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Les Etats-Unis passent avant tout le reste depuis 1945

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From the Archives : Originally published January 25th, 2017
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Le discours d’investiture de Donald Trump était basé sur la prétention ridicule qu’il ait pu arriver au pouvoir en finissant deuxième aux élections avec seulement 46% des voix, 3 millions de votes derrière sa concurrente victorieuse, qui ne s’en est finalement pas si bien sortie. Trump a décrit son ascension au pouvoir non pas comme « le simple transfert de pouvoir d’une administration à une autre, ou d’un parti à un autre, mais depuis Washington à vous, le peuple américain ».

Ou, comme l’aurait dit le politicien mégalomane inventé par le Firesign Theater en 1970, « Maintenant, je suis le peuple ».

Un peu plus loin dans son discours, Trump nous a fait part d’une autre prétention ridicule – un « petit groupe de la capitale » a abusé le bon petit peuple du pays.

A vrai dire, alors que le peuple dit haïr le Congrès, il aime son propre représentant du Congrès, et le réélit toujours parce qu’il fait de son mieux pour abuser les autres membres du Congrès au bénéfice de sa propre juridiction. Tous sont grimpés dans le train du gouvernement, mais tous ne cessent de se dire exploités.

« Nous avons enrichi les autres pays alors que le capital, la force et la confiance de notre propre pays ont disparu à l’horizon, » nous a dit le nouveau président. « Le capital de notre classe moyenne a été pris d’entre ses mains et redistribué au reste du monde… A partir de maintenant, nous placerons les Etats-Unis avant tout. »

Mis à part que depuis 1945, quand, suite à un accord international, le dollar est devenu la devise de réserve du monde, le monde lui-même a placé les Etats-Unis avant tout. Dans le cadre de ses échanges internationaux, le monde a dû utiliser la devise émise par le gouvernement américain, ce qui a permis aux Etats-Unis de générer d’énormes déficits commerciaux, et de taxer le reste du monde pour son utilisation de dollars afin que les Américains puissent consommer bien plus qu’ils ne produisent.

Cet accord monétaire est la cause primaire du déclin du secteur manufacturier aux Etats-Unis, dont Trump s’est plaint tout au long de sa campagne et dans son discours d’investiture.

« Les Etats-Unis avant tout » ? Voilà bien longtemps que les choses en sont allées autrement.

Le protectionnisme et les taxes que le président semble vouloir mettre en place ne seront pas favorables au secteur manufacturier complexe qui excelle aujourd’hui aux Etats-Unis. Les autres pays du monde y répondront de la même manière, ce qui pourra être aussi défavorable à Boeing et Pratt & Whitney qu’à Airbus et Rolls Royce.

Le discours d’investiture de Trump a inclu une certaine dose de désolation : « Les femmes et les enfants emprisonnés par la pauvreté dans nos propres villes. Les usines rouillées qui jonchent le paysage des Etats-Unis telles des pierres tombales. Un système d’éducation qui prive nos jeunes et beaux étudiants de savoir. Et le crime, les gangs, les drogues qui ont volé trop de vies, volé notre pays de tant de potentiel… Nous avons défendu les frontières des autres pays tout en refusant de défendre les nôtres. »

Mais la réponse apportée par Trump à ces questions n’a seulement été que la mégalomanie la plus délirante. « Ce carnage américain s’arrête ici et maintenant, » nous a-t-il dit avant de s’en aller parader et danser au bal d’investiture.

Une nouvelle semaine a commencé, et bien évidemment, le « carnage » n’a ni pris fin ni même ralenti. Les proclamations ne valent rien contre des problèmes nés de mauvaises politiques employées trop longtemps. Le pays ne pourra peut-être pas être capable de les surmonter s’il reste tout aussi politiquement, philosophiquement et socialement divisé que la République de Weimar sous les Nazis et les communistes.

A vrai dire, alors que la droite populiste prenait le pouvoir aux Etats-Unis, à quelques rues de là, les néo-stalinistes manifestaient déjà, cassant des fenêtres et brûlant des voitures.

 

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J'admets que casser des voitures et des vitrines, c'est vilain. Ha mais!
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