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Les coffres
d’or de Londres sont virtuellement vides, et la majorité de l’or qui s’y
trouvait a été transféré vers Hong Kong. Le site est dans un état déplorable,
mais la prise de photo n’est que rarement autorisée.
Le Roi d’or
de Londres est mort. C’est la fin d’une ère. L’or de la Reine a été écoulé.
Un nouveau maître de l’or prend vie en Chine, où les ventes d’or au comptant
sont désormais liées au yuan. Le centre de l’or se déplace vers la Chine.
Une visite
des coffres a été autorisée, ce qui est inhabituel au vu de la
confidentialité qui plane habituellement au-dessus de la question de l’or.
Kenneth Hoffman, de chez Bloomberg Industry, a reçu l’autorisation d’entrer
dans l’antichambre vide. Il a rapporté, choqué, que les coffres de Londres
sont virtuellement vides. Il a écrit ceci : « Il était possible
d’entrer dans les coffres il y a quelques années. Ces coffres étaient pleins
à craquer d’or. L’or était autrefois passé de main en main, de vous à moi à
quelqu’un d’autre encore. Mais visitez ces coffres aujourd’hui, et vous
découvrirez qu’ils sont désormais virtuellement vides. Tout cet or (26
millions d’onces) a été transféré depuis Londres vers la Suisse, où il a été
refondu avant d’être envoyé à Hong Kong puis en Chine, pour ne jamais
revenir. » En parallèle, le Comex est lui aussi une arène vide. Les
compensations en liquide sont devenues la norme en juin dernier. La livraison
de métal physique à des individus privés, même ceux associés à une firme
financière légitime, ne se fait plus. Voyez l’article de Silver Doctors ici.
Les banquiers de Londres ont été pris au piège, et ont dû renoncer à leur or,
à hauteur de plusieurs centaines de tonnes en seulement vingt mois. Cet or a
été envoyé en Asie, sous la pression des appels de marge après que de l’or
remis en hypothèque deux décennies durant ait été improprement utilisé pour
instaurer l’Union monétaire européenne. On parlera partout de cette affaire
d’ici ces prochaines années. Les banquiers de Londres ont mis leur main au
feu, et ont été piégés. Les vieilles familles asiatiques tiennent maintenant
le fouet. Londres est en banqueroute.
Des
secousses tectoniques bouleverseront bientôt le marché de l’or. Les Chinois
sont parvenus à lier les contrats sur l’or de Hong Kong à leur propre devise.
Ils continuent de libéraliser et d’internationaliser le marché de l’or. Ils
ont lié un nouveau contrat sur l’or au yuan. Les étrangers qui souhaitent s’en
procurer doivent vendre des dollars pour acheter des yuans afin d’être en
position de le faire. La Chine est en passe d’occuper une place centrale sur
le marché de l’or global. Les nations de la BRIC et les pays émergents
jouiront bientôt de bien plus de pouvoir, de contrôle et de respect. Ils sont
responsables de la génération de 65% des revenus globaux, bien plus
qu’auparavant. Ils sont à la tête d’une industrie de taille. Les turbulences
qui accompagnent ce vent de changement sont favorables à l’or. Je vous
conseille de lire cet
article de Mine Web.
Scheiss
dollar et la voie de la perdition
Le
lancement d’un nouveau scheiss dollar est depuis longtemps attendu, et il
apparaîtra en tant que soupape de décompression plutôt que solution à nos
problèmes. Il est la prochaine étape de notre perdition. La Fed des Etats-Unis
ne pourra pas mettre fin à son programme d’achat d’obligations. Elle devra
continuer de créer toujours plus de dollars pour empêcher l’économie globale
de s’effondrer, malgré un nouveau dollar dévalué. La conséquence en sera une
inflation continue des prix aux Etats-Unis et une perturbation à l’échelle
globale.
Karl
Denninger note que le secteur du commerce de détail est sur les patins aux
Etats-Unis. Il pointe du doigt les délais de la mise en place d’Obamacare, et
les attribue aux 50 à 60 millions de votes perdus auprès des citoyens qui
n’ont pas accès à une couverture santé. Selon lui, la Fed doit réduire ses
achats d’obligation, sa monétisation d’obligations. Il ne s’agit pas là du
choix de la Fed, mais d’une nécessité. Le QE doit prendre fin, et avec lui la
monétisation d'obligations caustique à la Weimar, qui ne pourrait être plus
destructrice. Mais le QE ne peut pas ralentir sans que soit acceptée l’idée
d’un effondrement de l’économie américaine et des marchés financiers des
Etats-Unis. C’est pourquoi un nouveau scheiss dollar doit être créé, pour
apporter aux Etats-Unis une soupape de décompression, qui permettra à la
monnaie d’être brutalement dévaluée.
Comme une
majorité des autres analystes, Denninger ne fait ici que rapporter une évidence
tout en passant à côté de la convenance d’un nouveau dollar. Le scheiss
dollar fait en fait partie du projet de Papa Bush qui date de 1992. Sachez
que Denninger a toujours été un champion de la déflation, sans concept aucun
des effets de l’inflation monétaire en-dehors de leur sens le plus général.
Comme les autres champions de la déflation, il n’a jamais vu la déflation et
l’inflation avancer main dans la main pour produire un ouragan. Il n’a pas
non plus anticipé la création d’un programme d’achat d’obligations de la part
de la Fed, et ne comprend pas ses conséquences pour la structure des coûts.
Il ne fait que détecter les dommages causés. Il a été un idiot, est un idiot,
et continuera de l’être, si ce n’est un idiot bien habillé. Je vous conseille
de jeter un œil à l’interview de Denninger par Greg Hunter ici.
Pour une
étude des forces à l’œuvre et des joueurs impliqués dans la mise en place
d’un nouveau dollar par le gouvernement des Etats-Unis, voyez l’article de
Gold Eagle intitulé « The Split Birth of New Scheiss Dollar »,
écrit par Jim Willie CB, ici.
Cet article explique les forces à l’œuvre, marquées par des conflits
formidables, des politiques monétaires prises au piège dans un cul-de-sac,
des partis en colère, une efficacité réduite des politiques elles-mêmes, et
le besoin urgent de trouver une solution, même une mauvaise. Il se penche sur
les risques et l’impact de l’économie américaine, l’importation de
l’inflation des prix, les pénuries et les désordres sociaux. Il explique
comment la nouvelle devise relèguera les Etats-Unis jusqu’aux rangs du
Tiers-monde.
Tout autour
du monde, beaucoup se débarrassent déjà de leurs dollars américains. Les banques
centrales utilisent leurs dollars américains et accumulent leur propre devise
domestique. L’abandon du dollar se fait avec un décompte de 35%. Toutes les
nations du globe y participent. Mais personne n’en parle.
L’or
saoudien est chapardé, volé, pillé, saisi… La demande de Londres est
satisfaite grâce à l’or saoudien, qui a été ré-hypothéqué. Tout l’or saoudien
qui n’est pas situé en Arabie saoudite est pillé.
Nous venons
d’apprendre une information renversante de la part d’une source fiable qui a refusé
d’être nommée. Appelons-la Monsieur X, un homme très fiable, pas d’histoires
à la Looney Tunes. Mr. X s’inquiète de représailles, d’être assassiné ou
arrêté. Son histoire a été confirmée par une source proche de l’affaire, qui
n’a pas nié les faits, mais a utilisé les termes « désintégration »
et « abandon du dollar » dans le contexte de l’or pillé aux
saoudiens. Certaines nations majeures, presque toutes les nations en
développement, et une poignée de plus petits pays ont commencé à liquider
leurs dollars. Ils se débarrasseront sûrement ensuite de leurs obligations
américaines. Ils se concentrent aujourd’hui sur les dollars, qui est
transformé auprès des banques centrales étrangères pour de la monnaie
domestique. La banque centrale thaïlandaise convertit actuellement des
centaines de millions de dollars en bahts thaïlandais pour 65 cents le
dollar. Selon la source, personne ne se plaint de la décote, puisque tout le
monde ne cherche qu’à se débarrasser de ses dollars et est conscient de sa
nature toxique et de sa dévaluation imminente. Mr. X a ajouté que la tendance
se développe dans tous les continents. Il n’a nommé aucun pays en dehors de
la Thaïlande. Mais sachez que le dollar est en phase de liquidation. Voilà
qui se juxtapose parfaitement à ce que nous avons déjà pu entendre dire.
Mr. X a
mentionné un gel global des transferts interbancaires. Il décrit un processus
d’extorsion par les responsables des transferts en dollars. Supposez qu’un
transfert de 50 millions de dollars ait lieu. Sa destination est bloquée par
certains codes qui font partie des instructions responsables des
interruptions. Les fonds n’arrivent pas à destination, et l’émetteur demande
de recevoir des informations. Les banquiers lui expliquent que le paiement de
35.000 dollars de frais est nécessaire pour effectuer un tel transfert, à la
manière de passeurs corrompus. Le transfert est de nouveau bloqué, et des
frais supplémentaires de 20.000 dollars sont demandés. Les banquiers
s’imposent une limite de cinq à six extorsions pour éviter d’éveiller les
soupçons. Les frais sont limités en comparaison à la taille des transferts,
mais représentent toutefois pour les banques des revenus supplémentaires
considérables, qui couvrent les sorties des directeurs au country club.
Mr. X a
également confirmé que l’or de l’Arabie saoudite à Londres a déjà été remis
en hypothèque, saisi, volé, et utilisé pour satisfaire la demande des Chinois
et des Asiatiques en général. Il a expliqué avec des termes très clairs que
Londres et New York sont désormais en guerre contre l’Arabie Saoudite et ont
aboli toute forme de restriction relative aux saisies financières. Le seul or
que l’Arabie n’ait pas perdu est celui qui est resté au sein de ses propres
frontières, et cet or est pris pour cible par le spectre de la guerre. Si les
Chinois ne venaient pas à assister l’Arabie, et que les Russes ne lui
venaient pas en aide, elle pourrait perdre de l’or sur son propre territoire.
Comme Kadhafi, les familles royales saoudienne et du reste du Golfe persique
ont été poussés à déposer leur or auprès de Londres ou de la Suisse. Il a
presque disparu aujourd’hui, et le processus de remise en hypothèque est bien
avancé. Les Saoudiens ont officiellement été libellés comme étant des cibles
anti-américaines. Les découpes saoudiennes (comme on les appelle) n’ont pas
de valeur ou d’usage additionnel. La fortune pétrolière s’est épuisée. Elle
sera bientôt mise à disposition, à mesure que les pouvoirs syndiqués
piétineront un allié autrefois utile. Le pétrodollar s’éteint.
Les
Saoudiens ont été dérobés, et leurs puits de pétrole épuisés. Leurs réserves
ont en grande partie disparu, mais le mythe reste encore debout. La fin de la
partie approche du royaume des sables. Le traitement réservé aux Saoudiens
fera la ruine des régimes américain et britannique. Attendez-vous à ce que
l’Arabie se venge en achetant de l’or grâce à ses obligations américaines, et
qu’elle parle à haute voix de ce qu’il s’est réellement passé le 11 septembre
aux Etats-Unis.
Certains
analystes bien informés pensent que les Saoudiens pourraient annoncer le
lancement de ventes de barils de pétroles en des devises autres que le dollar
si les banquiers de Londres et New York continuaient de jouer avec l’or qui a
été placé sous leur protection. Ces analystes arrivent un peu tard. Les
banquiers de Londres n’ont plus aucun or à vendre, ne peuvent plus satisfaire
la demande internationale, et sombrent depuis des mois dans le désespoir. Ils
se servent dans les réserves de la Banque d’Angleterre, et ont peut-être
épuisé les réserves d’or de la Reine. Les banquiers de Londres vendent les
réserves d’or alloué saoudien, et le font depuis plusieurs mois. Ils ont
peut-être même satisfait le minimum requis de 1.000 tonnes par mois grâce à
l’or saoudien depuis avril 2012. La Chine s’empare indirectement de l’or de
l’Arabie Saoudite.
Attendez-vous
à ce que les Saoudiens échangent leurs barils de pétrole contre autre chose
que des dollars. Et quand la presse s’emparera de l’affaire, ils n’hésiteront
pas à mentionner leur or disparu. Ils parleront ouvertement de la trahison
des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sans pour autant mentionner leurs comptes
en or. Les Saoudiens seront dépeints comme les méchants par la presse de New
York. Les relations bilatérales se briseront, à l'image du commerce
pétrolier. Le jeu du pétrole saoudien est en phase terminale, et les plus
gros puits sont déjà vides. Le champ pétrolier gigantesque de Ghawar produit
90% d’eau et 10% de pétrole. De l’eau et du gaz sont pompés dans les puits
les plus anciens afin de maintenir un certain niveau de pression et faire
monter le pétrole qu’ils contiennent jusqu’à la surface. Les réserves
saoudites sont grossies, exagérées, une pure fiction. Hat trick Letter en
parle déjà depuis quelques années. La fin du pétrodollar coïncide avec
l’essoufflement de la production de pétrole de l’Arabie Saoudite. La perte
financière ultime est l’or saoudien déposé à Londres. Attendez-vous à en
entendre parler ces prochains mois.
Et les
retombées en seront catastrophiques. Les conséquences géopolitiques en seront
époustouflantes. Alors que les Saoudiens seront poussés sous le bus en marche
par les Anglais, ceux-là même qui ont fondé et nourri les découpes, l’image
des Américains et des Anglais sera bien vite ternie dans le monde des
courtiers géopolitiques. Souvenez-vous que les Britanniques ont établi les
premiers leur royaume des sables en 1954, et marqué les frontières nationales
entre les nations bédouines, entre lesquelles aucune ligne de démarcation
n’existait auparavant. Cela ne restera pas sans conséquences. Aucune nation
majeure ne voudra devenir partenaire des Etats-Unis, de peur d’être trahie.
Les nations comprendront vite que les obligations américaines ne sont qu’un
amas de fraudes, que leur or leur a été dérobé, leur système accablé par des
projets d’intérêts violents, leur système bancaire infiltré par des
mécanismes de marché corrompus, et leurs corporations épiées par des services
de renseignements avides de secrets commerciaux. Les Etats-Unis continueront
d’endurer une isolation extrême pour avoir abandonné les Saoudiens après leur
avoir fait les poches.
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