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Je continuerai ici mon étude des
conditions monétaires sur la période 1913-1941.
August
3, 2014: The Reichsbank, 1924-1941
July 27, 2014: The Bank of France, 1914-1941
July 20,
2014: The Bank of England, 1914-1941
January
26, 2014: The Federal Reserve in the 1930s #2: Interest Rates
January
19, 2014: The Federal Reserve in the 1930s
July 18,
2014: Foreign Exchange Rates 1913-1941 #8: A Brief Summary
December
23, 2012: The Federal Reserve in the 1920s 4: The Historical Record
December
16, 2012: The Federal Reserve in the 1920s 3: Balance Sheet and Base Money
November
25, 2012: The Federal Reserve in the 1920s 2: Interest Rates
November
18, 2012: The Federal Reserve in the 1920s
Les données sont issues des
statistiques monétaires et bancaires de la Réserve fédérale pour la période
1014-41
http://fraser.stlouisfed.org/publication/?pid=38
Commençons par des données de base. Nous en reviendrons hélas un peu plus
tard à des analyses approfondies. Voici ci-dessus un tableau sur lequel
figurent les pays listés dans les registres de statistiques monétaires et
bancaires de la Fed. Nous pouvons voir immédiatement que seule une poignée de
pays possède des réserves significatives d’or physique. Souvenez-vous qu’il s’agit
des réserves combinées du gouvernement et des banques centrales. J’ai décidé
de ne me concentrer que sur certains d’entre eux, que j’estime avoir une
importance « majeure » : les Etats-Unis, la France, l’Allemagne,
l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni. La
Russie possédait énormément d’or avant 1913, mais a tout perdu pendant la
première guerre mondiale et la Révolution communiste. L’Union Soviétique a
ensuite reconstruit ses réserves, mais je ne la considèrerai pas ici comme
ayant beaucoup d’importance en raison de son système soviétique. Les chiffres
russes sont aussi intermittents et peu fiables. L’Argentine possède
elle-aussi d’importantes réserves, mais reste à mes yeux un pays
périphérique. Bien qu’elle possède moins d’or que d’autres, j’ai décidé d’inclure
la Suisse à ma liste en reconnaissance du rôle qu’elle a joué sur la période.
Je devrais ajouter que ces chiffres ne signifient pas
forcément ce que beaucoup pourraient penser. En pratique, qu’un pays possède
peu ou beaucoup d’or n’importe que très peu. Ce qui importe est la valeur des
devises, et s’il existe des mécanismes fonctionnels pour maintenir en place
leur parité avec l’or. Nous avons déjà étudié plusieurs banques centrales
majeures, et l’histoire de la valeur de nombreuses devises.
Cet exercice vise à démontrer que les réserves d’or ont en
fin de compte peu d’importance. N’allons donc pas leur accorder une
importance qu’elles n’ont pas.
Les données présentées ci-dessus pour la période 1913-1927 sont annuelles. S’il
est une chose à relever ici, c’est que les réserves des banques centrales et
des gouvernements n’ont pas beaucoup fluctué pendant la première guerre mondiale,
ou sous ce que l’on appelle « l’étalon de change or » des années
1920. Nous pouvons percevoir une légère hausse sur la période, qui correspond
à l’augmentation de la production minière et de l’accumulation graduelle de
métal par les gouvernements depuis 1850 jusqu’en 1950.
A partir de
mi-1928, les chiffres sont mensuels, ce qui est pratique, puisqu’il s’agit du
début de la période de Grande dépression et de la tourmente monétaire que
nous étudions actuellement. Malgré la conjoncture économique, les banques
centrales ont poursuivi leur accumulation d’or. Nous nous sommes déjà penchés
sur le cas de la France, qui a continué d’augmenter ses réserves d’or à une
heure où ses réserves d’obligations se trouvaient dévaluées.
Les données s’étendent
jusqu’en 1941. En revanche, dès 1938, elles sont plus éparses, et une
certaine dose de reclassification les rend problématiques. A l’époque, le
problème de la guerre occupait bien plus les esprits. Nous en avons vu les
effets sur l’histoire de nos devises. C’est pourquoi je m’arrêterais aujourd’hui
en 1938.
C’est tout
pour le moment.
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