Marchés des actions et contraction du crédit

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Published : January 31st, 2016
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Il existe une classe de monnaie qui est constamment créée puis détruite : le crédit bancaire.

Du crédit bancaire est créé lorsqu’une banque prête de l’argent à un client ; il devient de la monnaie parce que le client retire ce crédit pour le déposer sur un autre compte et payer ses créditeurs. Il ne s’agit pas de monnaie créée par une banque centrale, mais d’une monnaie créée à partir de rien par des banques commerciales afin d’être prêtée. Le crédit bancaire se contracte une fois remboursé, ou lorsqu’un client fait défaut.

Le récent effondrement des marchés des actions nous mène vers deux niveaux de contraction du crédit bancaire. Les prêts des courtiers aux spéculateurs se trouvent clôturés depuis des niveaux record, notamment en Chine et aux Etats-Unis, où ils ont atteint en juillet un record historique de 487 milliards de dollars. Se présentera ensuite un effet secondaire, qui devrait survenir en parallèle à un nouvel effondrement des actions et à mesure que les titres détenus en tant que collatéral seront liquidés. C’est ainsi que la baisse des prix des actions peut s’avérer destructrice pour le crédit bancaire, et comme l’économiste américain Irving Fisher nous l’a expliqué en 1933, un cycle plus large de liquidation de collatéral peut s’ensuivre et nous mener vers une dépression économique.

La possibilité de voir se renforcer le cycle de liquidation de dette est toujours une inquiétude majeure pour les banquiers centraux, qui font en conséquence tout leur possible pour s’assurer que l’effet secondaire mentionné plus haut ne se présente pas. Les politiques macro-économiques sont concentrées sur la croissance continue du crédit bancaire. Depuis la crise de Lehman, toute tendance de contraction du crédit bancaire a été repoussée par la création monétaire des banques centrales. Le fait que les marchés des actions semblent tout bonnement s’être renversés et risquent de s’effondrer alarme de plus en plus les banques centrales.

Pour cette raison, de nombreux investisseurs pensent qu’un marché baissier ne pourra jamais se produire, et que le poids combiné des investissements des banques centrales, des fonds de stabilisation des changes et des fonds souverains suffira à soutenir les marché. Tout indique que ce soit là l’intention de l’intervention des gouvernements, c’est pourquoi les achats sponsorisés par les gouvernements sur les marchés des actions paraissent être une réponse logique.

Le risque présenté par ce raisonnement est que les autorités ne sont pas encore préparées à intervenir de cette manière. Quand l’indice du S&P 500 s’est trouvé divisé de moitié suite à la dernière crise financière, la reprise qui a suivi semble avoir eu lieu sans achats significatifs d’actions par le gouvernement américain. Le gouvernement pourrait continuer de se reposer sur des remèdes monétaires plus conventionnels : quantitative easing, renversement des tentatives actuelles de hausse des taux d’intérêt, et possible mise en place de taux d’intérêt négatifs. Si, à l’avenir, les pressions gouvernementales qui accompagnent ces mesures n’empêchaient pas le marché baissier de continuer son cours, le prochain programme de quantitative easing devrait être bien plus large que tout ce que nous avons pu voir jusqu’à présent.

Alternativement, si les Etats tentent de mettre fin au marché baissier en achetant des actions, ils devront le faire au travers d’interventions massives sur les marchés, en envoyant l’hélicoptère à billets survoler les investisseurs et en supprimant les prix des alternatives pour les rendre moins intéressantes. Quoi qu’il en soit, la chute des actions dont nous avons été témoins a éveillé certains économistes et commentateurs qui avaient cru en le confort des statistiques gouvernementales, qui semblent pensées à nous convaincre tous d’une croissance économique perpétuelle.

Depuis la crise de Lehman, les investisseurs ont acheté cet argument haussier, à l’exception de tout risque relatif à un marché baissier. En conséquence, des sommes d’argent considérables ont été pariées sur le concept de marché haussier perpétuel garanti par le gouvernement. Si les forces de la réalité resurgissaient, le potentiel d’effondrement des prix des actions serait plus important encore qu’auparavant.

A l’échelle globale, le crédit bancaire semble se contracter sur les marchés clés tels que la Chine, auquel cas les bases fondamentales globales se détériorent déjà. Il faudra donc davantage de nouvelle monnaie créée par les banques centrales pour perpétrer l’illusion de croissance des marchés et de l’économie, avec ou sans achats de titres par les gouvernements.

 

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