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Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Les masques tombent et nous voyons bien à quel point nous avons à faire à une forme de totalitarisme, fût-il marchand.
Les protestations, l’impossibilité de passer une loi qui ne recueille pas la majorité des députés qui sont les représentants du peuple, l’utilisation répétée du 49.3, et désormais l’interdiction des manifestations sur fond d’état d’urgence terroriste utilisé aussi pour embastiller de dangereux écolos assignés à résidence lors de la COP 21 organisée en grande pompe par notre goinfrosaure élyséen à crête rose et pourtant déjà oubliée.
Vers l’interdiction des manifestations !
« Le ton est monté d’un cran dans la bataille du projet de Loi Travail : l’exécutif a menacé mercredi d’interdire les manifestations, au lendemain de nouvelles violences et dégâts en marge du défilé parisien, déclenchant un tollé chez les syndicats.
Après ces violences, François Hollande a annoncé qu’il n’y aurait plus d’autorisation de manifester si la préservation des « biens et des personnes » ne pouvait être « garantie ». « Pour l’instant elles ne le sont pas ; à ce moment-là les décisions seront prises au cas par cas de ne pas autoriser les manifestations », a insisté le chef de l’État.
Plus tôt, Manuel Valls s’en était pris directement à la « responsabilité » de la CGT, critiquant son attitude « ambiguë » à l’égard des casseurs. « Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris » a-t-il dit »…
Il est évident, que tout cela n’est qu’argutie.
Il suffit de regarder le centre-ville de Marseille pour se rendre compte du bazar qu’un simple match de foot peut mettre dans une ville sans pour autant que l’Euro ne soit interdit en France.
Je vous laisse également imaginer la posture qu’aurait eu la gauche dans l’opposition si un Sarkozy avait voulu interdire des manifestations syndicales…
Il est clair que dans notre pays, contre toute attente, le fascisme et la dictature ne peuvent être que… socialistes ! Paradoxal, surtout quand ces mêmes socialistes font passer en force des lois qui vont à l’encontre des promesses électorales faites à leur propre camp.
C’est tout bonnement totalement édifiant.
Que va-t-il se passer ?
Il est fort probable que le raidissement gouvernemental va provoquer une flambée de violence sans précédent car interdire l’expression populaire mais aussi ces grands moments d’exécutoires collectifs que sont de façon historique les manifestations à la française, qui restent tout de même largement encadrées par des syndicats responsables, est une mauvaise, mais alors une très mauvaise idée.
Et je vous renvoie à cette citation de Kennedy que je reprends en bas de chacun de mes éditos depuis plusieurs années : « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes ! »
Que cela plaise ou non, ou que l’on soit comme moi plutôt partisan de l’ordre que du désordre, nous devons aussi accepter une dose de bazar car cette petite dose de bazar est le gage ultime de la liberté de tous.
La dérive autoritaire du gouvernement est désormais patente, et c’est toujours le problème avec les pleins pouvoirs et autres états d’urgence plus ou moins permanents. On sait toujours où cela commence, jamais comment cela finit.
Et je pense, mais c’est le cas depuis longtemps, que tout cela finira bien mal, le tout étant de savoir si ce sont les troubles sociaux qui provoqueront l’effondrement économique de notre pays ou si c’est l’effondrement économique qui provoquera des troubles sociaux.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !