Depuis maintenant un certain
nombre d’années, ceux qui suivent le travail du GATA n’ont cessé de répéter jour
après jour que la manipulation du marché de l’or par les banques centrales ne
pourrait être plus évidente – seulement pour voir leurs propos démentis dès le
lendemain.
Aussi agaçant que cela puisse
être, nous avons récemment pu avoir le plaisir de constater que de plus en
plus de gens commencent à s’intéresser à l’affaire. L’année dernière, la
manipulation des marchés en général a presque été perçue comme allant de soi,
et celle des marchés de l’or et de l’argent est aujourd’hui discutée par des organismes qui autrefois ridiculisaient
nos plaintes.
Plus notoire encore est le
commentaire publié vendredi par le Financial Times au sujet de la ‘fraude de
l’or papier’ :
http://www.gata.org/node/13562
Le secrétaire et trésorier du
GATA a depuis longtemps porté des preuves de la manipulation des marchés des
métaux monétaires -
http://www.gata.org/taxonomy/term/21
- à l’attention des
journalistes du FT et d’autres organisations d’informations financières, ce
sans succès particulier. Il n’a aucune idée de la manière dont cet auteur
particulier en est venu à aborder le problème de la fraude de l’or papier,
puisqu’il ne fait pas partie des journalistes que le GATA a contactés par le
passé. Mais peut-être est-ce bon signe. Comme l’observe Ed Steer, membre de la direction du GATA, cet auteur
particulier n’est pas le seul journaliste financier qui sait ce qu’il se
passe sur le marché de l’or : tout le monde au FT sait désormais ce qu’il
se passe. Ce journaliste n’est que le seul à avoir osé en parler. Et
maintenant que le problème a été rendu public par le FT, même les
journalistes qui n’en savaient rien en savent aujourd’hui quelque chose.
Quel est le point de vue du GATA ?
Voilà un moment que notre
opinion n’avait pas été discutée. Nous sommes parfois les victimes du
sarcasme de gens comme Doug Casey de chez casey research, Jeff Christian de CPM group et le bloggeur Mish Shedlock, mais comme l’a demandé
un ancien philosophe, ‘qui peut réfuter le sarcasme ?’. ces gens de se
heurtent jamais aux faits et n’offre qu’idéologies et prétentions d’omniscience.
Il serait bon qu’ils jettent
un œil aux documents et qu’ils expliquent pourquoi ils ont été faussés, ou qu’ils
posent à une banque des questions embarrassantes quant à ses activités sur le
marché de l’or, comme le GATA l’a fait à plusieurs reprises.
La BRI n’intervient-elle pas
par exemple tous les jours sur le marché de l’or en le nom de ses banques
centrales membres, et ne leur offre-t-elle pas des interventions secrètes ?
http://www.gata.org/node/12717
http://www.gata.org/node/11012
La Banque de France n’intervient-elle
pas quasiment tous les jours pour son propre compte ?
http://www.gata.org/node/13373
Le FMI ne dissimule-t-il pas
les swaps et prêts de ses membres pour faciliter leurs interventions sur les
marchés de l’or et des devises ?
http://www.gata.org/node/12016
La Réserve fédérale ne
cache-t-elle pas ses bilans liés à l’or ?
http://www.gata.org/node/9917
Mais persuader Casey,
Christian et Shedlock n’est pas le travail du GATA.
Aussi tentante que cette tâche puisse paraître, elle n’accomplirait rien pour
la libération du marché de l’or.
En dehors des organisations d’informations
financières, les cibles du GATA sont les gouvernements et les banques centrales
qui pourraient aspirer à une forme de souveraineté sur leurs affaires économiques,
l’industrie minière de l’or et de l’argent qui ne s’est pas encore mobilisée
pour se défendre, et bien sûr les investisseurs ordinaires.
L’industrie minière pourrait s’avérer
la plus difficile à convaincre, puisqu’elle semble se considérer tout aussi
omnisciente que Casey, Christian et Shedlock.
Il y a deux mois par exemple,
le secrétaire et trésorier du GATA envoyait une lettre express au directeur
de Goldcorp, qui est peut-être la plus grosse
société minière du monde en termes de capitalisation boursière, pour lui
demander si les délégués du GATA pouvaient visiter ses bureaux de Vancouver à
l’occasion de la conférence qui s’y tenait sur les ressources d’investissement.
Dans la lettre était inclus un document incriminant le FMI. Mais il n’a pas
daigné répondre. Même un ‘non merci’ tapé par une secrétaire dans une fenêtre
mail demandait plus de courtoisie que ce que le PDG de Goldcorp
pouvait offrir. Même un ‘allez vous faire voir’
aurait été plus courtois.
Peut-être qu’une telle
attitude lui fait gagner des points auprès de ses banquiers, comme JPMorgan et HSBC -
http://goldcorp.com/default.aspx?SectionId=10...5-a716-0796f...
- qui sont des acteurs clés
dans la suppression du prix des métaux précieux, bien qu’elle lui en fasse
gagner bien moins du côté de ses actionnaires qui pourraient douter du devoir
fiduciaire de la société envers eux.
Mais le GATA poursuit sa lutte
et fait de son mieux pour ne pas s’attarder sur des détails ci et là. Que l’or
de la Bundesbank existe encore dans les coffres de la réserve fédérale et de
la Banque de France est une question intéressante, et l’incapacité des
banques centrales à prouver qu’il existe encore prouve qu’elles sont
coupables de quelque chose et qu’elles ne veulent pas l’admettre. Mais ce ne
sont que des spéculations, et bien qu’elles puissent être amusantes, nous n’avons
nul besoin d’elles lorsque nous disposons de documents qui les prouvent.
Ce dont nous disposons relève
de bien plus que d’une simple ‘théorie de la conspiration’, il s’agit d’éléments
de recherche.