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Mines et Monnaies : Hong Kong et Singapour

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Published : April 23rd, 2015
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Category : Gold and Silver

Perspective globale

Les conférences Mines et Monnaies qui se sont tenues à Singapour et à Hong Kong auront bien valu le détour. Le sujet s’est concentré sur ce que leur nom indique, et elles n’ont aucunement traité de la spéculation sur le marché des actions. La conférence de Hong Kong est la première de son genre en Asie, et il y a de fortes chances qu’elle en inspire beaucoup d’autres.

J’ai beaucoup apprécié les deux conférences, et les deux villes dans lesquelles elles se sont tenues. Les conférenciers, présentateurs et intervenants présents se sont mêlés en des groupes sympathiques, que ce soit pour discuter, pour boire ou pour dîner. Le clou du spectacle a été le dîner des récompenses annuelles, à Hong Kong.

L’industrie minière et les finances ont-elles un avenir ?

Oui, et principalement pour ce qui concerne les métaux précieux. Il faudra attendre quelques temps avant que les opérations liées aux métaux de base et à l’énergie redeviennent des favorites.

L’idée est qu’en période de contraction, suite à une bulle, les prix des métaux de base et de l’énergie déclinent par rapport à l’or. En d’autres termes, le prix réel de l’or grimpe alors que le prix réel des autres marchandises diminue.

Une contraction typique s’étend sur vingt ans, avec des cycles de court terme apportant des déflations temporaires de la bulle sur le crédit.

Le marché haussier qui a atteint un sommet en 2007 semble présenter tous les éléments d’une grande bulle. Son expansion enregistrée depuis 2009 est son premier cycle et marché haussier qui diffère d’un effondrement classique.

Ce cycle pourrait cependant être perçu comme normal, au vu de ce que nous pourrions nous attendre de voir naître d’un effondrement. Ce qui est anormal, c’est la poursuite absurde de chiffres de croissance arbitraires en parallèle à la plus grosse bulle financière de l’Histoire – celle du marché des obligations.

Voici quelques chiffres pour remettre les choses dans leur contexte.

En 2007, les actions atteignaient une capitalisation boursière de 60 trillions de dollars, pour atteindre 25 trillions de dollars en 2009. Le marché haussier a depuis porté cette capitalisation boursière à 80 trillions de dollars.

La capitalisation boursière des obligations à l’échelle globale a atteint 200 trillions de dollars.

Et n’oublions pas les produits dérivés.

Comme nous avons pu le voir aux Etats-Unis, le cycle économique actuel arrive à maturité – à mesure que la spéculation des marchés des actions s’intensifie, comme elle l’a fait en 2000 et en 2007. Dans un monde de spéculations financières, le marché haussier est accompagné par le début d’une récession. Dans un cycle normal, le marché des actions atteint un sommet environ un an avant l’économie. Le marché des actions fait partie des indicateurs de base.

Les prochains mois pourraient, comme en 2007, confirmer ce phénomène.

Auquel cas une majorité des marchandises verront bientôt leur prix repartir à la baisse pour reprendre le déclin qui a commencé par les pics de la spéculation de 2008 et 2011. Mes recherches en ont expliqué beaucoup quant à ces points décisifs.

Mais d’ici là, au vu des récentes baisses, une reprise modeste devrait s’étendre jusqu’au mois de mai. Les forces des contractions financière et économique pourraient devenir plus évidentes en fin d’année. Les écarts de crédit pourraient s’élargir, la courbe des rendements pourrait s’accentuer, le dollar se renforcer, les marchandises s’affaiblir et la tendance du prix réel de l’or se consolider.

L’un des évènements les plus sordides de l’Histoire a été la Grande famine qui a frappé le grand « pas en avant » de Mao et a mis fin à quelques 30 millions de vies. Il y a bien trop de planificateurs centraux au pouvoir. Les autres évènements remarquables de l’Histoire ont été la découverte et la croissance de la classe moyenne en Chine et en Inde, qui se sont inscrites dans le cadre du plus grand boom de l’Histoire.

Bien que cette période de croissance semble aujourd’hui s’apaiser, le sujet principal pour les deux conventions demeure l’idée que la croissance de la classe moyenne en Asie et en Inde devrait faire grimper les prix des métaux de base et de l’énergie. Les forts taux de consommation devraient selon beaucoup se poursuivre.

Ce pourrait ne pas être le cas. Ce qui s’est passé en Chine et en Inde n’a pas été unique.

Dans les années 1800, une situation similaire s’est présentée aux Etats-Unis. L’économiste W. W. Rostow a déterminé que la production américaine représentait 5% de la production industrielle mondiale dans les années 1840. Quarante ans plus tard, elle représentait 29%.

Les chronologies de David Christian et de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel nous apportent quelques indications quant à la Chine. En 1980, la production industrielle de la Chine représentait 4% de la production industrielle mondiale. Aujourd’hui, elle représente 19%.

Alors qu’était menée l’analyse de production aux Etats-Unis, la population urbaine du pays est passée de 10 à 29%. En Chine, elle est passée d’un peu au-dessus de zéro à 19%.

Sur cette période, la Chine a enregistré une migration négligeable. Aux Etats-Unis, le taux de migration dans les années 1840 était de 14 pour mille habitants. Dans les années 1850, ce taux est passé à 6 pour mille. Il est resté le même dans les années 1870 avant de passer à 7 pour mille dans les années 1880.

Nous pourrions appeler cette période la Révolution industrielle américaine. A mesure qu’elle s’est développée, une bulle financière est apparue pour atteindre son apogée en 1873. La Grande-Bretagne était alors à la tête de la plus grosse économie mondiale, et en 1884, les économistes ont commencé à faire référence à la contraction qui a suivi la bulle par les termes « Grande dépression ». Elle a duré jusqu’en 1895. Les économistes britanniques ont continué de faire référence aux évènements par ces termes jusqu’en 1939. L’histoire économique est parfois ironique.

Sans vouloir entrer trop en détails, je suis d’avis que les grosses bulles financières de notre ère ont été indépendantes de la démographie. Mais les contractions qui leur font suite peuvent forcer des transformations démographiques et des flux migratoires.

L’histoire financière semble très proche de mettre fin à la première expansion née d’un effondrement financier. La phase de contraction qui approche ne deviendra évidente qu’un peu plus tard cette année.

L’année 1873 nous apporte plus d’indications quant aux évènements qui approchent.

Walter Bagehot était l’éditeur très respecté de The Economist en 1873, quand il a publié Lombard Street. Ce livre stipulait qu’au travers du recours judicieux à ses réserves, la Banque d’Angleterre pourrait faire face à une contraction sévère. La grande dépression s’est alors installée jusqu’en 1895.

C’est en cette même année de 1873 qu’un rédacteur pour The Economist a ainsi résumé l’action du prix du cuivre :

« Au vu des articles publiés par les journaux et magazines, des hommes de toutes les conditions se sont récemment intéressés au cuivre. On nous a montré chiffres et argumentations, apparemment conclusifs, selon lesquels les réserves mondiales de cuivre seraient tant réduits que les prix de la famine devraient prévaloir. La confiance en l’avenir a été suffisamment solide pour engendrer une avancée des prix supplémentaire de 25%, plus encore que ce qui a été perdu il y a peu de temps, ce qui nous apporte une illustration fraîche de la rapide action des prix en notre ère d’importation de marchandises depuis les quatre coins du globe. »

La contraction des prix des actions qui a suivi a été considérable.

Un indice des producteurs de cuivre a atteint 50,6 en août 1873, pour arriver à 23,1 en février 1879.

Après un rebond jusqu’à 44,8 en 1881, l’indice du cuivre est passé à 12,7 en mai 1885. Un record à la baisse a été enregistré en 1897.

L’indice minier et de fonte est passé de 99 en janvier 1871 (la guerre Franco-prusse faisait rage et le monde était sur le point de manquer de cuivre) à 447 à la fin de l’année 1972. Depuis 419 en 1873, l’indice a chuté pour atteindre 24 en 1884.

Les grandes bulles ont été accompagnées par l’idée qu’une agence soit capable de maintenir la croissance en place. Alors que des difficultés se présentaient sur les marchés du crédit en 1973, l’Herald, à New York, a précisé dans son éditorial que rien ne pourrait possiblement mal tourner :

« Il est vrai que certains évènements puissent faire éclater la bulle commerciale et donner lieu à des convulsions, mais alors que le Secrétaire du Trésor (les Etats-Unis étaient alors en période de transition en termes de banque centrale) joue le rôle de banquier pour le pays tout entier, il est difficile d’imaginer voir naître une condition ou circonstance qu’il ne puisse contrôler. Le pouvoir a été centralisé en sa personne plus encore qu’il ne l’avait été en la personne du gouverneur de la Banque d’Angleterre. Il a le pouvoir d’émettre des représentants papier contre de l’or à hauteur de plusieurs millions. »

Pendant l’effondrement, Vanderbilt a écrit ce commentaire concernant la sur-construction de voies ferroviaires :

« Ces voies ferrées inutiles portent préjudice au crédit commercial de notre pays à l’étranger. Construire des chemins de fer pour rejoindre deux nulle parts aux dépens du public n’est pas une entreprise légitime. »


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Bob Hoye is the chief financial strategist of Institutional Advisers
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