Aucun groupe ne vote plus
fortement pour les Démocrates que les Noirs - et aucun groupe ne
souffre qu'eux plus du résultat.
L'imagerie politique
considère les Démocrates comme les meilleurs amis des Noirs, le
parti des droits civiques, de l'affirmative action et des
programmes sociaux destinés à aider les pauvres en
général et les Noirs en particulier. Mais cette image et les
faits sont deux choses très différentes.
Le fait est qu'il y eut un plus
grand pourcentage de Républicains que de Démocrates à
voter pour la Loi sur les Droits civiques [Civil Rights
Act] de 1964 et pour celle sur le Droit de vote
[Voting Rights Act] de 1965. Malgré tout le tapage
médiatique fait à propos du drapeau confédéré
flottant au-dessus du capitole de la Caroline du Sud, ce n'est pas un
Républicain qui l'y a installé. C'est le sénateur
démocrate Fritz Hollings, qui était
gouverneur de la Caroline du Sud dans les années 1960, qui l'y a mis,
à une époque où il était utilisé dans tout
le Sud comme symbole de la résistance au mouvement des droits
civiques.
Avec toutes les critiques
sur le gouverneur du Texas, George W. Bush, pour ne pas avoir dit à
l'Etat de Caroline du Sud ce qu'il fallait faire, il n'y eut pratiquement pas
un mot où que ce soit sur le Démocrate Fritz Hollings. Voilà pour les médias.
Les démocrates
peuvent prétendre avoir à leur crédit - si l'on peut
dire - tous ces programmes sociaux du gouvernement, qui ont joué un si
grand rôle dans la désintégration des familles. Ces
programmes ont très peu fait pour réduire la pauvreté.
Les Noirs ont plus fait pour réduire eux-mêmes leur
pauvreté que le gouvernement ne l'a jamais fait.
Entre 1940 et 1960, le taux
de pauvreté au sein des familles noires est tombé de 87 pour
cent à 47 pour cent. On n'a pourtant pas créé de
législation majeure sur les droits civiques, ni de programme d'aide de
l'Etat-providence, durant cette période. La sortie continue des Noirs
hors de la pauvreté durant les années 1960, lorsque leur taux
de pauvreté a encore perdu 17 points, ne peut pas être
attribuée de façon arbitraire aux programmes de la Grande
Société, car cette tendance avait déjà
commencé plusieurs décennies avant la création de ces
programmes. Quant à la première décennie de l'affirmative
action - les années 1970 - le taux de pauvreté des
Noirs n'a alors baissé que d'un pour cent.
L'éducation est pour
beaucoup dans l'essor des Noirs. En 1940, les adultes noirs avaient en
moyenne une scolarité d'à peine 5 ans. En 1960 elle est
passée à 8 ans et en 1970 à 10 ans. A l'évidence,
doubler la durée de l'éducation en une génération
tend à augmenter le revenu, sans considération du Parti au
pouvoir ni des politiques qu'il mène.
A notre époque de
hautes technologies, l'éducation est encore plus importante.
Aujourd'hui, rien n'est plus un handicap pour les Noirs qu'une
éducation médiocre. Il y a de nombreuses raisons à cette
médiocrité. En quoi peut-on comparer les Démocrates et
les Républicains, quand il s'agit de l'éducation des jeunes
Noirs ?
Les Démocrates sont
bien trop dépendants des syndicats d'enseignants pour être
capables de briser le monopole de l'école publique, pour
éliminer les professeurs incompétents ou même pour
insister sur l'apprentissage des bases, au lieu de cette éducation
stupide et de cette l'ingénierie sociale d'amateurs que l'establishment adore.
Les Républicains ont
une occasion en or d'offrir aux Noirs quelque chose que ne peuvent leur
donner les Démocrates - le droit des parents de choisir l'école
de leurs propres enfants. S'il y a un soutien politique pour les bons
scolaires, il ne vient que des Républicains. Les Démocrates y
sont totalement opposés - et ont des raisons de l'être, s'ils
veulent continuer à récolter les millions de dollars de soutien
des syndicats d'enseignants.
Un autre facteur du
déclin de l'éducation américaine en
général et de l'éducation des communautés
minoritaires à faible revenu en particulier, réside dans la
difficulté soit de punir soit d'exclure les étudiants
perturbateurs et violents qui détruisent l'éducation des autres
étudiants. Les juges de gauche ont presque fait une affaire
fédérale des écoles qui mettent un frein aux
étudiants violents et perturbateurs. Qui nomme les juges de gauche ?
Habituellement les Démocrates, bien que des Républicains aient
cafouillé et en aient aussi nommé quelques-uns.
L'un des très lourds
handicaps auxquels les étudiants noirs ont à faire face est
l'idée qu'essayer d'apprendre est "agir blanc". Aussi
autodestructrice que puisse être cette attitude, elle est le corollaire
logique de la vision sociale qui dit le Blanc vous aura, quel que soit votre
connaissance et aussi dur que vous essayez. Quel parti répand cette
vision d'éternelle victime ? Quel parti accueille des activistes
raciaux comme Al Sharpton, qui fait la promotion de
ce tribalisme paranoïde ? Les Démocrates en
général, Al Gore et Hillary Clinton en particulier.
Voilà les faits.
Mais quel poids ont-ils un jour d'élection ?
Traduction :
Hervé de Quengo
Article
tiré de The Jewish
World Review (numéro
du 28 septembre 2000), également disponible
sur Newsmax.com
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