Lucas Papademos,
ancien premier ministre technocrate Grec, déclarait récemment
que les finances publiques du pays sont
proches de l'effondrement.
Les finances publiques de la Grèce
pourraient s’effondrer dès le mois prochain, ce qui placerait le
gouvernement dans l’incapacité de payer les pensions de retraite
et les salaires de ses fonctionnaires, à moins bien sûr
qu’un gouvernement stable émerge des élections devant
être tenues le 17 juin prochain. Ce sont là les propos de Lucas Papademos, premier ministre Grec ayant quitté son
poste le mois dernier à la suite d’un vote peu concluant.
Mr Papademos nous a
clairement indiqué que les choses se détériorent en
réalité bien plus vite que ce que nous pourrions penser, la
marge brute d’autofinancement de son pays pouvant selon lui entrer dans
le rouge dès le début du mois de juin, du fait de la diminution
des recettes fiscales et du relâchement du contrôle des
dépenses gouvernementales ayant pu être enregistré au
cours de la campagne électorale.
Beaucoup sont inquiet du fait que la
Grèce puisse se diriger vers une plus grande instabilité
financière et un possible retrait de l’euro, et de nombreux
Grecs tentent actuellement de repousser le paiement de leurs impôts et
de retirer leur argent des banques.
Les banquiers d'Athènes estiment
à plus de 3 milliards d’euros les sommes retirées des
banques Grecques depuis les élections du 6 mai. Les gens cacheraient
de plus en plus leur argent sous leur matelas afin d’être
prêts à une éventuelle ré-adoption de la drachme
par leur gouvernement.
Le ministère des finances a mis fin au
remboursement de la TVA dont jouissaient jusqu’à présent
les exportateurs Grecs, et prévu une diminution des dépenses
d’investissement public de plus de 20% pour ces quatre prochains mois.
Les transferts de fonds du ministère
de la santé vers les fournisseurs des hôpitaux et des pharmaciens
ont été temporairement suspendus, obligeant les patients
à payer la totalité du coût de leur prescription pour la
toute première fois.
Le fournisseur
d’électricité du pays s’est quant à lui vu
offrir un paiement de 250 millions d’euros pour couvrir son
déficit grandissant. Le service public a été
frappé d’une forte hausse de factures non-réglées
depuis qu’une taxe de solidarité y fut ajoutée par le
gouvernement à la fin de l’an dernier.
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