Les projecteurs
sont toujours dirigés sur la dette grecque et les émeutes se
poursuivent. Les termes du sauvetage grec dictés par le FMI et les
pays de zone euro sont contestés de toutes parts par les citoyens. Les
européens n’aiment pas que leurs gouvernements jettent autant
d’argent des contribuables par la fenêtre que ne le font les
Américains. Les grecs ne sont pas contents que leurs impôts augmentent
alors que leurs salaires et retraites baissent. Entre-temps, la rumeur court,
d’après le Financial Times, l’AFP et d’autres que la
Grèce pourrait dépenser davantage qu’elle ne gagne par
ses mesures d’austérité sur des contrats d’armement
avec l’Allemagne, la France et les USA qui seraient une des conditions
préalable aux fonds mis en œuvre pour le sauvetage. Si cela
s’avère véridique, ce n’est certainement pas sans
précédent en ce qui concerne le complexe militaro-industriel
mondial que de bénéficier d’accords arrangés par
leurs amis de la communauté bancaire centrale mondiale. Et
après tout, la guerre c’est la santé de l’Etat. La
dernière chose que souhaitent les adeptes d’un gouvernement
omnipotent, c’est que la paix règne dans le monde.
Ce flot de
monnaie à cours forcé qui afflue du monde entier et qui inonde
la Grèce ne va pas tant sauver la Grèce qu’elle
n’octroie un répit aux banquiers centraux pour leurs erreurs
passées. Malheureusement, cela va arriver aux dépens des
citoyens grecs et des contribuables aux Etats-Unis et en Europe. Les
contribuables ne sont pas importants aux yeux des banquiers centraux,
qu’ils soient américains ou européens. Et le simple
souhait d’une information complète sur leurs activités
-qu’ils conduisent en notre nom- est brutalement refusée, comme
nous l’avons constaté avec l’échec des amendements
présentés pour auditer de manière extensive la Fed ainsi
que je le souhaiterais.
L’arrogance
des banquiers centraux opérant dans le secret et sous couvert du
pouvoir semble n’avoir aucune limite.
Si
quelqu’un faisait des dettes avec vos biens personnels, sans votre
consentement et sans que vous ne le sachiez, vous appelleriez cela un vol
d’identité. Vous appelleriez immédiatement votre banque
pour obtenir le détail des dettes contractées en votre nom et
après certaines vérifications, ces dettes seraient
déclarées nulles et non avenues et vous ne seriez pas tenu pour
responsable. De plus, si les coupables étaient retrouvés, ils
seraient poursuivis en justice et envoyés en prison.
Or, ce
n’est pas ce qui attend les gouvernements et les banques centrales
responsables. Les gouvernements sont supposés être en faveur du
peuple mais ils créent de façon routinière des dettes contre
le peuple. Certains gouvernements empruntent même de l’argent
pour oppresser leurs citoyens et ils s’attendent à ce que ces
derniers paient un intérêt sur leur propre oppression. Avec
notre système de monnaie à cours forcé, le ciel est la
seule limite qui freine la dette que les gouvernements sont prêts
à mettre sur le dos de leurs citoyens.
Nous avons, aux
Etats-Unis, atteint le point où la dette accumulée contre nous
par notre gouvernement est mathématiquement impossible à
rembourser. Des temps plus durs, probablement en raison d’une
hyperinflation, vont certainement voir le jour et je suis inquiet de la
réaction de mes concitoyens américains. Mon espoir est que nous
puissions nous aider mutuellement en paix et que suffisamment d’entre nous
sachent que la responsabilité de cet état de fait revient
à la Réserve Fédérale et à des groupes
d’intérêts particuliers. Ils ne devraient pas
espérer de salut. On ne devrait pas leur accorder davantage de
pouvoir. En fait, il faudrait plutôt leur ôter tout pouvoir de
créer ce chaos qu’ils ont eux-mêmes mis en place.
La
résistance à la transparence concernant la dette publique
devrait être dénoncée dans les termes les plus durs et
les banquiers centraux qui les ont financées ne devraient pas
être mieux traités que de simples voleurs.
Ron Paul
Traduit et publié avec l’autorisation de Ron Paul. Tous
droits réservés.
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