" L’or a un potentiel d’upside à 2 000 – 2 300 dollars "
23 mai 2012 : Les cours de
l’or de gros ont rebondi depuis un niveau resté bas sur quatre séances à
1 552 dollars l’once mercredi matin à Londres, se ralliant avec l’euro à
mesure que les marchés boursiers du monde s’effondrent.
La bourse d’Athènes a atteint
un niveau bas pas vu depuis 22 ans, et les futures à Wall Street indiquent
une baisse de 0,7%, tandis que les bonds du Trésor américain ont brutalement
augmenté, avec ceux du Japon, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
La devise brésilienne, le real
brésilien, continue de s’affaiblir, atteignant un niveau bas record pas vu
depuis trois ans sur le marché Forex et ce malgré le fait que la banque
centrale du Brésil (Banco Central do Brasil) ait vendu quelques 2,8 milliards
de dollars US au cours des trois derniers jours de trading dans une tentative
d’endiguer la chute des cours.
Le gouvernement brésilien a
accusé les Etats-Unis en mars dernier de sous-apprécier le dollar, en
baissant ses propres taux d’intérêt pour essayer de dévaluer le real dans le
cadre de ce que des ministres ont appelé « la guerre des devises ».
Cette « guerre » a menacé les exportations du pays et a attiré des
flux de capitaux fébriles vers son secteur fort des ressources naturelles.
Les prix des matières
premières a chuté aujourd’hui au niveau bas de cinq mois sur l’index GSCI de
Standard & Poor's.
Les cours de l’argent-métal
se sont ralliés moins rapidement que ceux de l’or, et le métal gris
s’échangeait à 27,75 dollars l’once, soit un peu plus qu’un dollars de moins
que la semaine dernière.
Concernant l'or, « il n’y
avait pas vraiment de chute des achats » du jour au lendemain à mesure
que le cours de l’or atteignait son point le plus bas, affirme l’un des
négociants de gros dans un compte-rendu, bien que les primes de Hong Kong
au-dessus du point de référence des cours de Londres restent aux alentours de
1,00 à 1,50 dollars l’once, ce mercredi.
« L’or se comporte plus comme un actif à risque, et tout dégringole ce
matin dans l’anticipation de la réunion informelle [de ce soir] des ministres
des finances [de la zone euro], où l’on n’attend rien de bon », rapport
Thomson Reuters citant Robin Bhar de la Société Générale.
« L’or
a reculé pour tester le support à 1 550 -1 500 dollars », selon un
compte-rendu des analystes techniques Mary Ann Bartels et Stephen Suttmeier
de la Bank of America-Merrill Lynch et cités par BusinessWeek.
« Ce support tient, ce qui permet à l’or de se rallier »
« Notre vision sur le plus long terme reste que l’or est dans un marché
haussier de long terme avec un potentiel d’appréciation (ou d’upside) à 2 000
– 2 300 dollars vers un niveau haut comme 3 000 dollars dans les prochaines
années. »
Des analystes de Citigroup ont affirmé dans un nouveau rapport que les
chances que la zone euro se désintègre sont maintenant de 19%, selon les
marchés financiers.
« Au cas où la probabilité implicite d’une désintégration s’accroît
d’avantage », selon Citigroup, « alors les rendements [des
obligations allemandes sur deux ans] pourraient baisser à moins 0,75% »
à mesure que plus de capitaux sont versés dans les dettes «
refuge », poussant les prix à la hausse.