In the same category

Macron fait de plus en plus du Hollande

IMG Auteur
Published : April 20th, 2018
1209 words - Reading time : 3 - 4 minutes
( 5 votes, 4.2/5 ) , 2 commentaries
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
[titre article pour referencement]
0
Send
2
comment
Our Newsletter...
Category : Editorials

En 2012, le changement, c’était maintenant, ou presque. Cinq années plus tard, il fallut se rendre à l’évidence : le quinquennat pédaloflanbyste se traduisait par la même fuite en avant que le précédent sarkoziste et le seul changement vraiment marquant fut celui de président. L’arrivée d’Emmanuel Macron marquait d’après beaucoup d’observateurs un renouvellement profond de la vie politique française. On allait voir ce qu’on allait voir, non mais alors !

Après un départ tonitruant et la découverte de la République En Marche, force politique toute nouvelle, toute belle et toute originale en majorité composée de transfuges de la gauche en déroute, le pays s’est rapidement remis de sa stupeur pour observer avec attention l’avalanche de réformes qui devait l’ensevelir dans un silence sépulcral.

D’avalanche il n’y eut point. De silence non plus, d’ailleurs.

À mesure que les réformettes et autres petits arrangements millimétriques s’échelonnaient dans l’agenda toujours très chargé du président et de son gouvernement, il fut rapidement visible que la révolution ne faisait que trottiner, et rarement dans la bonne direction. Il n’y eu pas plus de libéralisme ou de réformes dans un pays victime des gabegies sociales-démocrates que de beurre en branche.

Petit-à-petit, le constat se fit amer mais sans appel : le changement maintenant et la chance pour tous d’une France forte où ensemble tout deviendrait possible, tout ça s’avérait de plus en plus bidon.

À tel point qu’un an après la mise En Marche réglée du pays, point de silence sépulcral : c’est un charivari de cris, de bruit et de fureur qu’on a du mal à analyser.

À Toulouse, le retour de l’état de droit se fait encore attendre : suite à un contrôle de police, la population locale a semble-t-il décidé de faire sécession avec la République en mettant d’importants moyens pour repousser les envahisseurs en uniformes. La gestion des cités chaudes n’a apparemment absolument pas évolué depuis 30 ans, et Macron n’y apporte pour le moment aucune réponse concrète.

À Marseille, un nouveau fait divers de règlement de comptes sur fond de drogue fait un blessé grave par balle en plein centre ville. À part le trafic, rien de stupéfiant dans la cité phocéenne où ce genre d’occurrences, quasi hebdomadaire, n’aura pas eu à pâtir de l’arrivée du nouveau président.

Comme les précédents locataires de l’Élysée, le président Macron se retrouve rapidement confronté aux indécrottables gauchistes et anarcho-syndicalistes qui mettent une partie du pays en coupe réglée depuis des lustres et entendent bien continuer comme avant : le bocage nantais, qui fut un véritable marécage collant aux basques du président Hollande, se révèle être tout aussi attachant pour le président Macron qui s’enlise doucement dans la glaise de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. L’opération, qui ne devait durer qu’une poignée de jours, entame sa troisième semaine sous les vivats de la foule médiatique et du contribuable, heureux de payer pour cette mobilisation efficace des forces de l’ordre.

On se consolera en se rappelant que le pays n’est plus en état d’urgence.

De la même façon, les habituels phalanges de clowns estudiantins aux revendications aussi floues que multiples ont profité du mouvement syndical lancé à la SNCF par une paire de syndicats en état de mort clinique pour occuper quelques universités, notamment Tolbiac (anagramme judicieux de biactol, ce produit utilisé par ces adulescents pour s’éviter les affres de l’acné que la faculté ne semblent pas pouvoir leur éviter).

Pendant ce temps, leurs congénères à la vie duraille continuent quant à eux de consciencieusement bousiller la vie des classes les plus modestes qu’ils méprisent assez manifestement en leur sabotant les moyens de transports collectifs que tous payent un prix exorbitant, qu’ils fonctionnent ou non. Tout juste peut-on espérer que la fermeté affichée par l’actuel président sera supérieure à la mollesse affichée par son prédécesseur : les clients pardon usagers, épuisés par ces attitudes révoltantes, commencent à s’organiser. Peut-être le mouvement contestataire s’essoufflera-t-il, fusillant durablement le syndicalisme « à la française » ce qui serait la première grande victoire de Macron (sans qu’il y soit pour grand-chose, reconnaissons-le).

Victoire qui sera dure à défendre puisque d’autres réguliers de la vitupération syndicale se mettent sur les rangs : en plus d’Air France (qui pouvait imaginer qu’ils n’en seraient pas ?) voilà maintenant EDF qui s’y met en promettant que certains de ses employés pratiqueront la faute lourde sans que – magie de l’état de droit, vous dis-je – aucune poursuite ne soit jamais lancée.

Le tableau est catastrophique mais il ne s’arrête pas là.

Quand Sarkozy et Hollande (ou même Chirac avant eux) se retrouvaient en butte avec une actualité aussi chargée, on se souvient sans mal de leurs manœuvres dilatoires soit sur en matière militaire, soit sur le terrain législatif où la mitraille parlementaire pleuvait sans discontinuer, aboutissant à des tapis de taxes et d’impôts.

De ce point de vue, Macron n’a, là encore, absolument rien changé. Après avoir intelligemment liquidé quelques vieux missiles avant leur coûteuse révision (seuls trois, tirés par la Marine, n’étaient pas concernés et ont essentiellement servi de test) dans la direction globale de la Syrie, le chef de l’Exécutif s’agite à la télé pendant que son gouvernement, affairé, nous pond la prochaine fournée de lois qui aboutira assez prévisiblement à une jolie moisson de taxes et d’impôts.

Et tout comme les mandats de Chirac, Sarkozy et Hollande furent à chaque fois l’occasion d’un recul marqué pour chacune de nos libertés, force est de constater que le mandat de Macron ne se place guère sous des auspices différents, depuis la prochaine restriction complètement accessoire à 80 km/h sur les routes secondaires jusqu’à la récente colère, très déplacée, d’une ministre de son gouvernement incapable de comprendre ce qu’implique une démocratie parlementaire.

Non, décidément, la révolution, la réforme et le changement ne sont pas en marche.

Si les réformettes du président sont mieux enrobées par une habile trudeauïsation de l’exécutif français, les effets palpables restent au mieux négligeables, au pire négatifs. Macron fait une nouvelle forme de Hollande. Du reste, Hollande n’avait pas fait mieux que Sarkozy et les bricolages du premiers n’avaient rien à envier aux bidouilles approximatives du second. En pratique, tout montre que nos présidents se succèdent et se ressemblent assez fortement dans la médiocrité.

Ce n’est guère étonnant : en réalité, le pouvoir leur échappe, eux qui semblent à chaque fois découvrir que ce sont les hauts fonctionnaires, la syndicratie et le lobbying d’une caste fortement endogame qui refusent la plupart du temps toute modification des grands principes jacobins, centralisateurs et omniprésents de l’État français dont chacun d’eux bénéficient très directement.

Composé d’une génération d’encroûtés discrets pour lesquels toute prise de risque signifie inévitablement perte d’influence, de richesse ou de pouvoir puisqu’ils sont tous, effectivement, à la meilleure place possible dans le pays, ce véritable État parallèle n’entendra certainement pas se laisser démettre par le premier paltoquet venu, aussi frétillant soit-il. Dès lors, de réforme, de simplification, de révolution, de remise en question et de changements profonds, il n’y aura point.

Et par voie de conséquence, ce pays est foutu.

J'accepte les BCH !

qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
 

Source : h16free.com
<< Previous article
Rate : Average note :4.2 (5 votes)
>> Next article
H. Seize rédige sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
WebsiteSubscribe to his services
Comments closed
  All Favorites Best Rated  
Les optimistes-naïfs auront tout essayé en votant pour des présidents par défaut, à savoir: Sarkozy pour nous éviter l'inénarrable Marie-Ségolène, Hollandouille pour virer le nain cireur des pompes US et actuellement l'enfant illégitime de J. Attali à savoir E. Macron, l'amoureux transi de la grosse Angela qui le boude, mais qui a terrassé l'hydre frontiste.
Ces gens là nous coûtent un bras, ne servent à rien sauf à nous faire ch*** un peu plus, incapables de tenir les rênes d'une république rétive et ingouvernable qui survit grâce au racket de la populace et se roule dans ses privilèges comme la monarchie de la fin du XVIII ième siècle.
A quand un remake de la nuit du 04 août 1789 ???
Rate :   3  0Rating :   3
EmailPermalink
Pour qu'un président ne soit pas élu par défaut, pour éviter "l'autre", il faut qu'il passe la barre dès le premier tour.
Latest comment posted for this article
Pour qu'un président ne soit pas élu par défaut, pour éviter "l'autre", il faut qu'il passe la barre dès le premier tour. Read more
Pâris - 4/21/2018 at 7:27 AM GMT
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.