« Leader du monde libre »,
le fier sobriquet donné aux Etats-Unis, se trouve peu à peu démodé par un
gouvernement de plus en plus impénétrable et autoritaire.
Le classement international de
la liberté de la presse, publié par le groupe Reporters sans frontières,
place les Etats-Unis en 41e position sur 180 pays – ils
appartiennent tout juste au quart supérieur, ce qui est déjà en soi une
amélioration par rapport à l’année dernière.
Nous sommes bien loin des perceptions
de nombreux Américains, et de ce que les politiciens américains ne cessent de
répéter dans leurs discours télévisés.
Les Etats-Unis ont plongé dans
le classement au cours de ces dernières années, suite aux répressions mises
en place depuis le 11 septembre, et notamment à la persécution des dénonciateurs
et des journalistes qui travaillent avec eux.
Voici ce que nous en dit NPR
:
Les Etats-Unis sont
arrivés 41e sur 180 pays dans le classement international de la liberté de la
presse de Reporters sans frontières, qui mesure le « niveau de
liberté de la presse dans 180 pays ».
Citant la « guerre menée
par le gouvernement américain contre les dénonciateurs qui divulguent la
vérité sur ses activités de surveillance et d’espionnage et ses opérations à
l’étranger, notamment en matière de contre-terrorisme », ainsi que l’absence
de loi de protection des sources confidentielles des journalistes, le rapport
a une opinion très négative de
la liberté de la presse aux Etats-Unis.
[…] comme l’a rapporté Sam
Sanders :
« Le Département de la justice
d’Obama s’en est pris aux reporters afin d’éviter d’autres fuites, il a
également établi un nouveau record de refus d’accès à des documents
gouvernements dans le cadre du Freedom of Information Act (bien qu’Obama ait,
le premier jour de son mandat, appelé à ‘une nouvelle ère de transparence’). »
Toutes les autres démocraties
majeures sont arrivées avant les Etats-Unis, et la tendance générale est au
déclin, en raison notamment d’un manque de
respect pour les droits des photographes, des citoyens
journalistes et de la presse – notamment pour ce qui en est de poser des
questions dérangeantes.
La directrice américaine du
groupe, Delphone Halgand, a déclaré qu’il y avait encore matière à amélioration
dans le pays du premier amendement.
La réaction face aux révélations
d'Edward Snowden, Chelsea (Bradley) Manning et du fondateur de Wikileaks,
Julian Assange, en sont les exemples les plus connus,
mais nombreux sont les autres dénonciateurs à avoir été ignorés et
maltraités.
L’ancienne journaliste d’investigation
de CBS, Sheryl Attkisson, a été harcelée par une agence du gouvernement, qui
s’est introduite dans son ordinateur personnel et lui a fait savoir que son
rapport sur les scandales de l’administration Obama ne serait pas le
bienvenu. Michael
Snyder nous en a écrit ceci :
Revenons-en sur ce qui est
arrivé à l’ancienne journaliste d’investigation de CBS, Sheryl Attkisson. Elle
est une journaliste qui a été acclamée pendant plus de trente ans, mais cela
n’a pas empêché l’administration Obama de la harceler systématiquement. Dans
son nouveau livre intitulé Stonewalled:
My Fight for Truth Against the Forces of Obstruction, Intimidation, and
Harassment in Obama’s Washington, elle mentionne l’intimidation
dont elle a fait l’objet dans ses efforts de découvrir la vérité quant à
Benghazi, au scandale de l’énergie verte et à Obamacare. Voici ce qu’elle a
partagé avec les médias ces dernières semaines :
Alors qu’elle travaillait pour
CBS News, son ordinateur a été piraté par le gouvernement, tout ce qu’elle a
tapé sur son clavier a été enregistré, et du matériel potentiellement
incriminant a été introduit sur son disque dur.
Ces cas
sont nombreux, mais une majorité d’entre eux n’attirent
pas l’attention des médias, et certains sont difficiles à confirmer.
Le fait est que nos droits
disparaissent, et que le système lui-même devient de plus en plus corrompu et
opaque.
Il est devenu sophistiqué quant
à son image - Obama apparaît jovial et amical envers l’idée de démocratie,
bien que son administration n’ait jamais respecté le premier amendement, ni
le second, ni encore le quatrième.
Bien évidemment, les agences les
plus dangereuses, comme la NSA et la CIA, se tiennent au-dessus de n’importe
quel président, et agissent de manière à réduire constamment les droits des
Américains. Elles ont recours au prétexte de sécurité nationale pour ignorer
la déclaration des droits dès que la chance se présente.
La situation ne fera que s’aggraver,
à moins que les problèmes fondamentaux ne soient réglés.