La télévision américaine vient d’annoncer la faillite de plusieurs compagnies pétrolières, criblées de dettes, et ce, en dépit d’une hausse de 80 % des prix du brut depuis la mi-février.
« Telle est la sévère réalité, les prix du pétrole se redressant trop tard pour pouvoir sauver nombre de sociétés américaines noyées sous leurs dettes », rapporte, dans un communiqué, la chaîne CNN.
Ne dérogeant pas à la règle, les géants pétroliers SanRidge Energy et lINN Energyо se sont placés sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, ajoutant leurs noms à la liste déjà longue des compagnies pétrolières, victimes de la chute des cours.
Dans le premier cas, l’endettement total s’élève à quatre milliards de dollars (3,5 milliards d’euros), alors que pour la seconde société il s’agit ni plus ni moins de 10 milliards de dollars de dettes (8,8 milliards d’euros). Seule une hausse vertigineuse des prix du brut aurait pu couvrir de telles pertes, ce qui n’a pas été le cas, y compris en raison de l’attitude de l’Iran qui avait augmenté ses livraisons de pétrole bon marché sur le marché mondial.
Début mai, Téhéran s’est toutefois déclaré prêt à se joindre aux projets des principaux pays exportateurs de pétrole pour geler la production de brut afin de stabiliser la situation sur le marché. Le directeur des relations internationales de la Société nationale iranienne du pétrole (NIOC) Mohsen Kamsari a notamment indiqué que l’Iran avait déjà atteint son objectif de production et était prêt à adhérer au gel de la production de pétrole.
En même temps, le célèbre investisseur et président du conseil d’administration de Templeton Emerging Markets Group, Mark Mobius, qui avait investi pendant plus de quarante ans dans les marchés émergents, a annoncé le début du processus de rétablissement sur les marchés des hydrocarbures.
Si ce pronostic devait s’avérer bon, les sociétés pétrolières américaines qui ont fait faillite n’auront que leurs yeux pour pleurer, constatant avec dépit la hausse des prix du brut tant attendue.