Les
indignés font place comble quand ils s’y mettent. A deux bouts
de l’Europe, place Syndagma à
Athènes, et à la Puerta del Sol à Madrid, une immense foule de tous
âges s’est rassemblée ce soir. Les Espagnols ne sont plus
seuls, ils ont fait modèle, ce qui
n’était pas assuré.
Des
dizaines de milliers d’Athéniens (et d’habitants du
Pirée tout proche) manifestent devant une gigantesque banderole qui
proclame « La plus grande violence est la pauvreté ».
Des concerts d’armes par destination de 3ème catégorie
(les casseroles à Barcelone), alternent avec des rafales de sifflet,
pour réclamer « une vraie démocratie ».
Suivant
la consigne « Toma los barrios
! » (Investis les quartiers), les indignés
madrilènes avaient organisé samedi plus de 150
assemblées locales dans les quartiers de la ville, dont les
représentants rapportaient cet après-midi sur la Puerta del Sol, en attendant
que soient décidées ce soir les modalités des suites
à donner à l’acapamento.
Ces assemblées locales devraient continuer à se réunir
une fois par semaine, élargissant la base de la mobilisation et la
structurant.
Sur
la place du Rossio à Lisbonne, avec comme
mots d’ordre « A bas la dictature
financière ! », « FMI
dehors ! » et « Démocratie réelle
maintenant », les jeunes Portugais tentent à leur tour de
relancer leur mouvement qui avait été en réalité
précurseur, le 12 mars dernier à l’initiative de la
« génération galère ».
Billet
rédigé par François Leclerc
Paul Jorion
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