Il sera apparu aux lecteurs les plus sagaces que la période actuelle est tout de même assez tendue. Même si l’on fait abstraction du climat qui, obligatoirement, se réchauffe (et obligatoirement par la faute de l’homme, notamment du blanc hétérosexuel occidental), on ne peut plus guère ignorer l’avalanche de signes inquiétants qui s’accumulent autour de nous.
Sur le plan politique, qui peut nier que l’actuelle coterie de dirigeants, qu’ils soient européens, américains, russes, chinois, japonais ou même du Vatican est assez consternante de médiocrité et que leurs petites agitations quotidiennes n’augurent absolument rien de bon alors que la situation globale nécessiterait calme, pondération et réflexion ? De la même façon, les problèmes économiques s’empilent de façon préoccupante. Le Japon n’est toujours pas sorti de l’auberge, la Chine vient de l’y rejoindre en supportant un krach mémorable, le Moyen-Orient n’est plus qu’une vaste pétaudière pétroléo-islamique où les puissances occidentales tentent toutes leurs dernières armes et les stratégies géopolitiques les plus ridicules avec un succès franchement mitigé. En Europe, la Grèce montre le chemin que personne ne veut prendre mais que tout le monde, consciemment ou non, continue pourtant d’emprunter à petits pas cadencés. Aux États-Unis, l’ambiance (qui n’était pas franchement à la rigolade non plus) ne s’est pas améliorée malgré les exhortations de tous les shamans keynésiens et autres socio-démocrates débridés qui sévissent là-bas.
Plus proche de nous, en France, les membres du gouvernement servent essentiellement de tapisserie en attendant d’hypothétiques inversions de courbes que leur bagage scientifique, mathématiquement nul, ne leur permet pas de décrypter de toute façon. Le pays ne tient plus que par la force d’habitudes millénaires que, dans sa puissante stupidité, le bouffon cynique sans vision, culture ou classe qui en a pris la tête tente par toutes ses actions de saboter quotidiennement. La justice, la police, les médias ne sont plus pilotés que par l’idéologie, elle-même progressivement en déroute à mesure que des générations entières d’analphabètes mal dégrossis se hissent dans leurs rangs à force d’examens bâclés, de diplômes en cartons, de médailles en chocolat (industriel) et de nivellement par le bas.
Bref, le moment n’est peut-être pas tout à fait le meilleur pour verser dans l’optimisme le plus débordant. Et si le pire n’est pas certain, il reste fermement possible pour les prochains mois tant on peut constater l’accumulation d’abrutis finis aux postes-clefs du pays.
Mais bon, oh là, pas de quoi s’effondrer ! Il ne sera pas dit que je clôturerai ce mois de juillet sur un constat aussi catastrophique sans fournir quelques éléments de réflexion, notamment sur l’indispensable petit plan de contingences utile alors que la période s’annonce à l’évidence plutôt agitée.
Pour ceux qui ont compris dans quelle direction va le pays, il existe plusieurs options crédibles et réalisables de préparation.
La première, bien sûr, consiste à aller voir ailleurs si l’herbe ne serait pas plus verte. Choisi avec soin, un pays d’expatriation permet de constater qu’en fait, si, l’herbe est bien plus verte qu’en France. Comme, bien sûr, chacun se fixera des objectifs différents du voisin, il me paraît inutile ici de recommander un pays plus particulièrement aux autres. Notons cependant qu’en piochant dans une liste par exemple composée de l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, la Suisse, Hong-Kong, Singapour, Danemark, Angleterre, ou, plus simplement, en sélectionnant l’un des pays arrivant plutôt dans le haut du tableau des pays classés par indice de liberté économique, on prend un risque modéré de désappointement, d’autant plus que ce dernier indice est fortement corrélé avec le revenu par habitant et inversement avec le taux de chômage.
Bien évidemment, l’expatriation (ou l’immigration, selon le point de vue) n’est pas chose facile et certains ne pourront s’y résoudre. Soit.
La seconde option consiste alors à se préparer, localement, à l’inévitable « débouclage » des positions hardies que la France a prises dans certains domaines, qu’ils soient économiques, politiques ou sociaux. Que voulez-vous, les 2000 milliards de dette ont bien été contractés. Les payer sera douloureux, les effacer aussi. Dès lors, à titre individuel, il est intelligent de prévoir quelques aménagements dans ses habitudes pour éviter les mauvaises surprises.
Ainsi, au contraire de certains Grecs qui n’ont rien voulu voir venir, disposer d’un confortable montant de liquide permet de se prémunir d’une fermeture brutale des guichets. Lorsque les banques deviennent subitement inaccessibles, c’est rarement pour des raisons techniques, et rarement pour quelques heures. Deux à trois semaines semblent une bonne moyenne. Dès lors, disposer de liquide à hauteur de ce qu’on utilise sous cette forme en un mois paraît raisonnable (le montant dépend de chacun, bien sûr). De la même façon, une pénurie de denrées de bases étant toujours possible en cas de soucis d’approvisionnements, stocker quelques boîtes de conserves, des aliments secs (riz, pâtes, cocaïne) et, pourquoi pas, un peu de matériel de camping (réchaud, petites bouteilles de gaz, mortier de 60 mm) permet de tenir plusieurs jours sans soucis. On pourra y ajouter quelques bricoles toujours utiles dans toutes les situations (chacun pourra se constituer une liste de son choix, allant des piles AAA aux briquets ou à la bouteille de Cognac si le cœur vous en dit).
Notez qu’il ne s’agit pas ici de verser dans le survivalisme, mais de rappeler qu’un peu de prévoyance ne nuit pas : en cas de souci, cela permet souvent de gagner des heures d’autonomie et de garder son calme. Et de la même façon, disposer d’alternatives à la monnaie papier n’est pas un mauvais choix. Si se procurer de l’or est assez simple, dans la problématique qui nous intéresse, on préfèrera se procurer des pièces d’or et d’argent de petite valeur (typiquement, le 10 Francs Or ou le 20 Francs Or de l’Union Latine peuvent faire l’affaire puisque tournant autour de 100 et 200€ pièce, ainsi que les pièces d’une once d’argent, autour de 20€).
En général, rien de tel qu’un peu de plomb pour protéger son or et son argent : tant qu’on le peut, on se procurera facilement des armes à feu soit en allant la chercher dans la Cave À Momo, soit, plus pragmatiquement (et moins risqué) en s’inscrivant dans un club de tir, ou en achetant des armes à poudre noire, légales et tout à fait opérationnelles. Et tant qu’on y est, pourquoi pas une arbalète, diablement efficace à courte et moyenne distance ?
Enfin, pour les plus volontaires, il restera toujours l’option de devenir un résistant de l’intérieur. Cela peut passer par un petit jardin potager qui, sans s’assurer l’autonomie alimentaire (illusoire) permet de s’approvisionner facilement en denrées de base, voire en éléments de troc. Cela peut aussi passer par une diminution de sa « surface administrative » : effectuer un maximum de transactions en liquide, moins ou plus du tout de voiture (ce qui évitera un paquet de papiers en préfecture), ne conserver sur son compte bancaire qu’un solde de roulement à peine positif, le reste étant loin des institutions bancaires (chaque versement d’importance, revenu ou autre, étant rapidement sorti sous forme liquide ou investie dans des biens durables), se passer de téléphone portable, etc… Si une ligne internet est utile, elle doit être protégée (VPN, Tor, j’en ai déjà parlé).
Ne vous y trompez pas : tout ce qui est décrit ici n’est pas un appel à un retour, illusoire et inefficace, à une vie à la campagne, loin de tout, en ermite, pas plus qu’il ne s’agit ici d’expliquer, à mots couverts, que la situation est à ce point grave que tout va bientôt s’effondrer. Non. C’est un simple rappel de précautions des options qui s’offrent à tout individu averti, à tout hasard.
En réalité, la France et ses habitants en ont vu d’autres et s’il y a, dans les prochains mois ou les prochaines années, des périodes troublées, on peut aussi se rappeler de la solidarité réelle qui existe naturellement entre gens de bonne volonté. Le socialisme dégoulinant et pervasif dans lequel le pays est plongé n’a pour le moment pas encore réussi à faire totalement disparaître cette charité naturelle, et ce réel lien social. C’est ceux-là qui permettront au pays de se relever, une fois débarrassé de ses parasites et de son élite néfaste. Misez dessus : c’est une valeur sûre.
Quoi qu’il arrive, l’année n’est pas terminée et elle promet encore plein de joyeux rebondissements. Et gageons en tout cas qu’avec un type comme François Hollande à la tête du pays, entouré d’aussi fines lames que Royal, Valls, Taubira, Cambadélis, Hidalgo, j’en passe et des pires, on ne manquera pas de matière pour se fendre la pipe.
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