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Petit topo sur les contrôles d’identité en France

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Published : October 13th, 2012
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La question des contrôles d’identité en France demeure plus brûlante que jamais, surtout depuis qu’un de ces contrôles a failli avoir des conséquences dramatiques à Marseille.


En théorie, les citoyens français disposent de garanties juridiques importantes contre les « contrôles au faciès ». En pratique, c’est souvent autre chose…


Il y a deux types de contrôles d’identité. Les contrôles d’identité de police judiciaire, d’abord, qui peuvent être menés par les officiers et agents de police judiciaire. Pour rappel, les officiers de police judiciaire sont les autorités, les fonctionnaires ou les militaires que la loi désigne pour assurer, sous la direction du Procureur de la République, la mission de police judiciaire. Parmi eux, on trouve notamment les maires et leurs adjoints (article L. 2122-31 du Code général des collectivités territoriales).


La police judiciaire vise à réprimer pénalement les fauteurs de trouble et est placée dans chaque ressort de Cour d’appel sous la surveillance du Procureur général et sous le contrôle de la chambre de l’instruction. Le Parquet doit être tenu informé sans délai des crimes, délits et contraventions dont les officiers de police judiciaire ont connaissance.


Les agents de police judiciaire ont également le pouvoir de mener des enquêtes judiciaires. Dans le cadre des contrôles d’identité de police judiciaire, la légalité d’une telle opération est subordonnée à la présence d’un officier de police judiciaire qui devra établir « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner » que la personne a commis ou tenté de commettre une infraction, qu’elle se prépare à commettre un crime ou un délit ou qu’elle est susceptible de fournir des renseignements (article 78-2 du Code de procédure pénale).


Une telle définition laisse place à une importante interprétation, voire à l’arbitraire, diront certains. Le problème est que la criminologie n’est pas une science exacte et que l’aspect psychologique est primordial. De ce fait, comment placer des garde-fous efficaces sans gêner la mission de la police judiciaire et, surtout, sans violer les principes essentiels de l’État de Droit ? L’équilibre est compliqué à trouver.


Le second type de contrôle d’identité est celui de la police administrative. Ce type de contrôle a une finalité préventive lorsque les contrôles d’identité de police administrative avaient un but répressif. L’arbitraire est susceptible d’être très présent lors de cette phase, les droits individuels étant ainsi momentanément beaucoup plus restreints. Il ne s’agit pas, pour autant, d’une étape de non-droit, le juge judiciaire exerçant un contrôle sur lesdites opérations de police administrative (Jerry SAINTE-ROSE, « Rôle du juge judiciaire en matière de rétention administrative des étrangers », La Semaine Juridique Edition Générale n° 41, 11 octobre 1995, II 22504).


Le Conseil constitutionnel, dans une décision de 1993, avait ainsi édicté le fait que l’autorité s’adonnant à un contrôle d’identité de police administrative, devait justifier de circonstances particulières établissant le risque d’atteinte à l’ordre public ayant motivé le contrôle. Mais, malgré cette mise en garde de la Haute juridiction constitutionnelle, les contrôles discrétionnaires continuent de se multiplier. Il faut dire que le Code de procédure pénale prévoit un si grand nombre d’exceptions qu’il est assez loisible aux forces de l’ordre de procéder arbitrairement à un contrôle d’identité. Les étrangers en sont les principales « victimes ». Ainsi, un nombre croissant d’étrangers en situation irrégulière est interpellé à la suite d’un contrôle.


Il faut dire que les événements du 11 septembre 2001 ont affaibli les libertés individuelles. La France n’a pas échappé à ces excès sécuritaires. Depuis une loi « provisoire » du 15 novembre 2001 confirmée par un autre texte législatif du 18 mars 2003, des contrôles peuvent être décidés par le Procureur de la République « aux fins de recherche et de poursuite des actes de terrorisme ».


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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Tout comme aux Etats Unis, la notion de terrorisme n'est pas juridiquement définie. On l'a, par exemple, utilisée contre des personnes qui s'en prenaient à la SNCF ou dégradaient des radars.

Attendez vous donc, dans le futur, à ce l'acception du mot "terroriste" devienne de plus en plus "personne exprimant son opposition à l'état"

Reveille toi, Orwell, ils sont devenus fous !
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""personne exprimant son opposition à l'état"
En gros tous les progressistes, tous les adeptes du changement, tous sauf les conservateurs. Ca va siffler dans l'hémicycle.
Le Chef de l'Etat revendique le changement. C'est une oxymore?

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""personne exprimant son opposition à l'état" En gros tous les progressistes, tous les adeptes du changement, tous sauf les conservateurs. Ca va siffler dans l'hémicycle. Le Chef de l'Etat revendique le changement. C'est une oxymore?  Read more
Rüss65 - 10/12/2012 at 7:26 AM GMT
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