In the same category

Les étatistes sont devenus fous

IMG Auteur
lewRockwell
Published : March 29th, 2014
1344 words - Reading time : 3 - 5 minutes
( 3 votes, 5/5 )
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
0
comment
Our Newsletter...
Category : Gold and Silver

 « Il est évident que les adversaires de la tendance qui vise à l’expansion des pouvoirs du gouvernement décrivent leur opposition comme un combat contre Washington et contre Berne, ou plus précisément contre la centralisation. Il s’agit de la lutte des droits des Etats contre le pouvoir central ».

« J’ai vu en le droit des Etats la dernière limite à l’absolutisme de la volonté souveraine, et la Sécession m’a rempli d’espoir, non pas comme objet de destruction mais comme objet de rédemption de la démocratie ».

  • Lettre écrite par Lord Acton au Général Robert E.Lee, 4 novembre 1866

Les entrepreneurs de la Silicon Valley cherchent-ils à rétablir l’esclavage pour forcer des hommes à assembler leurs ordinateurs et autres produits électroniques ? Un certain Anand Giridharadas, dans son article écrit le 28 novembre pour le New York Times, aimerait pouvoir nous en convaincre. Voici ses phrases d’ouverture : « D’abord le Sud esclavagiste, et puis ça. La Silicon Valley tente-t-elle de faire sécession avec les Etats-Unis ? »

Giridharadas est apparemment horrifié du discours tenu par l’entrepreneur de la Silicon Valley du nom de Balaji Srinivasan à l’Université de Stanford lors duquel il a appelé à une « sécession avec la société Américaine » et son état guerrier et providence adepte du pillage.

Comme tous les autres étatistes, qu’ils appartiennent ou non à la machine gouvernementale, à chaque fois que le mot en S (Secession, ndt) est mentionné, Giridharadas fait tout son possible pour censurer le débat sur la sécession en insinuant que prendre cette idée au sérieux représenterait une sorte d’approbation de l’esclavage ou d’apologie de la Confédération, une institution démonisée comme aucune autre par l’Etat Américain depuis plus de 160 ans (ce même Etat qui a autorisé et rendu légal l’esclavage par le biais des lois relatives à la fuite d’esclaves entre la fin des Guerres Révolutionnaires en 1783 et 1866).

En plus de cet absurde jeu de censure, l’avocat typique de la bureaucratie centralisée ment à propos de l’Histoire ou répète des slogans aussi incorrects qu’insensés. C’est ce que fait Giridharadas lorsqu’il écrit « D’abord le Sud esclavagiste, maintenant ça ». A dire vrai, le « Sud esclavagiste » n’a pas été le premier à demander le droit de faire sécession. Les colons Américains ont fait sécession avec l’empire Britannique pour créer la confédération connue sous le nom d’Etats-Unis. L’Amérique est née de la sécession. La Déclaration d’Indépendance est la déclaration de sécession par laquelle les Etats individuels sont devenus libres et indépendants.

Les premiers Américains à parler de sécession après la Révolution ont été les fédéralistes de Nouvelle-Angleterre, qui haïssaient Jefferson et ses idées de gouvernement limité, qui ont imposé l’embargo commercial qu’il avait imposé en tant que président comme alternative à une guerre contre l’Angleterre et étaient particulièrement opposés à la guerre de 1812. Les citoyens de Nouvelle-Angleterre ont fait sécession lorsque leur pays était en guerre en ne participant pas à la guerre de 1812.

Josiah Quincy était tant en colère contre les immigrants qui seraient autorisés à entrer dans son pays après l’achat de la Louisiane qu’il a déclaré que « les liens établis par l’Union étaient désormais effectivement rompus » et que « tous devraient se préparer pour une séparation », ou si vous préférez, une sécession (voir Daniel Wait Howe, Political History of Secession, p. 135). S’est ensuite développée une croisade de dix ans pour la sécession de la Nouvelle-Angleterre dirigée par Senaor Timothy Pickering, originaire du Massachussetts, qui a également été le Secrétaire de la Guerre de George Washington. Après avoir dénoncé la dépravation de Jefferson dans une lettre écrite à George Cabot, Pickering aurait dit que « les principes de notre révolution visent à un remède – la sécession ».

Les citoyens de Nouvelle-Angleterre ont discuté l’idée d’une sécession une décennie durant, et leurs débats ont culminé en 1814 avec la Hartford Secession Convention. A l’occasion de cette convention, ils ont décidé d’essayer de renverser le gouvernement national plutôt que de s’en séparer, mais seules très peu de voix se sont élevées pour décréter que les Etats individuels n’avaient pas le droit de faire sécession. Il était largement compris que les Etats « libres et indépendants » étaient des Etats souverains qui avaient le droit de participer ou non à l’Union. Le Rhode Island et la Virginie ont donc imposé comme condition à la ratification du traité de New York que leur soit réservé le droit de faire sécession dans le futur si l’Etat fédéral venait à mettre en danger leurs libertés. Puisque tous les Etats (dont ceux qui ont rejoint l’Union après les treize premiers) ont des droits égaux sous la Constitution, il était également compris que ces trois Etats n’étaient pas les seuls à avoir le droit de faire sécession. Tous les Etats en disposaient.

Lincoln a menacé d’invasion et de bain de sang les Etats qui ont tenté de faire sécession à l’occasion de son premier discours d’investiture, qui lui a plus donné l’image d’un dictateur communiste du vingtième siècle que d’un Père Fondateur des Etats-Unis. Au contraire, dans son premier discours d’investiture, Thomas Jefferson a décrété que « S’il y en ait parmi nous qui souhaiteraient dissoudre cette union ou changer sa forme républicaine, les laisser se tenir calmes comme monuments de la sûreté avec laquelle l’erreur de l’opinion peut être tolérée où la raison est laissée libre pour la combattre ».

Dans une lettre écrite le 29 janvier 1804 au Dr. Joseph Priestly, Jefferson a écrit ceci : « que nous demeurions une confédération ou devenions deux confédérations distinctes du Mississippi et de l’Atlantique n’importe que très peu au bonheur. Les confédérations de l’ouest seront autant nos enfants et nos descendants que les confédérations de l’est… et si je percevais une séparation future, je devrais ressentir le devoir et le désir de promouvoir les intérêts de l’ouest aussi fermement que ceux de l’est ».

Lorsque John C. Breckenridge lui a demandé ce qu’il pensait du mouvement de sécession de la Nouvelle-Angleterre, il a répondu le 12 août 1803 que s’il devait y avoir une séparation, « que Dieu les bénisse tous et qu’il les garde dans l’Union pour leur bien ou les laisse s’en séparer si besoin est ».

Un mouvement est également né au sein des « Etats du milieu » (New York, New Jersey, Maryland, Pennsylvanie, Delaware) dans les années 1850, comme nous le rapporte William C. Wright dans son livre The Secession Movement in the Middle Atlantic States. C’est pourquoi à l’aube de la guerre qui a prévenu la sécession des Etats du sud, une grande majorité des journaux des Etats du nord se présentaient comme en faveur d’une sécession pacifique des Etats du sud, comme nous l’explique Howard C. Perkins dans Northern Editorials on Secession. Un édito typique est celui du Cincinnati Daily du 21 novembre 1860 : « Nous pensons que le droit de chacun des membres de notre confédération de dissoudre ses relations politiques avec les autres pour assumer une position indépendante est absolu – et qu’en d’autres termes, si la Caroline du Sud désire quitter l’Union, elle a le droit de le faire, et aucun pouvoir ou parti n’est en mesure de le lui refuser ».

Le 17 décembre 1860, le New York Daily Tribune a écrit que si la tyrannie et le despotisme justifient la Révolution de 1776, alors « il n’y a pas de raison qu’ils ne justifient pas la sécession de cinq millions de citoyens du sud en 1861 ». Le New York Journal of Commerce a écrit le 12 janvier 1861 qu’en s’opposant à leur sécession, les citoyens du nord transformeraient la nature de leur gouvernement d’une union volontaire au sein de laquelle les Etats sont souverains en une union despotique dont les citoyens sont les esclaves. Sous une Union maintenue par les menaces d’invasion et de bain de sang de Lincoln, tous les citoyens sont les esclaves de l’Etat, et pas seulement une partie d’entre eux.

Saluons Balaji Srinivasan et les libertaires sécessionnistes de la Silicon Valley !


<< Previous article
Rate : Average note :5 (3 votes)
>> Next article
Comments closed
Latest comment posted for this article
Be the first to comment
Add your comment
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.