Le marché de l’or physique de
Londres, désormais âgé de plusieurs siècles, chercherait aujourd’hui à
devenir plus transparent et à révéler les quantités d’or physique qui se
trouvent dans les coffres de la ville, à en croire les dires de banques
commerciales. Ces réserves incluent les barres d’or détenues et gérées par la
Banque d’Angleterre, comme l’a expliqué Henry Sanderson, du Financial Times.
Cette décision aurait été prise
par le London Bullion Market Association lui-même, et devrait donner lieu à
la publication, pour la toute première fois, des quantités d’or négociées sur
le marché de l’or physique de la City de Londres.
Voici ce qu’en dit le FT :
Certaines des plus grosses
banques du monde tentent de transférer le négoce du métal précieux vers un
autre marché. En apportant une transparence accrue sur son marché, le LBMA,
dont les membres incluent la HSBC et JP Morgan, espère persuader les
régulateurs que les banques qui négocient le métal physique ne devraient pas
faire face à des besoins de financements plus onéreux.
A Londres, une majorité de l’or
est échangé de gré-à-gré, ou directement entre les acheteurs et les vendeurs.
Très peu de données sont donc disponibles concernant les quantités d’or qui
changent de main chaque jour. Les estimations du LBMA
suggèrent qu’environ 26 milliards de dollars d’or sont échangés chaque jour à
la City, mais il n’existe aucun chiffre officiel.
Le LBMA prévoit de publier
les quantités d’or contenues dans les coffres de Londres sur une base mensuelle,
avec un délai de trois mois, selon des sources proches du dossier. Grâce à
ces publications, nous pourrons prendre connaissance du nombre de barres d’or
détenues par la Banque d’Angleterre, les banques de compensation, et celles
opérées par les compagnies de sécurité telles que Brink’s, qui sont aussi
membres du LBMA.
Le LBMA a refusé de
commenter.
Les coffres de Londres
contiennent des milliards de dollars d’or, qui comptent parmi les plus
importantes réserves au monde. Les coffres qui appartiennent à HSBC sont
utilisés pour garantir le plus gros ETF du monde, SPDR Gold Shares.
Les coffres, dont la
localisation au sein du périphérique M25 est gardée secrète, sont normalement
équipés de systèmes de sécurité de pointe, comme des portes anti-explosion et
des détecteurs d’empreintes digitales capables de déceler de flux sanguin. L’accès
à ces coffres est très rarement accordé à des membres du public.
Environ 400.000 barres d’or
seraient déposées dans les coffres de la Banque d’Angleterre dans la City, d’une
valeur de 150 milliards de dollars. La Banque d’Angleterre détient le plus d’or,
parce qu’elle joue le rôle de gardienne pour les réserves d’or d’autres
banques centrales.
L’année dernière, un coffre
d’or appartenant à Barclays, capable d’accueillir 80 milliards de dollars d’or,
a été racheté par la banque chinoise ICBC Standard Bank.
Depuis la crise financière,
les législateurs cherchent à ce que des instruments financiers soient
négociés sur les marchés et compensés au travers de systèmes centralisés. L’année
dernière, le LBMA et le Conseil mondial de l’or ont annoncé leur projet d’établissement
d’un contrat à terme sur l’or garanti par un ensemble de banques, dont
Goldman Sachs et ICBC.
HSBC et JP Morgan, les plus
grosses banques commerciales de Londres, soutiennent l’initiative du LBMA d’améliorer
la transparence de son marché.