Photo: Dégazage sauvage en pleine mer (source)
Les plus grandes sources de pollution de cette planète semblent
intouchables pour cause de business et de Commerce international.
Plus grave encore est le fait que les coûts de transport doivent diminuer
pour offrir aux consommateurs, eux-mêmes appauvris, des produits venus des
quatre coins de la planète pour des prix ridiculement bas.
En toute logique, les gestionnaires vont chercher à gratter pour
économiser un maximum. Toute source d’économies sera donc la bienvenue:
conditions de travail, frais de maintenance, qualité du fuel, etc. Et dans un
marché « libéralisé » à l’extrême, les sources doivent être
nombreuses…
Pourtant des coûts faramineux sont reportés sur un tiers. Et ce tiers,
c’est la planète.
Il est difficilement concevable que d’éminents responsables supranationaux
qui prêchent pour le développement durable puissent passer à côté de ces
armes de destruction massive de la planète!!!
Par conséquent, que l’on restreigne le trafic pour les usagers des
voitures ou que l’on culpabilise les consommateurs d’électricité, la
destruction de la planète se poursuit dans un silence bien pesant.
Quel sera le prix final de la globalisation du business international et
de l’éclatement des processus de production à travers la planète?
Nous avions vu l’explosion de la consommation d’énergie de l’aviation (peu
pour ne pas dire pas relayée par les médias), voici quelques informations sur
les pollueurs des mers et destructeurs de l’écosystème marin.
Liliane Held-Khawam
Un scandale bien gardé : 20 cargos polluent plus que la totalité des
voitures dans le monde. La Relève et la Peste
14 février 2016 / par La Relève et La Peste
Le transport maritime a pris les commandes de notre monde. Maillon
fondamental d’une chaîne d’approvisionnement bien réglée, il navigue bien
loin des regards, et le plus troublant c’est que nous dépendons tous de cette
industrie. Le bilan en est des plus catastrophiques. Le reportage de France
5 « Cargos, la face cachée du fret » nous
dresse un bilan des plus sinistres. Bien loin des regards de nos médias de
masse, la consommation de seulement 20 navires de ces géants des mers
équivaut à la pollution totale des voitures présentes dans le monde
(concernant les particules de souffre) ! Bienvenue dans notre société…
Ce reportage sublime de France
5 — mais on commence a avoir l’habitude — dépeint le portrait de
notre société et du principe même de la « mondialisation », allant
jusqu’à casser les codes de ce que nous croyons. Un auteur du nom de Mark
Levinson, auteur du livre « The box », nous explique très
simplement que :
« beaucoup de gens croient que la mondialisation est due à la
disparité des salaires et de la délocalisation des entreprises en Asie ou
autres, car la main d’oeuvre y est moins chère, mais ce n’est pas tout à fait
vrai. Cette disparité des salaires existe bien avant la mondialisation, mais
en réalité c’est le coût très bas des transports qui a permis l’utilisation
de la main d’oeuvre bon marché et de vendre ces produits sur les marchés… »
Bien loin des idées reçues, cette industrie maritime qui produit plus de
90 % de nos besoins sur terre est infranchissable. À coups de contrôles et de
surveillances hautement protégées, les journalistes du documentaire se sont
heurtés à une réalité qui fait froid dans le dos. On appelle ça « la
cécité des mers ».
Pas moins de 60 000 navires voguent sur les flots de notre Terre pour
répondre aux besoins des 7 milliards d’êtres humains. Aujourd’hui, ces
navires sont quasiment indétectables voire invisibles. Ces mêmes navires
deviennent de plus en plus imposants, frôlant même la démesure. Évoqué dans
le reportage de France 5, l’un des plus grands navires mesure 400 mètres de
long, soit l’équivalent de 4 fois la taille d’un terrain de football qui pourrait
contenir la tour Eiffel ! Ils sont aussi grands pour la simple et bonne
raison que plus le navire peut contenir de poids, plus le coût du transport
diminue, et ça s’appelle « l’économie d’échelle » !
Des études ont révélé qu’un seul navire pourrait contenir 800 millions de
bananes — suffisamment pour donner une banane à chaque personne en Amérique
du nord et en Europe — et décharger en seulement 24 heures ! Pour continuer
dans les couloirs bien sombres de la mondialisation, personne ne sait ce que contiennent
ces conteneurs, hormis l’expéditeur et le destinataire. Même l’entreprise qui
affrète le transport ne le sait pas … et tout ceci est légal ! Ces conteneurs
transportent bien souvent de la drogue, des armes et des produits chimiques…
Aujourd’hui, les entreprises maritimes réalisent pas moins de 450
milliards de dollars de bénéfices. Entre les mains d’une poignée de
personnes, ces entreprises contrôlent notre système de consommation. Chaque
année, on comptabilise 122 naufrages, soit un naufrage tous les trois jours
pour des navires de plus de 300 conteneurs. Mais bien sûr, dans les médias,
on préfère nous parler d’autres choses, comme des accents circonflexes ! Tous
les ans, 1,8 million de tonnes de produits toxiques contaminent nos mers,
soit 5 000 tonnes par jour. C’est ce qu’on appelle les « marées
blanches ». Mais l’une de ces conséquences les plus graves est
directement liée à la vie aquatique et à tout notre écosystème. En effet, le
bruit que produisent ces géants des mers équivaut à plus de 100 fois le
volume sonore d’un réacteur d’avion. Ces pollutions sonores créent une perte
de repère auprès des mammifères marins qui viennent régulièrement s’échouer
sur les plages. « Nous détruisons l’océan par le bruit de nos
bateaux ». L’écosystème est également menacé à cause des transports
d’eau et de poissons, car quand les navires ne sont pas chargés à fond, ils
pompent des quantités d’eau gigantesques pour stabiliser l’équilibre du
cargo. Ainsi, ce sont des milliers de poissons qui sont transportés et
rejetés dans des eaux situées à des dizaines de milliers de kilomètres de
leur habitat naturel.
Une seule organisation a les moyens de prendre des mesures restrictives
pour faire cesser cette tragédie, c’est l’OMI (Organisation Maritime
Internationale) qui siège au sein même de l’ONU. En revanche, celle-ci est
dirigée par les pays possédant les plus grandes flottes de cargos. Et qui sont-elles
? Le Panama, le Libéria et les Îles-Marshall… Des pays qui permettent à ces
navires de complaisances de passer inaperçus dans les hautes mers. « L’OMI
est donc aux mains des pays qui vendent leur nationalité aux armateurs les
moins consciencieux. » Ils ont donc tout pouvoir, ils ont le
droit de vie et de mort… Il est plus que primordial que toutes ces pratiques
cessent. Pour conclure, un seul de ces cargos émet plus de souffre que 50
millions de voitures réunies. Les 20 plus grands navires polluent plus que la
totalité des voitures dans le monde (concernant les particules de souffre)…
et ce n’est pas 20 mais 60 000 navires qui naviguent sur nos mers…
Source : France
5
Réalisateur du documentaire : Denis Delestrac
La pollution du transport maritime plus dangereuse que celle du
transport automobile. Le Monde. 2015
Mardi 21 juillet, tandis que la ministre de l’écologie Ségolène Royal
décidait de reporter ses
annonces pour lutter contre la
pollution de l’air, des associations environnementales mettaient les
projecteurs sur une source méconnue d’émissions de polluants : France nature environnement (FNE) et l’ONG
allemande NABU lançaient, depuis le port de Marseille,
une campagne de sensibilisation sur la pollution générée par le transport
maritime. Une pollution plus dangereuse que celle du transport
automobile.
Les navires marchands comme les bateaux de croisière utilisent
essentiellement comme carburant un fioul lourd, sous-produit du pétrole,
qui émet en grandes quantités de particules fines, des oxydes d’azotes, et
surtout, des oxydes de soufre. Ce polluant est l’un des principaux facteurs à
l’origine du problème d’acidification des pluies et se révèle très toxique
pour la santé humaine.
Dans une étude
publiée début juin, l’université de Rostock et le centre
de recherche sur l’environnement allemand Helmholtz Zentrum Munich
établissent un lien sans équivoque entre les gaz d’échappement des cargos et
des maladies graves. A l’origine de maladies pulmonaires et cardiovasculaires
sévères, les émissions du transport maritime, selon cette étude, provoquent
60 000 décès prématurés par an dans l’Union européenne. Coût pour
les services de santé européens : 58 milliards d’euros.
Combustibles non taxés
Les habitants des régions côtières courent le plus de risques, selon ces
chercheurs qui estiment que la moitié de la pollution de l’air liée aux
particules dans les zones côtières et portuaires provient des émissions de
bateaux. Des données provenant des services de surveillance de la santé
publique de Long Beach dans le district de Los Angeles (Etats-Unis) révèlent
que les populations vivant à proximité de l’enclave portuaire connaissent des
niveaux d’asthme, de maladies cardiovasculaires et de dépression supérieurs
de 3 % en moyenne à ceux des autres habitants de la ville.
Si des mesures ont été prises pour réduire les
polluants issus du diesel utilisé par les voitures
et camions, les carburants maritimes, bien plus toxiques, restent étonnamment
peu réglementés. « Les carburants maritimes ont une
teneur en soufre plus de 3 000 fois supérieure à celle des carburants
utilisés par les voitures et les camions. Pourtant, le transport routier paie
des taxes sur les carburants et le transport maritime utilise des
combustibles non taxés », souligne Adrien Brunetti,
coordinateur du réseau santé environnement de FNE.
« La priorité doit être de changer le carburant
des bateaux commerciaux. Même si le transport maritime passait au diesel
utilisé pour les voitures, on réduirait déjà sensiblement leur pollution »,
relève Adrien Brunetti, de France nature environnement.
La réglementation dans ce secteur est essentiellement internationale. La
convention Marpol (pollution marine) établie par l’Organisation maritime
internationale a mis en place des zones d’émissions contrôlées dans
lesquelles les teneurs en soufre des carburants sont réglementées (Sulphur Emissions
Control Areas, SECAs). Ainsi, depuis le 1er janvier, en
Manche, dans la mer Baltique et la mer du Nord, comme dans presque toutes les
zones côtières américaines et canadiennes, les navires ne peuvent plus utiliser de
carburant contenant plus de 0,1 % de soufre. « En
Méditerranée, où les taux peuvent s’élever jusqu’à 4 %, ce seuil ne
s’appliquera qu’à partir de 2020 ou
2025 », déplore France nature environnement,
dénonçant le manque de volonté des Etats participant à la convention Marpol,
et notamment de la France.
La France mise en demeure (…)
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Plus fréquents que les marées noires, les dégazages sauvages
Publié le 08-07-2011 à 16h43 – Modifié à 11h16
Par  target="_blank";Antidia Citores
Coordinatrice lobbying et juridique du pôle environnement (Surfrider
Foundation Europe)
C’est noir, c’est visqueux, ça sent le pétrole : c’est une boulette de
mazout. C’est brillant, c’est huileux : c’est une nappe d’hydrocarbures.
Entre marées noires et dégazages, les vacances pourraient bien être gâchées.
Édité par  target="_blank";Daphnée
Leportois
Souvent, quand on pense pollution maritime, on pense
marées noires. Il s’agit alors de fioul lourd, non encore raffiné, qui
provient directement des plates-formes d’extraction pétrolières ou d’accident
d’un navire cargo.
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