«La prospection, l’exploration et l’extraction des hydrocarbures
sont interdites sur le territoire vaudois.»
Les Verts vaudois lancent une initiative populaire pour bannir du canton
« la prospection, l’exploration et l’extraction des
hydrocarbures ». Cette simple phrase si elle venait à être introduite
dans la Constitution cantonale mettrait un terme aux appétits de certains.
Le problème avec l’exploitation du schiste est dû au fait que son
accès est difficile. « Contrairement au gaz naturel conventionnel
qui est retenu dans une roche perméable permettant une exploitation facile,
le gaz de schiste est piégé dans les porosités d’une roche rendue imperméable
par l’argile qu’elle contient. L’extraction du gaz de schiste,
particulièrement difficile, nécessite le recours systématique aux techniques
combinées du forage dirigé et de la fracturation hydraulique à grands volumes
particulièrement coûteuses. Les roches-réservoir contenant du gaz de schiste
peuvent aussi contenir de l’huile de schiste (pétrole), mais dans des
proportions beaucoup plus faibles. » (Wikipédia)
L’exploitation du gaz de schiste se sert de la fracturation
hydraulique. celle-ci consiste à « provoquer avant la mise en
production du puits un grand nombre de micro-fractures (de l’ordre du
millimètre) dans la roche contenant le gaz, ce qui rend celle-ci poreuse et
permet au gaz ou à l’huile de schiste de se déplacer jusqu’au puits afin
d’être récupéré en surface. La fracturation est obtenue par l’injection d’eau
à haute pression (environ 300 bars à 2 500 mètres de profondeur) dans la
formation géologique en passant par le puits horizontal10.
L’eau qui est injectée contient des additifs variés11
afin d’améliorer l’efficacité de la fracturation :
- du sable de granulométrie adaptée, qui va s’insinuer dans
les micro-fractures et empêcher qu’elles se referment ;
- des biocides
destinés à réduire la prolifération bactérienne dans le fluide et dans
le puits ;
- des lubrifiants qui favorisent la
pénétration du sable dans les micro-fractures ouvertes par la pression
de l’eau ;
- des détergents
qui augmentent la désorption du gaz et donc la productivité des puits. »
(Wikipédia)
Dessin: http://mktg.factosoft.com/consoglobe/image-up...e-formation.JPG
Les effets indésirables sont donc lourds et durables. ils ont un impact
sur la nappe phréatique et sur la santé des habitants! (cf article ci-dessous
de 24 heures de 2012)
LHK
Voici quelques photos des effets de cette exploitation sur
l’environnement:
INITIATIVE NON AU GAZ DE SCHISTE!
L’initiative populaire vaudoise vise à introduire le texte suivant dans la
Constitution vaudoise:
Révision de la Constitution cantonale (Initiative populaire)
Art 56a (nouveau) Ressources énergétiques du sous-sol
1 L’Etat veille à une exploitation des ressources énergétiques du
sous-sol rationnelle, économe et respectueuse de l’environnement.
2 La prospection, l’exploration et l’extraction des
hydrocarbures sont interdites sur le territoire du canton de Vaud
Cette initiative qui vient d’être lancée est dans sa phase de collecte de
signatures.
Si vous êtes vaudois, vous pouvez imprimer le formulaire -feuille de
signatures- et le faire signer. Mais attention il faut dédier un formulaire
par commune!
Accès au formulaire ici:
target="_blank"
Publié: 25 octobre 2016 par STOP GAZ DE
SCHISTE ! (Ni ici Ni Ailleurs)
Traduction et adaptation target="_blank" par nos soins de l’article target="_blank" Oil And Gas Companies Dump Fracking Wastewater Directly Into
Oceans With EPA Approval
Dans le Golfe du Mexique, les compagnies pétrolières et gazières
déversent des quantités illimitées d’eaux usées et de produits chimiques
directement dans l’océan avec l’approbation de l’EPA, l’autorité
environnementale fédérale des États-Unis.
284 milliards de litres de fluide de fracturation hydraulique
rejetés en mer
Six ans après la marée noire provoquée par l’explosion en 2010 de
la plateforme « Deepwater Horizon»
opérée par BP, bien que beaucoup pensent que la situation dans
le Golfe du Mexique soit de « retour à la normale », l’écosystème a
continué de souffrir en silence pendant ces dernières années. En effet, les
compagnies pétrolières et gazières, avec la pleine approbation de l’EPA, ont
poursuivi le rejet de quantités illimitées d’eaux usées de
forage et de produits chimiques dans l’océan. Pour la seule année 2014, on
estime ces rejets à 75 milliards de gallons (soit 284 milliards de
litres !). Bien que ces énormes volumes d’eaux usées ne puissent pas
contenir d’huile et soient soumis à des normes de toxicité, les opérateurs
pétroliers et gaziers ne sont contraints qu’à quelques tests annuels de
toxicité de ces déchets, et ceci sans surveillance. Lorsque le Centre pour la
diversité biologique (Center for Biological Diversity)
a contacté l’EPA pour plus d’informations, l’EPA a répondu qu’elle «ne
savait pas vraiment quels types de produits chimiques étaient déversés dans
le Golfe du Mexique ». En dépit de ce manque évident de
connaissances et de son incapacité à assurer une véritable surveillance de
l’activité des compagnies pétrolières, l’EPA a annoncé un projet de plan …
lequel poursuivra cette même «politique» en vigueur depuis des années.
1.500 opérations de fracking dans l’océan exemptées de contrôle
Bien que de nombreux opposants à la fracturation hydraulique
(« fracking ») se concentrent
principalement sur les forages terrestres, la fracturation hydraulique offshore
dans les écosystèmes océaniques a également été en plein essor ces dernières
années. Pour les quatre années de 2010 à 2014, alors que l’écosystème du
Golfe était encore fort impacté par la marée noire provoquée par
l’accident de la plateforme BP Deepwater Horizon,
l’administration Obama a approuvé 1.500 opérations de fracking
offshore dans 630 puits différents. Ces
puits ont bénéficié d’autorisations de l’EPA les exemptant des tests de
contrôle complets d’impact environnemental. Mais alors pourquoi l’EPA ferait
cela? Tout a commencé en 2005 avec l’adoption de la Loi sur la politique
énergétique (Energy Policy Act), aussi connu
comme « la faille de Cheney ».
La fracturation hydraulique exemptée de l’application de la Loi sur
l’assainissement de l’eau
Ce dispositif législatif exempte de façon permanente les fluides
de fracturation de l’application de la Loi sur l’assainissement de l’eau.
Celle-ci a été adoptée en grande partie grâce aux efforts de lobbying de Dick
Cheney, vice-président à l’époque et ancien PDG d’Halliburton. A cause de
cette exemption, l’EPA est incapable et ne veut pas réglementer sur les eaux
usées de fracturation hydraulique. Et même si l’EPA pouvait réglementer le
contenu des eaux de rejets du fracking, les
sociétés pétrolières pourraient refuser de divulguer la liste des produits
chimiques utilisés en application du secret commercial et industriel. La
politique actuelle n’impose pas aux compagnies pétrolières de divulguer la
liste des produits chimiques qu’elles utilisent pour la fracturation, seuls
certains opérateurs ont fourni quelques informations sur une base volontaire
via le site internet target="_blank" FracFocus.
Même si ni le gouvernement ni les citoyens sont en mesure de connaître
précisément la composition des fluides de fracturation, des recherches
indépendantes ont montré qu’ils sont pleins de composants chimiques toxiques
et cancérigènes. Des produits chimiques tels que le benzène, le formaldéhyde
et le sulfure d’hydrogène ont été trouvés autour des puits terrestres,
certains d’entre eux dépassant cinq fois les limites autorisées par la
réglementation fédérale.
Malgré le désastre environnemental… on continue
Malgré cela, les compagnies pétrolières et l’EPA maintiennent que
le rejet des fluides devrait continuer à ne pas être réglementé, affirmant
que ces liquides de fracturation hydraulique sont suffisamment dilués par
l’océan. Or la science utilisée pour soutenir ce point de vue remonte aux
années 1980, période à laquelle la fracturation était encore rare et alors
que le Golfe du Mexique était beaucoup moins pollué qu’à présent. Or tout
indique que ces opérations ont un impact sur la biodiversité du Golfe du
Mexique. En fait, il existe une «zone morte» de la taille du Connecticut, où
il n’y a plus suffisamment d’oxygène dissous dans l’eau pour assurer la
vie. Or comme par hasard la plupart des puits de fracturation se situent dans
cette zone. Il est difficile de dire si cela est dû aux retombées de la marée
noire de 2010, à la présence de puits de fracturation, ou d’autres contaminants,
mais clairement le rejet des eaux usées toxiques et cancérigènes ne fera rien
pour restaurer ce magnifique écosystème océanique.
PollutionAprès l’exploration du sous-sol lémanique vaudois à Noville, le
Suisse Petrovibris s’intéresse aux dessous des communes françaises voisines,
qui pourraient se montrer plus réticentes.
Le plan du Suisse Petrosvibri SA qui a foré durant plusieurs
mois dans la commune de Noville. Image: DR
près le Chablais vaudois, le Chablais français. C’est ce que vise la
société suisse target="_blank" Petrosvibri
SA qui fouille les sous-sols à la recherche de gaz prometteurs,
nous apprend Le Dauphiné Libéré. Problème: si la rive sud du Léman a
de fortes chances de renfermer les mêmes trésors en gaz de schiste (unité
géologique oblige), les législations française et suisse divergent.
Ainsi, côté vaudois, Noville a autorisé l’entreprise suisse à explorer le potentiel
de son sous-sol tandis que côté français, la demande d’autorisation
administrative sommeille depuis plus de deux ans.
Un chantier suivi de près
«On ne pouvait pas continuer à dormir sur une réserve estimée à 70 ans de
consommation de gaz pour toute la Suisse romande», nous déclare le syndic de
la commune vaudoise, Pierre-Alain Karlen, qui assure par ailleurs que le
chantier a été suivi d’extrêmement près par un bureau vaudois spécialisé dans
l’écologie: «Une fois que le socle de la tour de forage -1000 mètres cube de
béton et 60 mètres de haut- aura été enlevé, pas un seul batracien n’aura été
déplacé», promet le maire dont le chantier est à l’arrêt pour cause de
moratoire depuis septembre 2011. Et ce, grâce à une méthode préventive: «le
doublage acier et béton sur toute la longueur du tubage du forage qui empêche
le mélange des couches géologiques», détaille le vice-président de
Pétrosvibri SA, Philippe Petitpierre.
En attendant un hypothétique permis d’exploiter à Noville (qui dépendra du
potentiel et du coût estimés par les experts), Petrosvibri déplace son
intérêt de quelques kilomètres et s’intéresse au sous-sol qui s’étend, grosso
modo, de Thonon à Saint-Gingolph. «Comme pour fermer le lac de chaque côté»,
croit savoir l’hydrologue Jacques Cambon, membre du Collectif haut-savoyard Non
au gaz de schiste!.
En France, où la technique d’acidification est autorisée, la demande
aurait été déposée en juillet 2009 mais n’a été portée à la connaissance du
public que récemment, par le conseiller régional socialiste Jean-Paul Moille.
Le Dauphiné Libéré parle d’une zone qui s’étendrait sur 800 kilomètres
carré.
Le Léman pollué?
Un scandale pour les écologistes et les biologistes. «Le Léman est la plus
grande réserve d’eau douce d’Europe occidentale. Derrière, il y a le Rhône
puis la Méditerranée. Laisser du méthane s’immiscer dans cette eau, c’est
courir à la catastrophe!», déplore l’hydrologue Jacques Cambon.
«La pollution de l’eau de nappes phréatiques par des fracturations est
totalement erronée: on ne va jamais fracturer jusqu’à toucher des zones
aquifères. Car on attirerait l’eau et non pas le gaz. En plus, il est
impossible physiquement de faire des fracturations qui atteindraient la
surface», rétorque le géologue Werner Leu, consultant auprès de Pétrosvibri
SA, dans le magazine spécialisé dans l’industrie du bâtiment Batimag.ch.
L’aventure du gaz de schiste n’en finit pas de susciter la controverse .
En France, le Département régional en charge de l’Environnement,
l’Aménagement et le Logement (DREAL), aurait rendu un avis défavorable à
l’exploration des sous-sols lémaniques par Petrovibris. Pas plus tard que le
11 février dernier, près de 2000 détracteurs du gaz de schiste ont manifesté
à Saint-Julien-en-Genevois, aux portes de Genève, où les députés genevois
verts les ont rejoints.
«Il n’y pas de détracteurs», conteste le syndic de Noville, Pierre-Alain
Karlen. «Mais des intégristes de l’environnement, représentants de
l’éco-business, et qu’on a à longueur d’année sur le dos!» (nxp)
Créé: 01.03.2012, 15h18
|