Les
conséquences potentielles d’un défaut suivi d’une
sortie de la zone Euro par l’un de ses membres sont pour le moment
imprévisibles… Si une telle chose venait à se produire,
il est possible que d’autres aires économiques de la zone Euro
perçues comme étant à risque fassent à leur tour l’objet de
fortes pressions, ce qui entraînerait sans conteste une vague de panique
sur les marchés financiers ainsi que des fuites de capitaux depuis de
nombreux systèmes bancaires’, déclare le rapport.
‘Sous de telles circonstances, un
éclatement de la zone Euro n’est pas à
écarter’.
‘Tout cela pourrait
entraîner des désordres politiques qui seraient à leur
tour en mesure d’aggraver le stress économique et de le porter
jusqu’à des niveaux bien plus élevés que ceux dont
nous avons pu faire l’expérience après l’effondrement
de Lehman’.
Par peur du risque, les banques
centrales favorisent l’or face à l’euro
Les risques soulignés
par le FMI sont bel et bien réels, et sont pris au sérieux par
les banques centrales, qui commencent désormais à diversifier
leurs réserves de devises sur l’or.
Les gestionnaires des réserves
des banques centrales, responsables de trillions de dollars
d’investissements, se débarrassent de leurs actifs en euros et
doutent de plus en plus de la qualité de protection financière
de la devise au vu de la crise qu’elle traverse dans la région,
selon un rapport publié par le Financial Times.
Comptant parmi les
investisseurs les plus conservateurs, les banquiers centraux ont
jusqu’à présent eu tendance à diversifier leurs
réserves de devises étrangères grâce à des
actifs en dollars ou en euros, comme par exemple des obligations souveraines.
En revanche, une récente
étude a prouvé que 54 gestionnaires de réserves de
banques centrales, responsables de portefeuilles d’investissement
d’une valeur de 6 trillions de dollars – soit quasiment la moitié
de la valeur totale des portefeuilles de banque centrale de la planète
– a révélé que la crise faisant actuellement rage
en zone Euro a entraîné un renversement de la tendance.
Plus de trois quart
d’entre eux ont déclaré que la crise avait eu un profond
impact sur leur stratégie d’investissement, et qu’ils
s’éloignaient actuellement des actifs en euros pour se
concentrer sur des investissements sur la monnaie or.
71% des personnes
interrogées ont déclaré percevoir l’or comme
étant un investissement bien plus attractif aujourd’hui
qu’en début d’année, ce qui prouve de
l’attitude prudente actuellemetn
empruntée par les banquiers centraux du monde. L’an dernier, les
achats d’or ont atteint un record sur quarante ans, et ont
continué d’acheter du métal jaune dès les premiers
mois de 2012.
La demande en or des banques
centrales devrait encore accélérer au cours de ces prochains
mois, dans le même temps que la crise se développe.
Mark
O’Byrne
Goldcore
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