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Petites questions au sujet des banques centrales et de leur or

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Published : December 08th, 2012
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Category : Gold and Silver

 

 

 

 

Durant des années, je n’ai cessé de mettre en garde contre le fait que les titres de propriété de l’or contenu dans les banques centrales du monde aient pu ne pas être déclarés avec exactitude. Un rapport publié le mois dernier en Allemagne a une nouvelle fois porté cette question sur le devant de la scène. Dans l’environnement actuel, fait de création monétaire et de doutes quant aux activités des banques centrales, une telle incertitude devrait pouvoir attirer l’attention de nombreux investisseurs.


Depuis le plus profond de la crise financière en 2008, les banques centrales du monde n’ont cessé d’accumuler de l’or. En janvier de cette année, le FMI estimait que les réserves d’or officielles avaient atteint un record à la hausse sur six ans. Une majeure partie de cette augmentation provient des pays émergeants et en développement, qui auraient accru le poids de leurs réserves d’or de 25% depuis 2008. Il y a seulement quelques années, l’Inde achetait 200 tonnes d’or au FMI.


Une telle augmentation pourrait surprendre ceux qui pensent encore que les banques centrales ne tendent pas traditionnellement à accumuler de l’or en période de récession. Le fait qu’elles en fassent ainsi devrait ouvrir les yeux à de nombreux investisseurs privés.


Les Etats-Unis, dont les réserves d’or s’élevaient à 8133,5 tonnes en 2012 (et dont la valeur actuelle est de 420 milliards de dollars), est de loin le plus important propriétaire d’or de la planète. En raison des souvenirs qu’il lui reste des cicatrices sociales de la République de Weimar, l’Allemagne arrive deuxième, avec 3396 tonnes. Il est assez surprenant de noter que selon les estimations, l’Allemagne conserve 66% de ses réserves d’or auprès de la Fed de New York et 21% auprès de la banque d’Angleterre. L’or Allemand fut expatrié durant la Guerre Froide, dans les années 1950, pour le protéger d’une éventuelle attaque de l’Allemagne de l’Ouest par l’Union Soviétique.


A la fin du mois d’octobre, Ambrose Evans-Pritchard écrivait dans le Daily Telegraph que la cour fédérale Allemande chargée des audits avait critiqué la Bundesbank pour ne jamais avoir attesté physiquement de la présence de son or dans les coffres des banques centrales étrangères et lui a demandé d’obtenir l’accès aux sites de stockage. Le rapport indiquait également que l’Allemagne aurait diminué de deux tiers ses réserves d’or placées auprès de la banque d’Angleterre en 2000 et 2001. Les ventes d’or opérées à l’époque par la banque d’Angleterre a certainement rendu les Allemands quelque peu nerveux. En plus de cela, Pritchard note que la cour fédérale Allemande a appelé au rapatriement de 150 tonnes d’or Allemand au cours de ces trois prochaines années afin de les soumettre à un contrôle de qualité. Ce rapport a bien entendu attisé le mouvement politique visant au rapatriement de l’or Allemand. De mon point de vue personnel, le rapport lève le voile sur trois autres points fascinants.


Premièrement, l’Allemagne a fortement augmenté ses réserves d’or entre 2000 et 2009 en doublant le pourcentage de ses réserves de devises étrangères alloué à l’or. Selon des données publiées en 2010 par le Conseil Mondial de l’Or, l’or constituerait quasiment 74% des réserves de devises étrangères du pays. Cette accumulation d’or a été enregistrée malgré une hausse des coûts de stockage et une probabilité proche de zéro d’une attaque de la part de la Russie. Pourquoi l’Allemagne a-t-elle décidé d’accumuler tant d’or ? les investisseurs ne devraient pas ignorer ce point.


Deuxièmement, le rapport présente un niveau de coopération et de confiance entre les banques centrales qui défie les limites de l’imagination. Les gouvernements alliés semblent s’être fait confiance quant à la garde de centaines de milliards de dollars d’or non-alloué – voire, dans certains cas, d’or non inscrit sur les inventaires. Cette politique frise la négligence financière.


Troisièmement, certaines banques centrales, telles que la Fed, publient les quantités totales d’or qui composent leur inventaire. En revanche, elles ne fournissent aucun détail quant au titre de propriété de cet or. Il est bien connu que certains pays disposent d’or dans les coffres de la Fed, mais ces données ne sont pas présentées par les bilans qu’elle publie.


Entre 1999 et 2009, les banques centrales ont établi trois accords successifs sur l’or dans l’intention de coordonner les ventes d’or à l’échelle mondiale. De nombreux investisseurs privés voient ces accords comme de simples tentatives de démonétiser l’or en créant une volatilité stratégique de son prix et donc, un environnement incertain pour l’investissement. Les opérations de négoce nécessaire à l’établissement des fluctuations de prix désirées ont très certainement influencé les réserves d’or des banques centrales. Mais puisque les banques refusent d’indiquer le titre de propriété de l’or qu’elles possèdent dans leurs coffres, nous ne disposons d’aucune donnée qui soit capable de le prouver.


Au cours de ces prochaines années, l’intérêt que portent les gens à l’or en tant que réserve de valeur devrait grandement se développer à mesure que la confiance envers les devises fiduciaires s’estompe. Si cette tendance se trouvait alimentée par des questions quant à la sécurité et la propriété de l’or présent dans les banques centrales du monde, il pourrait en découler une volatilité bien plus importante. Si la perte de confiance envers les monnaies fiduciaires venait à être accentuée par une nouvelle crise du type de celles que nous avons pu voir en Europe du Sud, les banques centrales pourraient être de plus en plus nombreuses à réclamer leur or détenu à l’étranger. Une telle situation finirait éventuellement par mettre en lumière le marché de l’or fantôme sur lequel s’activent les banques centrales.



 

 

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L'or est bien étrange... il sert de monnaie depuis des millénaires. Avec l'avènement des "nouvelles technologies" on aurait pu croire que l'or était un truc archaïque complètement dépassé, mais voilà qu'il fait son retour en force, back with a vengeance.
Cela ne traduit rien de moins que le besoin fondamental qu'a l'humain de baser ses certitudes sur quelque chose de matériel. Ce n'est pas suffisant de croire en un dieu, il faut des temples pour s'en convaincre, des milliers de reliques du christ, des bouquins...
La valeur est un truc abstrait, et seul l'or est capable de servir de base saine à la "valeur" (malheureusement l'or est souvent cause d'insanité chez les humains).

Le monde de l'argent virtuel touche à sa fin..... bientôt nous entrerons dans un monde où on ne dépense que ce qu'on a, et pas l'argent que nos enfants auront peut-être.
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RalphZ - 12/7/2012 at 12:56 PM GMT
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