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Ne pas confondre « rigueur » et hausses d’impôts

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Published : September 19th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

Pour la troisième fois consecutive en 1 an, l’économie britannique s’est contractée de -0.5% au second trimestre 2012. Le PIB du pays est revenu au niveau de la mi-2010, 4% en dessous de celui d’avant la crise financière.


Partout dans le monde, la Gauche s’empare de ce fait pour affirmer que la « rigueur » est contre-productive et que le salut passe par l’action gouvernementale et la dépense publique. Logiquement, il faudrait donc augmenter les impôts afin de financer la relance sans trop alourdir le poids de la dette.


Une théorie à la mode veut que l’État représentant près de la moitié de l’économie des pays développés (44% au Royaume-Uni, pour être précis,) toute reduction de la dépense publique serait vouée à l’échec. Elle entraînerait une baisse de l’activité qui, diminuant les recettes fiscales tout en augmentant le nombre de bénéficiaires de transferts sociaux, est source de déficit budgétaire. Paradoxalement, la rigueur imposée au nom de la maîtrise de l’endettement conduirait ainsi à aggraver ce dernier.


Il y a beaucoup à dire contre cet argument. Il implique, par exemple, que l’augmentation des effectifs de l’État, ainsi que des bénéfices sociaux, etc., soutiendrait mieux l’activité que les restrictions qui permettraient de redonner du souffle à l’activité privée. 


Or, il y a là quelque chose qui, bien que défendu par des figures telles que Paul Krugman, contredit la vérité économique la mieux établie et la plus fondamentale : « There’s nothing like a free lunch, » (que l’on pourrait transposer en « Rien n’est gratuit »), selon l’expression du prix Nobel d’économie Milton Friedman.


On peut prélever des ressources sur le secteur privé et embaucher ainsi des fonctionnaires, augmenter les minima sociaux, etc. Mais cela a un coût. Il s’agit non seulement des ressources prélevées évidemment, mais aussi des richesses qu’elles auraient créées si elles avaient été utilisées de façon productive.


Au delà du débat théorique, peut-on vraiment  étayer l’idée que la rigueur nuit à l’économie, surtout en cas de crise en pointant du doigt la récession britannique actuelle? 


Non.


Le problème est que la « rigueur » est une notion ambiguë. Pour l’opinion publique, elle est synonyme de diminution de la dépense publique. Dans le langage économique, elle référe plutôt à la diminution du déficit public. Or cette dernière peut passer par de deux types de mesure : la diminution des dépenses et /ou l’augmentation des recettes fiscales.


Quel type d’austérité le gouvernement britannique mène-t-il depuis 2010 ? Ce n’est clairement pas un programme de diminution des dépenses publiques. Entre 2010 et 2011, celles-ci ont augmenté de 4,5%. Entre 2011 et aujourd’hui, elles ont déjà augmenté de 5%.


Sur cette période, les dépenses liées aux assurances et autres bénéfices sociaux n’ont cessé d’augmenter, tout comme celles liées à l’éducation, au financement de l’Union européenne et de l’aide internationale. Seules les dépenses des minstères de la Défense et de l’Intérieur ont diminué.


Il est vrai que le nombre de fonctionnaire est retombé à son niveau de 2008. Mais, comme le montre le graphique suivant, c’est là, pour l’instant, une simple correction des politiques menées au moment de la crise par le précédent gouvernement, qui rappelons le était situé à gauche de l’échiquier politique.



(Fonction publique au R-U entre 2004 et 2012, http://www.econstats.com/uk/uk_pse___.htm)


De celui-ci, le nouveau gouvernement de droite mené par David Cameron a conservé l’augmentation de la taxation sur les plus riches… à laquelle il a ajouté une augmentation de la taxation sur les gains de capital, du taux de TVA, des cotisations sociales, etc. Il est donc clair que la récession actuelle au Royaume-Uni ne peut être la conséquence de la diminution des dépenses publiques, qui n’a pas eu lieu, mais uniquement de l’augmentation de la fiscalité.


De même, la diminution des recettes fiscales (-0.8%), liée à la forte baisse des recettes de l’impôt sur les sociétés (-19.3%), semble donner un exemple concret de la fameuse « courbe de Laffer, » selon laquelle une augmentation de la fiscalité peut s’avérer contre-productive pour l’État.


L’échec des mesures prises par le gouvernement britannique ne peut donc pas servir à défendre l’idée que l’État doit augmenter ses dépenses. Il démontre au contraire que celui-ci doit diminuer ses impôts afin de laisser l’économie produire les richesses qui lui seront nécessaires s’il veut rembourser sa dette.


Loin d’en infirmer la valeur, l’expérience britannique est un cas réel en faveur d’une « rigueur » par la baisse des dépenses publiques et du niveau des impôts. Il montre qu’il est impossible pour l’économie de se redresser et de contenir l’endettement sans une politique de diminution de ceux-ci.


Notons, en outre, que le  « double-dip » britannique intervient alors même que la Banque d’Angleterre mène une politique tout à fait laxiste, preuve que la souveraineté monétaire tant desirée par certains n’est d’aucun effet sans réformes de fond, aussi bien fiscales que réglementaires.

 

 



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Jérémie Rostan enseigne la philosophie et l'économie à San Francisco. Il est l'auteur, en plus de nombreux articles pour mises.org et le quebecois libre, de guides de lecture aux travaux de Condillac et de Carl Menger, ainsi que d'un ouvrage , Le Capitalisme et sa Philosophie, et de la preface a la reedition de l'ethique de la liberte de Rothbard (Belles Lettres)
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c est pas tant f hollande qu il faut blamer que les 40 000 000 de cons qui depuis 40 ans elisent les memes veaux etiquetés differemment.et après ils viennent nous jouer les pleureuses.pauvres choux.avoir réussi a élire un pompidou(banque rothschild) un giscard( illuminatis) un miterrand (collabo) un chirac(mafieu) un sarko (sioniste cia)et enfin un hollande(sioniste bis).bravo le grand discernement c est maintenant.amitiés
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Je ne pense pas que nous soyons d'accord sur grand chose sur le fond. Je ne crois pas que la Loi Rothschild ait été un mal (elle a été un bien relatif, comparativement à la mainmise du gouvernement sur la planche à billet), non plus qu'au pouvoir des sociétés secrètes. Je suis également un ardent défenseur de la population israélienne (pour ne pas dire de l"État" d'Israël, parce que je ne suis l'ardent défenseur d'aucun "État" que ce soit.)

Quant au grand discernement, il n'aura pas lieu. L'Histoire arrive toujours quand il est trop tard. C'est pour cela qu'elle nous prend de vitesse, d'un coup d'événement "historique." Tristement, il n'est même pas sûr que les circonstances et la logique économique nous apprennent alors quoi que ce soit. Le chemin de l'erreur est celui de la catastrophe totale...

Merci pour votre lecture.
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merci jérémie pour m avoir répondu.vous etes jeune si j en crois la photo est instruit si j en juge par la qualité de vos articles.d accord ou pas avec vous ils dénotent une bonne capacité de travail et d intelligence.le seul problème et cela rejoint un peu votre réponse au sujet de l histoire c est que jeune on connait l histoire de sa vie quand on l a vécue.et le handicap de la jeunesse qui est aussi sa qualité est souvent sa naiveté face a la nature humaine.parler en bien de rotschild est une erreur de mon point de vue car cette famille est à deux facettes et le revers vaut guère mieux que l avers.penser qu il est bien que des fonds privés gèrent une et désormais toutes les banques centrales et une erreur fondamentale.les fonds privés ont alors la main mise sur la chaine complète de la finance et par extansion du pouvoir.le fondement d une banque centrale doit etre la liberté d émettre en corrélation avec ses richesses .la dérive programmée sciamment par le sieur et ses acolytes a été de fabriquer d inonder le marché de papier encré égal a zéro valeur puis d en demander des intérets contre remboursement.sauf que ceux qui pretent sont en l occurence ceux qui ont fabriqués ledit papier valeur zéro.et avouez jérémie que si je vous demande 1 euro pour vous avoir preté du vent vous allez réfléchir sauf que ds le cas qui nous préoccupe c est plus un euro a l instant T.ce sont des milliards de milliards et depuis bientot 200ans.votre analyse est pour moi faussée comme pour le peuple juif car elle tient compte d une vie purement terrestre soit matérielle.et pour vous rassurer dites vous que ces gens qui dominent le monde et sont instruits puissants, pour certains redoutablement intelligents croient en une vie au dela de notre terre certes dominée par le mal mais ils y croient! donc ça nous donne le merveilleux espoir qu il doit y avoir aussi une possibilté d une vie au dela de notre terre mais dominée et seulement possible par le bien. cela reste une possibilité et il est je crois prudent voire plus d en tenir compte dans notre quotidien.alors notre vision des choses matérielles devient différente et cette vision par votre instruction votre intelligence jérémie il est de votre devoir de mon point de vue de l utiliser au service de ce monde futur meme si cela vous coute quelques concessions matérielles !merci de me lire et de penser a tout cela amitiés.(concernant les notations mon point de vue est qu elles sont ridicules et inutiles sur ce forum car empoisonnent le débat .je ne note pas et ne tiens aucun compte des notes qui me sont généreusement attribuées au grand désespoir des sèment la m.... habitués du site)
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J'ai beaucoup apprécié le ton très courtois de vos deux commentaires. Parfois, lorsque les avis divergent, les langues s'enveniment. Se placer au-dessus de cela, comme vous le faites, est effectivement preuve de sagesse.
Je ne partage pas votre analyse concernant les effets de la Loi Rothschild. D'une part, les créanciers de l'État sont, pour l'essentiel, d'autres acteurs que des banques françaises. Ce sont des compagnies d'assurance ou de placement (prêtant donc l'épargne de leurs clients, et non des euros électroniques créés pour l'occasion), ou bien des acteurs étrangers. D'autre part, le fait que les banques françaises puissent percevoir un intérêt sur des euros qu'elles n'ont qu'à créer est effectivement une situation pour le moins étrange. Mais cela signifie simplement qu'elles jouissent des rentes du privilège de cartel que leur octroi l'État du fait du monopole d'émission monétaire qu'il accorde à la banque centrale. Notez que je ne défends pas un tel système: je suis partisan de la liberté bancaire (de la libre concurrence en matière d'émission de monnaie.) Je disais simplement que ce système était un bien relatif, c'est-à-dire préférable à la "souveraineté monétaire", ou mainmise du gouvernement sur la planche à billets. Dans cette dernière situation, le coût pour la population est plus élevé encore que ne le sont actuellement les intérêts que le gouvernement lui impose de payer. Simplement, il est moins perceptible, parce qu'il passe par l'inflation (qui est la raison pour laquelle la "Loi Rothschild" a été mise en place in the first place.)
Auparavant, une inflation continuelle exigeait, malgré une croissance forte (due à d'autres facteurs ), des dévaluations successives. Dans le monde actuel, sans croissance, beaucoup plus intégré et financiarisé, une telle combinaison est simplement impensable pour un pays développé.
Notez d'ailleurs que le véritable problème n'est pas le coût de l'emprunt pour l'État, mais le fait même que l'État dépende de la capacité à s'endetter pour "fonctionner", et plus encore du fait qu'il en dépende même pour faire simplement face aux échéances de ses emprunts passés.
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Bonsoir Jérémie.je vous remercie de prendre le temps de me répondre.sur la forme nous pouvons il est vrai débattre sans jamais vraiment trouver d accord tant les dés me semblent pipés.je retiens également votre courtoisie et simplicité.j ai voulu vous interpeler sur le fond.Je ressens profondément l injustice provoquée sur tous par le pouvoir financier de quelques uns.pourquoi leur est il si difficile d aider les leurs.vous avez évoqué israel et je ne comprends pas pourquoi le peuple juif est mis en état de souffrance par ceux qui devraient et ils le peuvent les aider.Je pense Jérémie que le monde futur aura besoin de personnes comme vous qui peut être sauront convaincre nos puissants de penser a leur peuple et de ne pas nous bercer avec des pseudo crises provoquées pour s enrichir encore plus.amitiés.
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Bonsoir Mrs Jeremierostan & Amoilesous,
En effet un minimum de courtoisie est nécessaire, avec de la politesse, expression de respect naturelle, on peut discuter de tout tranquillement.
Passé ce liminaire , je trouve que l'artcicle de Mr jeremierostan s'applique bien aussi à la France, qui a un besoin certain de rigueur, qui devrait passer par une grande diminution des dépenses plutôt qu'une augmentation des impôts, qui ne font qu'aggraver la crise. Cette grande diminution des dépenses passant par des réformes structurelles bien connues, édictées par de nombreux rapports de nos nombreuses commissions et agences, mais jamais appliquées.
Cordialement.
Braxon.
bonjour braxon.tout le monde veut limiter les dépenses dans notre beau pays.A commencer par les plus nantis les plus riches les meilleures professions les plus instruits et même les commerçants les fonctionnaires les artisans .Enfin bref même les banquiers veulent limiter les dépenses et aussi les députés les ministres....nous sommes tous d accord!Sauf sur un point essentiel il faut limiter les dépenses des autres c est à dire les plus pauvres vu que c est eux les plus nombreux(zavaient qu à se démerder)et que ça gênera pas les copains.Vous savez bien braxon les copains c est ceux cités avant les pauvres!elle est super votre idée braxon et on commence par qui?
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Bonjour Amoilesous,
Ben on commence par les administrations surtout. Au niveau état il y a du mieux, mais c'est au niveau régional départemental, mairies, communautés de communes que ça dérape fort à mon avis.
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braxonj je suis d accord pour la fonction publique sauf que la fonction publique elle elle n est pas d accord!a mon avis les professions libérales ça va pas le faire les pauvres artisans non plus les entrepreneurs ils vont entreprendre ailleurs puis quand on va attaquer les gros du caca 40 et leurs copains les élus zéros y vont pas vouloir.je vous le dit les économies c est toujours pour les autres!la soluce c est; amis et chers compatriotes banquiers richissimes.
devant la catastrophe qui s annonce consentez vous a vider vos coffres et distribuer au prorata des besoins suffisants a chacun la quantité de sous sous que vous leur piquez depuis des décennies.comptant sur votre compréhension et soucis d équité.merci par avance(sans frais bien sur)
mais ça ç est en rêve ou pour plus tard braxon... amitiés!
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salut Jérémie,
trés bon article ...

une faveur,
téléphones à HOllande et expliques lui
car je crains qu'il n'est pas du tout compris le B à Bas ...

TROP D'IMPOT TUE L'IMPOT ...

merci

AL
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Même s'il le savait, cela ne changerait évidemment rien. Les politiciens ne sont pas dans le business d'améliorer effectivement les choses, mais d'être élus et réélus. En France, cela implique largement de critiquer et taxer les "riches", les entreprises, et tout ce qui se suffit à soi-même et bouge un peu indépendamment de l'État.
Que les hausses d'impôt empirent la situation effective de la population (ce qui sera le cas), peu importe: on trouvera une nouvelle occasion de culpabiliser ceux qui embauchent et paient les salaires des autres, et de les taxer un peu plus.
Tout ceci ne prendra fin qu'avec l'effondrement total du système--qui n'est peut-être pas si loin.

Merci de votre lecture et de votre commentaire
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Bonjour Amoilesous, Ben on commence par les administrations surtout. Au niveau état il y a du mieux, mais c'est au niveau régional départemental, mairies, communautés de communes que ça dérape fort à mon avis. Read more
Braxon - 9/22/2012 at 4:53 PM GMT
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