Il est
impossible de ne pas se sentir attristé par le sort des citoyens
Européens qui, indépendamment de leur propre volonté,
deviennent les victimes de tant de bouleversements que le terme
‘suicide économique’ a récemment
émergé pour décrire le choix de ceux qui, en
réponse au marasme financier, décident de mettre
prématurément fin à leur vie.
Les
hommes politiques entament leur troisième année de
négociations, refusant encore et toujours de faire une croix sur leurs
dettes, préférant assujettir tout un continent à la
politique qu’ils entreprennent maintenant depuis fin 2009 dans
l’espoir de sauver une devise désormais morte dans tous les sens
du terme.
Ces
points sont brillamment présentés par les deux articles
ci-dessous :
Le premier décrit plusieurs des quelques milliers de suicides économiques
ayant pu être enregistrés en Grèce :
Antonis Perris, musicien sans
emploi depuis plus de deux ans, est plongé dans le désespoir le
plus total. Tard le soir, il explique sur un forum internet qu’il
n’a plus assez d’argent pour se nourrir, et blâme au
passage les personnes responsables de la crise économique Grecque.
‘Je n’ai plus d’autre choix’, écrit-il.
Le lendemain matin, Perris
prend sa mère de 90 ans par la main, et monte avec elle sur le toit de
leur immeuble. Ensemble, ils plongent vers leur mort.
Le double-suicide, intervenu dans un quartier ouvrier
de la capitale Grecque en mai dernier, n’est qu’un incident parmi
les milliers de suicides ayant secoué les sociétés
Européennes dans le même temps que les emplois se
raréfiaient, que les services publics disparaissaient, et que la
réduction des pensions gouvernementales affectait la santé
mentales des citoyens.
Si
des banquiers se jetaient par les fenêtres, plutôt que de simples
citoyens ordinaires, la situation ne serait pas si fâcheuse. Mais ce
n’est pas le cas, et au vu de la manière dont la monnaie commune
a su perdre les qualités qui en faisaient autrefois une devise,
qualités citées par Matthew Lynn, rien ne semble plus avoir
d’importance.
L’euro pourrait encore valser entre
réunions au sommet et plans de sauvetage pendant dix prochaines
années. De la même manière, il ne pourrait plus rien en
rester d’ici à la fin du mois – si un troisième
plan de sauvetage n’était pas accordé à la
Grèce, le pays pourrait sortir de l’euro, et la devise pourrait
s’effondrer en l’espace de seulement quelques jours.
En réalité, qu’il faille
attendre une décennie ou quelques mois ne fait aucune
différence.
Pourquoi ? Parce que de nombreuses
manières, l’euro est déjà mort.
Il ne remplit plus les critères
nécessaires à une monnaie. C’est là un point que
les investisseurs doivent garder en mémoire. C’est
aujourd’hui – alors que la devise commune ne vit plus mais
continue de se déplacer tel un zombie – que l’euro fait
subir le plus de ravages aux nations Européennes. Une fois qu’il
disparaîtra, les marchés Européens pourront
récupérer – potentiellement très rapidement.
La
Grèce devrait être jetée hors de la zone Euro.
L’Allemagne devrait être autorisée à former une
devise nord-Européenne afin que l’euro du Sud puisse être
déprécié de 50% - ce qui favoriserait au moins un boom
du tourisme en Grèce. Sans cela, la mort lente de l’Europe
pourrait durer encore longtemps.
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