Les banques sont les nouveaux dictateurs de l’Ouest

En contraste avec cette expression du triomphalisme Américain, voici une comparaison cinglante entre la révolution Arabe et le mouvement Occupy Wall Street.

‘Les mouvements de protestation sont bien entendu dirigés contre les plus grosses institutions – ce qui est parfaitement justifié – ainsi que les ‘gouvernements’. Ce que les citoyens ont finalement réalisé, malheureusement un peu tard, est qu’ils ont vécu durant des années au sein de démocraties frauduleuses : ils ont empli leur devoir qu’est celui de voter pour un parti politique de leur choix – qui a ensuite livré le pouvoir du peuple aux banques, aux traders de produits dérivés et aux agences de notation, reposant tous trois sur la négligence et malhonnêteté de soi-disant ‘experts’ d’universités de renom, qui tentent de persuader les citoyens que nous assistons actuellement à une crise de la globalisation plutôt qu’à un tour de force financier leur étant nuisible.

Les banques et agences de notation sont devenues les dictateurs de l’Occident. Tout comme les Moubarak et Ben Ali, les banques sont persuadées – encore aujourd’hui – qu’elles sont les propriétaires de leurs nations. Les élections qui leur procurent leur pouvoir – grâce à la lâcheté de nos gouvernements – sont devenues aussi fausses que les sondages auxquels les Arabes furent forcés de prendre part décennie après décennie afin de cirer les bottes de leurs propres propriétaires fonciers nationaux. Goldmans Sachs et Royal Bank of Scotland sont devenues les Moubarak et Ben Ali des Etats-Unis et du Royaume-Uni, chacune d’entre elles ayant englouti la richesse des citoyens de leur pays afin de les redistribuer sous forme de bonus à leurs patrons véreux à une échelle bien plus large que ce que leurs frères dictateurs pourraient jamais avoir imaginé’.

Robert Fisk, Bankers are the Dictators of the West