Parmi les faits les plus importants du marché
de l’or de ces dix dernières années est la vente
de l’or de la Banque d’Angleterre par Gordon Brown, au plus
bas, il y a dix ans. Ci-dessous une petite scénette d’un
entretien qui aurait pu se passer à l’époque.
Cette petite
comédie a été qualifiée pour une
récompense « Globe d’Or » mais a du
être changée en «Globe de Bronze » parce
qu’il ne restait plus d’or en Grande-Bretagne.
Pas d’or, je vous en prie ! Nous
sommes anglais !
ACTE 1
La scène a lieu dans le bureau du Gouverneur
de la Banque d’Angleterre, Robin Banks. Il parle à une jeune
recrue, Lewis Change.
Robin: Gordon veut que nous vendions 395 tonnes
d’or.
Lewis: Pourquoi?
Robin: Parce que nous devons rééquilibrer
nos réserves.
Lewis: Non, je veux dire, qu’est-ce qu’on va
obtenir en échange de cet or?
Robin: Et bien, des livres sterling, des dollars et des
euros bien sûr !
Lewis: Mais on peut imprimer les livres nous-mêmes!
Pourquoi vendre notre or contre des livres?
Robin: Je vais vous mettre dans un secret: en tant que
banquiers centraux nous haïssons l’or ! Nous avons
essayé autant que possible de rendre nos billets papier attractifs.
Nous avons utilisé du papier très épais et doux au
toucher. Nous avons utilisé des tons fabuleux pour la couleur de nos
billets. Nous avons même mis le portrait de Lizzy
(Elisabeth) sur leur face, mais les gens préfèrent quand
même cet horrible métal. Nous ne pensons pas réussir
à rendre nos billets encore plus beaux, sauf à remplacer Lizzy par Pamela Anderson. Je veux dire, seulement sur
les billets, je ne pense pas que nous souhaitions avoir Pamela Anderson comme
reine d’Angleterre. Donc, si on ne peut pas rendre le billet
d’une livre plus joli, il faut rendre l’or
« laid ».
Et il faut lui mettre une bonne raclée pour
lui donner une leçon. L’écraser dans la coquille, le
poignarder dans le dos, lui donner un coup de poing en plein visage…
Lewis: Vous vous sentez bien monsieur? Vous avez de la
mousse au coin des lèvres quand vous parlez!
Robin: Je suis désolé, le sujet m’a
emporté. Je vais me sentir mieux tout de suite. Vous voyez, Gordon Brown
veut que nous déversions notre or sur le marché, maintenant
qu’il est à 255 $ l’once parce que si nous pouvons le
faire baisser jusqu’à 50 $ l’once, alors l’or sera
en hors jeu et les investisseurs vivront une expérience tellement
douloureuse qu’ils se signeront à chaque fois que l’on
mentionnera ces deux lettres. C’est un gars très malin notre
Gordon ; ils devraient en faire notre premier ministre parce qu’en
tant que Chancelier de l’Echiquier, c’est un génie.
Lewis: Y-a-t-il moyen pour les employés de la
banque d’acheter cet or?
Robin: Lewis, vous êtes un bon gars. Ne vous
égarez pas : n’achetez pas cette chose diabolique. Elle va
empoisonner votre esprit et si on sait que vous possédez ce truc
là, votre carrière sera terminée. Nous avons une politique
de tolérance zéro en ce qui concerne la consommation de
substances hallucinogènes. Si un employé est pris en
« possession » d’une substance illégale,
alors on le renvoie.
Restez en dehors de tout ça, Lewis, et vous
aurez une longue carrière réussie à la banque.
Adrian Douglas
Marketforceanalys.com
Adrian Douglas est l’éditeur de la
lettre d’investissement Market Force Analysis (www.marketforceanalysis.com).
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