Aïe… ça y est, le Medef se rebelle… Remarquez, si la CGT bloque le pays, d’un côté il n’y a pas de raison pour empêcher non plus le Medef de tenter de bloquer la mise en œuvre du compte pénibilité.
« Le Medef a franchi un palier supplémentaire dans son hostilité au compte personnel de prévention de la pénibilité (souvent désigné sous le sigle C3P). Mercredi 29 juin, le président du mouvement patronal, Pierre Gattaz, a affirmé ne pas savoir « comment faire » pour respecter de nouvelles obligations liées à ce dispositif, dont l’entrée en vigueur est prévue le 1er juillet. « Donc, nous ne [les] appliquerons pas », a-t-il ajouté.
Un quasi-appel à la désobéissance civile condamné par le gouvernement et par plusieurs leaders syndicaux. Cette prise de position prouve, une fois de plus, que le Medef a choisi, depuis plusieurs semaines, de durcir le ton à l’encontre de l’exécutif. Elle vise aussi à obtenir une sorte de moratoire sur la mise en œuvre d’une réforme combattue dès le départ par les syndicats d’employeurs.
Quelques heures après les déclarations de M. Gattaz, le Medef a précisé le fond de sa pensée dans un communiqué particulièrement virulent : « Le gouvernement, écrit-il, a choisi de continuer sa fuite en avant politique et dogmatique en s’arc-boutant sur un dispositif qui s’apparente à un monstre technocratique élaboré en cabinet loin des réalités du terrain. »
Ces critiques s’ajoutent à celles de la CGPME qui a lancé, il y a quelques jours, une campagne de communication fustigeant les mesures imposées aux entreprises à compter du 1er juillet, en matière de pénibilité. »
Ambiance donc entre le gouvernement et les partenaires sociaux, qu’ils soient du patronat ou syndicaliste.
En moins de 5 ans, ce gouvernement aura réussi le tour de force de se mettre tout le monde à dos et de se couper de son électorat traditionnel. Sacré bilan d’un président effroyablement mauvais.
Peut-on se soustraire aux lois de la République ?
« Le gouvernement a très modérément apprécié la sortie du « patron des patrons ». « On ne peut pas (…) se soustraire aux lois de la République », a tonné Manuel Valls. Même réaction pour la ministre du Travail, Myriam El Khomri, et sa collègue en charge des affaires sociales, Marisol Touraine : le Medef n’est pas au-dessus de l’État de droit, ont-elles dit en substance »…
Voilà le débat posé de la façon la plus stupide par Valls. Le problème n’est pas de se soustraire aux lois de la République. Le problème c’est que depuis bien trop longtemps maintenant, la République passe des lois qui ne sont pas respectables et ce dans tous les sens du terme, y compris au sens strict.
En effet, nous sommes devenus des spécialistes de l’usine à gaz et il arrive un moment où tout s’effondrera sous le poids de la complexité du système devenu totalement fou.
Valls peut se rouler par terre : quand plus personne ne respecte la loi, ce n’est pas les gens qui ont un problème mais le gouvernement.
Si pour que cela ne se vende pas il suffit que l’on n’achète pas, pour les lois c’est la même chose. Qu’ils votent des lois, nous, nous continuerons à vivre. Ils n’ont plus les moyens de faire appliquer quoi que ce soit. Ce n’est pas que le gouvernement qui est en bout de course, c’est tout un système, et très bientôt, vous verrez les forces de police et de gendarmerie qui ne bougeront plus.
C’est une fin de règne et le chant du cygne.
Préparez-vous, car c’est encore un signal faible de plus.