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Pas de vacances pour la crise européenne

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Published : August 16th, 2012
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FOLLOW : Angela Merkel
Category : Editorials

 

 

 

 

Alors que les Jeux Olympiques ont commencé et que les vacanciers profitent du soleil, la crise des dettes publiques de la zone euro ne cesse de s’aggraver.


Quand les Allemands tournent le dos à l’euro


Nombre de nouvelles sont préoccupantes. L’agence de notation Moody’s a émis des réserves sur la santé des finances de l’État allemand ; les investisseurs sont apparus de moins en moins confiants vis-à-vis de la situation de l’État italien ; et le taux d’intérêt de la dette d’État à 10 ans espagnole a dépassé un niveau jamais atteint depuis que le pays a rejoint la zone euro.


Alors que les hommes d’Etat européens (dont la chancelière allemande Angela Merkel) émettaient une énième déclaration où ils promettaient de faire tout ce qui est possible pour protéger la zone euro, un sondage publié dimanche 29 juillet a révélé que 51% des Allemands estiment que l’Allemagne irait mieux si elle n’était pas membre de la zone euro ; 71% veulent que la Grèce quitte la zone euro si l’État grec n’applique pas les mesures d’austérité recommandées.


La crise va peut-être permettre aux Européens de se rendre compte de la malhonnêteté de leurs gouvernements.


La fin de la vie à crédit pour les États européens


Depuis les années 1970, chaque gouvernement a dépensé, emprunté et dévalué sa monnaie afin d’alléger artificiellement le fardeau de sa dette d’État.


Mais ces mesures temporaires, donnant une bouffée d’oxygène aux finances publiques, n’étaient pas mise en place pour gagner le temps nécessaire pour reformer l’État. Au contraire, on voyait le gouvernement aussitôt dépenser, emprunter et enfin dévaluer à nouveau.


Les gouvernements successifs européens ont tous essayé d’acheter les votes de leurs citoyens en promettant des privilèges à certaines catégories de l’électorat, des retraites généreuses mais financées par la dette d’État et des emplois publics à foison. Les grandes banques détenues, contrôlées ou liées légalement aux États, ont goulument facilité ces politiques de vie à crédit.


Mais cette époque est terminée. Du moins peut-on l’espérer.


Une crise politique, pas une crise de la monnaie unique


Bien que personne sauf une minorité de libéraux n’y avait pensé a l’époque, rejoindre la zone euro est un peu comme adopter l’étalon-or, mais en beaucoup moins efficace. Il devient soudain impossible pour un gouvernement isolé de dévaluer sa monnaie.


Il est faux de dire que la crise actuelle est une crise de l’euro. Ce n’est pas une crise de la monnaie européenne. Il s’agit en fait d’une crise politique déclenchée par une addiction des États européens à la dette publique. C’est cette dépendance à la dette de l’État nécessaire pour financer les promesses électorales des gouvernements successifs qui nous a conduits au pied du mur.


Les États dépensent plus que ce que leur population crée de richesse. S’ils étaient des entreprises, ils seraient en faillite pure et simple.


Mais, comme les Grecs, il n’est pas évident que les Français aient vraiment compris la situation de leur pays. Un tiers des électeurs français viennent en effet de porter au pouvoir un Président de la République qui promettait de créer des dizaines de milliers d’emplois publics sans expliquer clairement qui allait les payer.


Les citoyens français, comme leurs camarades grecs, italiens et espagnols semblent ne pas avoir pleinement réalisé que le champ du possible s’est maintenant drastiquement réduit.


Le mois d’août étant celui des crises financières, ils sont peut-être à la veille d’en prendre conscience.

 

 

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Alex Korbel est consultant en affaires publiques européennes
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