Les cours de
l’or sur le marché spot côtoyaient les 1 690 dollars
l’once lors de la séance de lundi matin à Londres,
près des hauts sur cinq mois. Ce qui fait suite au discours de
vendredi par le président de la Réserve fédérale
américaine Ben Bernanke, au cours duquel il notait que la situation de
l’économie américaine était « loin
d’être satisfaisante ».
Le Fix de
l’or à Londres du lundi matin, qui est une
référence pour le marché professionnel des métaux
précieux, cotait l’or en euros à 1 341,72 euros
l’once, le plus haut fix en euros depuis le 12 septembre 2011.
Les cours de
l’or en euros ont passé les 1 340 euros l’once lors du
quatrième jour de trading de septembre l’an dernier, qui a aussi
vu des cours élevés record pour les investisseurs en dollars et
en livres sterling.
« Les
banques centrales s’avancent à toute vitesse vers plus
d’impression de monnaie », a affirmé lundi à
Reuters un négociant à Hong Kong.
« Ils
sont sous pression pour faire quelque chose activement, ce qui est bien pour
l’or. »
L’argent
a atteint les 31,94 dollars l’once ce matin, son plus haut niveau
depuis avril, avec les marchés financiers en hausse, à
l’exception de l’Ibex d’Espagne.
« La
BCE [Banque centrale européenne] est le bazooka, la puissance de feu,
le muscle, celle qui a la capacité d’impressionner les
marchés et dire : oui nous le ferons », affirme le
dirigeant de l’organisation pour le développement et la
coopération économique Angel Gurria.
Le chef de la
BCE Mario Draghi devrait apparaitre lundi devant le Comité sur les
affaires économiques et monétaires du Parlement européen
pour discuter de la création d’une soi-disant union bancaire
parmi les membres de la zone euro.
« L’annonce
de Draghi concernant l’intervention montre la volonté robuste de
la BCE de résoudre le problème », affirme le premier
ministre espagnol Mariano Rajoy dans une interview de la presse
publiée ce week-end, et faisant référence au discours du
président de la BCE de la semaine passée.
Les rendements
des emprunts d’état sur les bons espagnols sur 10 ans ont
aujourd’hui grimpé pour atteindre les 6,9%, en hausse par
rapport au niveau bas d’août de 6,2% mais en baisse sur les hauts
de juillet de 7,7%.
« Le
marché attend beaucoup de la BCE », commente
l’économiste Gustavo Reis de Bank of America
Merrill Lynch.
|