Nomi Prins: le capitalisme de copinage et la corruption

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Published : November 27th, 2015
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Category : Crisis Watch


Je vous conseille vivement de visionner la vidéo ci-dessous.

Ce que l’on appelle too big to fail est un phénomène créé par les banques centrales les plus puissantes du monde pour soutenir les banques américaines et européennes les plus importantes et les plus politiquement connectées. Plus encore, c’est un problème global basé sur le principe qu’une poignée de banques puissent contrôler une part de marché bien trop importante et recevoir des aides et du capital très peu cher de la part des banques centrales. 

Ces subventions de banques et de marchés déguisées en politiques monétaires ont généré des bulles artificielles sur les actifs et sur la dette – sur tous les secteurs. Le capital spéculatif le plus rapace et les risques qui lui sont associés sont transmis depuis les acteurs les plus puissants aux moins protégés et moins régulés. 

Il n’existe pas de problèmes de grosses banques per se. Leurs produits complexes, leurs pratiques risquées, leur endettement et leurs transactions co-dépendantes ont des ramifications contagieuses, notamment sur les marchés émergents qui souffrent déjà de dettes et de taux d’intérêt disproportionnés et de problèmes de devises. 

La notion de marché libre, ou de mécanisme au travers duquel acheteurs et vendeurs se rencontrent pour échanger des biens et services divers et qui permet à tous d’obtenir les mêmes informations, est une idée fausse. La transparence des échanges sur les marchés financiers est une idée fausse. Non seulement les marchés sont manipulés par, et pour, les plus gros acteurs ; c’est aussi le cas du système politico-financier dans son ensemble. 


La connexion qui existe entre la démocratie et les marchés libres est néanmoins intéressante. La démocratie est basée sur l’idée que chaque vote a une importance égale, et selon la perspective la plus utopique, sur l’idée que le gouvernement adopte des politiques qui bénéficient à une majorité des électeurs. En réalité, c’est la minorité des élites qui ont le plus de contrôle sur les actions et politiques des Etats-Unis.

 

Le mythe du marché libre veut que chaque marchand ou participant soit égal aux autres. En réalité, les plus gros acteurs ayant accès au plus grand nombre d’informations et de technologies ont un avantage disproportionné sur les acteurs les plus petits. Ce que nous avons, c’est une ploutocratie des gouvernements et des marchés. Les privilégiés n’ont plus besoin de se soucier de la démocratie. Pas plus qu’ils ne voudraient voir apparaître de véritables marchés libres. Ce qu’ils veulent, ce sont des marchés libérés d’autant de régulations que possible. Et en pratique, c’est quelque chose de naturellement très risqué. 

 

Le récent livre de Michael Lewis sur le trading à haute fréquence a touché une corde sensible. Et pourtant, le sujet qu’il aborde n’est que la partie visible de l’iceberg, du sujet que j’aborde dans mon propre livre. Il parle de la manipulation des marchés – qui est un problème dans le sens où les petits investisseurs, qui jouent dans la même cour que les grands, pensent avoir les mêmes chances qu’eux.

Le système politico-financier est entièrement manipulé.

Nomi Prins



 

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