|
·
Une légère
correction à la hausse du dollar US (l’euro/dollar ayant
rebaissé de 1,3175 à 1,28) a empêché l’or
exprimé en dollars US de franchir sa forte résistance vers
1.795 - 1.800 l’once, comme on pouvait s’y attendre. Les achats
massifs de métaux précieux par les investisseurs ont
été, par ailleurs, contrés par des ventes encore plus
massives des bullion banks
(aux fins de pure spéculation) et des sociétés
minières (aux fins d’arbitrage). Il faudra attendre que ces deux
derniers acteurs, qui stoppent systématiquement toute hausse soutenue
des marchés des métaux précieux le plus longtemps
possible, doivent couvrir leurs positions shorts sous l’effet
d’une nouvelle baisse du dollar US pour que la résistance
précitée soit franchie et que l’or bondisse vers 1.922 et
plus haut. En attendant, il est possible que l’or rebaisse vers 1.715.
Idem pour l’argent-métal qui est bloqué entre 35,40 et
32. Nous ne rétablirons -au maximum de nos capacités
financières- les positions longues sur les métaux
précieux (sur lesquels nous avons heureusement pris pour
l’essentiel nos profits fin septembre) que sur la cassure à la
hausse des 1.800 et des 35,40 ou bien en cas de leur rechute vers 1.715 et
32. Entre ces niveaux, nous nous abstiendrons sauf pour des opérations
ponctuelles.
·
Que les bullion banks (JP Morgan ou HSBC par exemple) vendent les
métaux à chaque hausse c’est la mission que les banques
centrales occidentales leur ont donnée dans le but de calmer -et si
possible d’inverser- la hausse structurelle des métaux
précieux (qui démontre la perte du pouvoir d’achat de
toutes les monnaies de papier et donc la nocivité des politiques
monétaires keynésiennes inflationnistes), mais que les
sociétés minières dont l’intérêt bien
compris c’est la hausse desdits métaux jouent contre le
marché au prétexte de se protéger contre une rechute
à court terme des cours cela démontre leur bêtise
congénitale mais aussi leurs relations douteuses avec certains
gouvernements et banquiers centraux (qui sont très liés avec
leurs dirigeants et donc ne manquent pas de les influencer dans un sens
préjudiciable aux intérêts de leurs actionnaires). Morale
de l’histoire: n’achetez JAMAIS les actions des sociétés
minières mais TOUJOURS les métaux précieux
eux-mêmes (physique, ETF, options, contrats à terme, etc). Plus vite les sociétés
minières feront faillite (les évènements actuels en
Afrique du Sud devraient en mettre plusieurs au tapis), plus vite et plus
haut les métaux eux-mêmes monteront. Quand les
sociétés minières n’auront plus rien à
produire (par suite de l’assèchement naturel des gisements) ou
bien ne pourront produire qu’à des coûts supérieurs
aux prix de marché des métaux (par suite de l’explosion
des frais d’extraction, de l’énergie et des divers
impôts), donc auront perdu toute compétitivité,
c’est alors que la grande hausse des métaux ne pourra plus
être contrecarrée par personne. L’autre scénario
super haussier pour l’or et l’argent-métal ce serait la
perte progressive par le dollar US de son statut de monnaie de réserve
mondiale qui est plus proche que la plupart des gens pensent, les
administrations Bush d’abord puis Obama surtout ayant massivement
aggravé la dette publique et les déficits US qui ne peuvent
plus être fixés sauf à provoquer une forte
récession déflationniste aux USA dont Wall Street, les grandes
banques privées ”too big to fail” et la Federal Reserve (qui détiennent le pouvoir, le
locataire de la Maison Blanche étant devenu une potiche
décorative) ne veulent à aucun prix…
Tous les autres marchés (actions, monnaies,
obligations, matières premières) sont eux aussi bloqués
en l’attente que les manipulations des banques centrales leur donnent
une nouvelle impulsion en faisant baisser le dollar US et remonter
l’euro (notre objectif de fin d’année 2012 sur
l’euro/dollar US restant 1,35 - 1,40), d’autant que le mois
d’octobre est traditionnellement un mois de correction avant que
novembre et décembre connaissent le rally de
fin d’année. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’or
a tendance à baisser en octobre pour se reprendre vivement en
novembre-décembre jusqu’à la fin février:
Contrairement à l’or et à
l’argent-métal eux-mêmes dont les graphiques sont HAUSSIERS,
même s’ils peuvent corriger à la baisse à court
terme, l’indice des actions des sociétés
minières que nous prenons en compte (le XME parce que le moins
manipulé) reste BAISSIER, sa remontée récente, qui
n’a pas été confirmée par une cassure à la
hausse de la grande ligne de baisse partant du sommet de 2011, n’ayant
constitué qu’une reprise technique temporaire.
Article originellement publié ici
|
|