Les cours de l’or sont plats comparés aux cours des
douze mois précédents. Si vous avez acheté le 13 juillet
2011, vous n’avez pas gagné un cent au moment où les
traders de New York prenaient leur douche et se brossaient les dents ce
matin. Vous détenez juste la même valeur en dollars que
l’an passé (sur la base du Fix de l’après-midi
à Londres) à 1 579 dollars l’once.
Entre ce moment-là et maintenant en fait, quiconque achetant de
l’or pour assurer, protéger ou spéculer pour accumuler
avec leurs épargnes en dollars paierait aussi certainement un prix
plus élevé.
Le cours de l’or en dollars a été plus haut pendant 227
jours de trading qu’il ne l’était vendredi matin. Tous ces
jours ont eu lieu après le 13 juillet 2011. La moitié
d’entre eux en 2011, et l’autre moitié ici en 2012.
Seulement 25 jours de trading ont vu l’or en dessous du niveau
où il était ce matin-là. Même le petit soufflet de
vendredi après-midi à 1 595 dollars à laisser l’or
en dollars rester à la traîne sur la moyenne des douze derniers
mois.
Maintenant comparons cela avec le cours de l’or en euros
aujourd’hui. Il n’a été plus haut seulement que sur
45 jours de trading. Enregistrant un Fix de Londres à 1 300 euros
l’once vendredi après-midi, en fait, l’or a gagné
16% pour les acheteurs dans la zone euro depuis ce jour-ci l’an
passé.
Comment cela se fait-il ? Le plus évident, l’euro a
bien sûr chuté contre le dollar. Donc ce qui a été
plat pour les investisseurs américains a augmenté pour les
investisseurs en France, en Allemagne, en Italie et dans les 14 autres pays
qui ont adopté l’euro. Mais ce qui a poussé cette chute
dans l’euro souligne à la fois les raisons pour lesquelles les
gens achètent de l’or et ce que cela leur rapporte quand ils
achètent.
La crise de la zone euro pourrait très bien empirer avec le
ralentissement économique mondial. Une réelle
défaillance souveraine, ou une sortie, déclencherait
très probablement le type de panique mondiale pas vue depuis la
faillite des Lehman, ou pire. Mais jusque là, le centre de ces
tensions grandissantes est tout bonnement à l’intérieur
de la zone de la monnaie unique. Et si vous achetez de l’or pour vous
assurer contre ce genre de soucis, c’est en demander beaucoup
d’obtenir aussi une assurance sur la crise localisée
d’autres gens.
La chute rapide du dollar de 2002-2008, par exemple, a
déclenché beaucoup de discussions et
d’anxiété sur le rôle de la devise des Etats-Unis
comme réserve numéro un mondial. Elle a laissé les cours
de l’or en euros plutôt intacts, cependant, jusqu’à
ce que la crise financière (apparemment localisée dans les
marchés immobiliers et des hypothèques américains)
s’est révélée être un peu trop
internationale.
A nouveau, la température grimpante en Europe
aujourd’hui (ce que Marcus Grubb du Conseil mondial de l’or ou
World Gold Council appelle la « température
ambiante » de ce qui est maintenant une urgence permanente)
pourrait bien se révéler aussi chaude pour les investisseurs
sur le dollar, la livre sterling et le yen à un certain moment.
Entre-temps l’or reste aux alentours de son niveau élevé
record de tous les temps pour les citoyens de la zone euro. C’est un
signe clair que la température ambiante, son rayonnement de fond, de cette
crise est dangereusement forte.
Et si le centre de l’urgence s’étendait pour
inclure le dollar, ou passer au gouffre fiscal américain, une politique
des taux d’intérêt à zéro, ou une faillite
structurelle sur le long terme pour les 50 états unis ? De ces
sept occasions depuis l’été 2001 quand les cours de
l’or en dollars sont devenus plats par rapport à 12 mois avant,
comme ils le sont aujourd’hui, alors acheter lors de cette baisse
s’est avéré être un achat gagnant.
Le rendement minimum douze mois plus tard a encore
été de 25%. En moyenne, l’achat d’or quand il est
parti nulle part, ou a glissé de deux pourcents sur un an auparavant,
a rapporté 33% pour les investisseurs américains au cours de
l’année suivante.
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