Image: Agence info libre
Voici une vidéo amusante qui présente les agences françaises de sondage.
Nous y découvrons de nombreuses accointances potentielles qui découlent de
leur actionnariat et/ou de leur management.
Des conflits d’intérêts en cascade sont révélés ici avec une dose
d’humour.
Mais plus important encore serait la question de la capacité de ce
secteur à influencer l’opinion du public au profit de leurs mandants.
Si tel devait être le cas, alors elles seraient un pivot
extraordinairement important dans la restructuration des pays grâce au
changement des mentalités. Ce serait en quelque sorte le pendant
pour les pays du change management bien connu en entreprises.
Est-il envisageable que ces instituts servent à changer la culture et la
mentalité d’une population? Cette vidéo ne suffirait probablement pas à
l’affirmer.
Nous pouvons dire de manière générale qu’un état des lieux, qui rend
mesurables les perceptions, les sentiments, voire les émotions, peut devenir
une base sur laquelle des actions de communication, de gouvernance et de
« rhabillage » de stratégies peuvent être menées de
manière très efficace.
Nous pouvons tout à fait concevoir que ces instituts de sondages puissent
devenir des laboratoires sociétaux efficaces qui servent les spin doctors
dont la définition est (Wikipédia):
« Un spin doctor est un conseiller en communication et
marketing politique agissant pour le compte d’une personnalité politique, le
plus souvent lors de campagnes électorales. En français canadien, on parle
parfois de « doreur d’images ».
Le terme est généralement porteur d’une connotation négative : la
pratique a montré que le spin doctor n’agit pas toujours de façon morale
notamment du fait de l’emploi de la technique dite du storytelling. »
La manipulation d’opinion ne peut donc pas être exclue. Un sondage n’est
qu’une photographie d’un état subjectif d’un échantillon de la population que
l’on cherche à quantifier par des techniques qui présente des marges
d’erreurs. Comment le sondeur va redresser lesdites marges? Comment va-t-il
analyser les chiffres? Quelles informations va-t-il (sur-)développer voire
ignorer? Etc.
Il y a donc bel et bien, une phase qualitative qui
succède à l’état des lieux. Et là, l’intention des analystes joue un
rôle déterminant quant au choix et à la mise en valeur, ou pas, de telle ou
telle information. Par conséquent, oui la manipulation d’opinion est
toujours possible. Nous nous garderons toutefois de généraliser et
de stigmatiser un métier qui rend service dans bien des situations…
Ce qui est troublant dans les informations livrées par la vidéo, ce n’est
pas tant le métier ou les entreprises de sondages en eux-mêmes, mais bien les
accointances d’un petit monde que nous avons déjà eu l’occasion d’approcher
au travers de l’hyper-concentration de l’actionnariat des médias…
C’est donc avec un sentiment de déjà vu que nous découvrons la vidéo
ci-dessous.
Amusante, intéressante, voire importante elle gagne à être découverte. LHK
Source: https://www.youtube.com/watch?v=VHKNZo0Oco8
|