Malgré une croissance mondiale relativement molle, les prix du pétrole ont nettement rebondi ces derniers mois depuis les plus bas atteints. Et c’est assez logique. En réalité, les tensions sur le marché de l’énergie sont palpables, et si les gaz de schiste ont apporté une bouffée d’oxygène à court terme en pesant d’ailleurs considérablement sur les prix et en rendant les USA relativement autonomes, il n’en reste pas moins que cela restera dans l’histoire vraisemblablement comme un feu de paille de courte durée.
Désormais, il y a peu de ressources, et le pic pétrolier ne fait plus grand doute, j’en veux pour preuve aussi bien les dernières déclarations que j’avais relayées du président de Total que la politique de l’Arabie saoudite visant à se passer des revenus tirés du pétrole à l’horizon 2030, c’est-à-dire demain.
En fait… Y’a plus pétrole !
Le prix du baril affiche lundi une dynamique positive, restant dans la zone des maximums depuis mai 2015. Les investisseurs réagissent ainsi aux statistiques américaines, indiquent les marchés.
Aujourd’hui, à 13h42 (heure de Paris), les contrats à terme pour livraison en mars pour le pétrole Brent avaient progressé de 0,28 %, atteignant 67,81 dollars le baril. Quant aux contrats à terme pour livraison en février pour l’or noir de marque WTI, leur prix avait augmenté de 0,46 %, jusqu’à 61,72 dollars le baril. Qui plus est, début janvier, le pétrole Brent avait franchi la barre de 68 dollars le baril pour la première fois depuis mai 2015, quant au WTI, son prix s’est élevé à 62 dollars le baril.
La hausse des cours du pétrole s’appuie sur les données sur le nombre d’installations du forage aux États-Unis, publiées vendredi dernier, estiment les analystes cités par l’agence Reuters. Ainsi, selon les informations fournies par la compagnie « Baker Hughes, a GE Company (BHGE) », à l’issue de la semaine dernière, le nombre d’installations en question avait baissé de 0,5 %, jusqu’à 924 unités. Sur une année, leur nombre a augmenté de 38,9 %, soit 259 unités.
En outre, le secrétariat à l’Énergie des États-Unis a informé que les réserves commerciales de brut du pays (hors réserve stratégique) avaient baissé durant la dernière semaine de l’année 2017 de 7,4 millions de barils, soit 1,7 %, pour s’établir à 424,5 millions de barils. Les experts avaient prédit une baisse plus faible (5,1 millions de barils).
Cependant, l’optimisme des commerçants est limité par les craintes que la production de pétrole aux États-Unis ne dépasse bientôt les 10 millions de barils par jour, principalement en raison d’une augmentation de la production de pétrole de schiste, précise l’agence Reuters.