Comme vous le savez, on ne peut pas stopper le progrès. Enfin, le progrès
qui les arrange ! Eux… les mamamouchis. Car si les autorités peuvent
parfaitement arrêter le progrès et l’évolution de la vitesse sur la route en
abaissant les limites par exemple à 80 km/h au lieu de 90, sur les autoroutes
de la finance, il est évident que la “volonté” politique est nettement plus…
vacillante !
Il n’y a personne pour encadrer, ou empêcher certains développements que
l’on sait pertinemment néfastes et dont on peut parfaitement anticiper les
conséquences.
Retour vers le futur !
Souvenez-vous en 2007-2008 de ces fameux fonds dit “subprimes”, qui
avaient été “titrisés” et qui ont fichu une sacrée pagaille sur toute la
planète ! Les apprentis sorciers de la finance avaient joué avec le feu.
Ils ont regroupé en énormes paquets tout plein de créances douteuses qu’ils
avaient revendues sous forme de produits financiers partout dans le monde
avec de beaux rendements. L’appât du gain étant l’un des péchés capitaux les
plus partagés au monde, tous les investisseurs et autres épargnants se sont
jetés dessus comme “la petite vérole sur le bas clergé”.
Quand on s’est rendu compte que tous les emprunteurs étaient insolvables…
eh bien ce fut la crise dite “des subprimes” où tout le monde se demandait
quelles étaient les pertes de sa banque et si elle risquait la faillite ou
pas. Ambiance.
Et aujourd’hui, c’est différent ? Non, c’est pareil !
Entre-temps, 10 ans sont passés. 10 ans pendant lesquels quelques abrutis
aux titres ronflants sont passés à la télé en nous parlant de “régulation”, de
mise en place de “protections”, de “murailles de Chine”, de “compliance”,
d’EBA, d’autorité de contrôle ou même carrément prudentielle.
Voilà pour la façade. Dans la pratique… les mêmes pratiques continuent, et
les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Voilà ce que dit Le Point sur la
dernière chute des indices.
“La chute brutale de la Bourse à Wall Street début février aurait-elle pu
être évitée ? Certains estiment que l’on aurait du moins pu s’en prémunir. En
effet, si la Bourse a dévissé, c’est notamment à cause d’indices basés sur la
volatilité. Ces produits financiers complexes sont aujourd’hui accusés
d’avoir exacerbé ce mouvement de panique chez les investisseurs, mouvement
qui a aussi eu un impact sur les Bourses européennes et asiatiques.
L’alerte avait été donnée quelques jours seulement avant la déroute
boursière de lundi par le directeur général de la banque Barclays. «Nous
avons construit et structuré des produits partout dans le monde qui tentent
d’améliorer les profits en pariant sur la [faible] volatilité. C’est une
pratique habile [mais] lorsque le marché se retournera, attachez vos
ceintures», avait déclaré Jes Staley au Forum économique de Davos.”
Où l’on retrouve encore la Goldman Sachs !
“Destiné à l’origine à évaluer la «température» des marchés, il est devenu
un outil à part entière sur lequel parier. Beaucoup ont choisi de miser sur
la baisse de l’indice, un marché florissant et juteux puisque le VIX était
resté quasiment atone depuis l’été 2015. Selon la banque américaine Goldman Sachs,
ces paris ont connu «la meilleure performance de leur histoire en 2017» avec
près de 200 % de rendement pour le plus important.” Et Goldman Sachs comme
bien d’autres ont su profiter de cette manne.
Une structure gagnante à tous les coups !! Hahahaha !
« «Les fonds spéculatifs, des courtiers, monsieur et madame Dupont… Tout
le monde détenait cet investissement, car sa structure garantissait de le
rendre gagnant à presque tous les coups», affirme Brett Manning, analyste
chez Briefing. À condition que la volatilité reste au plus bas. Mais lorsque
les marchés boursiers ont été pris d’inquiétudes par les risques d’inflation
en fin de semaine dernière, ils ont piégé ceux qui avaient misé sur la
persistance d’une volatilité basse.
«Tout le monde détenait les mêmes paris. Les fonds spéculatifs ont alors
commencé à en sortir et un mouvement de panique pour tenter de couvrir ces
investissements a suivi», explique Brett Manning. La hausse de la volatilité
n’en a été que plus forte, poursuit-il, poussant deux gros acteurs du
secteur, Crédit Suisse et Nomura, à annoncer la fermeture de leurs fonds liés
à la volatilité et des pertes massives pour ceux qui y avaient investi.
Vendredi, l’un des plus grands courtiers de détail, Fidelity, a annoncé
qu’il interrompait les ordres d’achats sur l’indice «SVXY» commercialisé par
la société ProShares, celui-ci n’ayant pas fermé malgré de lourdes pertes
également.”
Des produits stupides, et le laisser faire !
Si nos autorités sont bien promptes à nous réguler, nous les petits et les
manants, en régulant notre vitesse, notre pollution, notre isolation, la
façon dont nous mangeons et jusqu’au taux de promotion auquel nous avons
droit ou plus droit (cf. affaire Intermarché et la fin des promos à -70 %),
si nos gentils dirigeants nous disent comment nous devons nous faire
vacciner, soigner, embaucher, s’ils nous précisent ce que nous avons le droit
de penser ou de dire, et évidemment les produits financiers que nous pouvons
acheter ou pas, il ne leur viendrait pas à l’idée de réguler… l’ennemi juré
d’Hollande, feu l’ancien président, un ennemi sans visage, la “finance”.
Ce que je veux vous montrer ici, mes chers amis, c’est qu’en 10 ans, nous
n’avons rien appris et rien fait. Tout n’a été qu’artifice de communication
et impression monétaire pour pallier, sous forme d’expédient, cette crise
dramatique.
Nous avons évité l’effondrement économique, et je m’en réjouis, aussi bien
comme économiste, que comme citoyen et père de famille. Je n’ai pas envie
d’affronter un chaos social, croyez-moi.
Néanmoins, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les banques
centrales, espérons-le, sauront être “créatives” et “sauveront” encore les
soldats Ryan. Cependant, à un moment, et parce qu’il n’y a pas de repas
gratuit, il faudra bien passer à la caisse.
Les conséquences de la crise, une crise qui dure depuis plus de 10 ans,
nous les voyons tous les jours. Elles sont pour le moment “gérables” au prix
d’une immense création monétaire qui n’a pas eu les conséquences
inflationnistes traditionnelles pour le moment. Pourtant, les autorités
monétaires souhaitent normaliser leurs politiques qu’elles savent dangereuses
et qu’elles ne peuvent pas poursuivre indéfiniment.
Pourtant, augmenter les taux sans déclencher d’effondrement s’avère déjà
presque impossible. Nous sommes, mes amis, à un moment passionnant, et tous
les ingrédients sont là pour faire un plat que tous les peuples risquent de
trouver fort indigeste. Ils le savaient. Ils n’ont rien fait.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !