The show must go on…
Ma vie est à un tournant qui me conduit à me poser les questions plus fondamentales et les plus douloureuses. Certaines de ces questions aboutissent à des décisions tandis que d’autres débouchent sur de nouvelles questions.
J’ai en tout cas pris la décision d’écrire aujourd’hui ma dernière chronique. Je suis désolé pour mes nombreux lecteurs qui ont souvent été aussi attentifs que fidèles. Ce fut une expérience fantastique pour moi alors que je faxais mes premières chroniques en quelques exemplaires destinés à des amis toujours trop rares.
Mais c’est un exercice épuisant qui nous entraîne dans une virtualité bien dangereuse. Parfois, j’ai tellement l’impression de ressasser, de faire les mêmes constats, de proposer des pistes pour le changement dans un vide vertigineux. Mais à quoi bon... Quel est l’impact ? Qui nous écoute ?
Finalement, j’avais l’impression de me défouler, suscitant la colère et la haine de mes ennemis (qui n’hésitaient pas à m’envoyer mes menaces ou des messages d’insultes) et l’admiration sincère de mes amis. Mais ces lignes sont comme des gouttes d’eau dans un océan de bruits et de tumultes duquel il ne sortira pas grand-chose puisque tous les avis se brouillent et se neutralisent.
J’aurai secrètement espéré qu’un éditeur repère mes écrits sur les blogs… mais les choses ne se passent pas ainsi dans la vraie vie. Il faut être dans les circuits idoines, dans les lobbies dominants. Il faut avoir des appuis. Comment ai-je pu avoir la prétention de croire que je pouvais espérer m’élever de ma province reculée par la seule force des mots ?
Je veux en tout cas saluer encore une fois tous les lecteurs qui ont suivi ma chronique. Je les remercie pour leur patience et leur ouverture d’esprit. Ils ont accepté la réception hebdomadaire de mes chroniques de résistance devenues récemment chronique d’espérance alors que la France se laissait croire au changement.
Je n’ai jamais eu l’occasion de vous rencontrer physiquement mais la chronique fut le fil conducteur d’échanges de commentaires et de point de vue qui m’ont grandement enrichi.
Aujourd’hui, je suis fatigué. J’ai besoin de faire le point, de me retrouver. Au-delà du carnaval quotidien, j’ai besoin de retrouver le silence de la sérénité pour tenter d’écouter ma voix intérieure qui me guidera vers une nouvelle espérance. The show must go on…
Merci à tous très sincèrement,
Jean-Louis Caccomo Perpignan, le 8 juillet 2008
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