Porto Rico : l’exode accélère l’effondrement économique de l’île

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Published : June 08th, 2017
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24hGold - Porto Rico : l’exode...

C’est un véritable dilemme : rester pour aider les autres familles, ou fuir pour vous sauver vous-même. Voici le choix difficile que des milliers d’habitants de Porto Rico doivent poser. La faillite du territoire américain membre du Commonwealth, paroxysme d’années de déclin, a accéléré un exode qui ne fait qu’empirer les problèmes économiques de l’île.

Cet exemple terrible nous permet de comprendre et de garder en mémoire que la démographie est un facteur essentiel de croissance ou de récession !

Le nombre de tête de pipe permet de fabriquer de la richesse aussi sûrement que la richesse d’un pays se divise elle aussi par nombre de tête de pipe… C’est un peu qui de l’œuf ou de la poule est le premier.

« J’ai dû faire un choix pour ma famille », a déclaré Aledie Amariah Navas Nazario, 39 ans, pneumologue pédiatrique qui a laissé derrière elle ses jeunes patients asthmatiques lorsque, avec son mari et ses deux jeunes filles, elle a déménagé à Orlando.

La baisse de la population est stupéfiante. Durant chacune de ces trois dernières années, l’île a perdu 2 % de sa population. Si les États-Unis devaient connaître une telle tendance, cela signifierait 18 millions de départs depuis 2013. Environ 400 000 Portoricains ont quitté l’île depuis 10 ans, lorsque l’économie a commencé à se contracter, si bien que la population a chuté jusqu’à 3,4 millions d’habitants.

Ces départs ont englué Porto Rico dans un cercle vicieux. Une récession terrible, avec un taux de chômage de 11,5 %, une montagne de dettes de 74 milliards de dollars qui a poussé l’île à la faillite et qui a fait de la perception la clé du rebond économique. Simultanément, de plus en plus de Portoricains de tout le spectre social s’en vont à la recherche d’une vie meilleure, ce qui signifie que les rentrées fiscales diminuent.

Je suis triste

Les raisons en faveur du départ furent suffisamment fortes pour Navas Nazario, qui soigne l’asthme sur une île où cette maladie est plus présente que partout ailleurs aux États-Unis. Le déclin économique de Porto Rico s’étant encore accentué, elle craignait pour ses revenus futurs en raison des incertitudes planant sur le système des soins de santé.

« Je suis triste de ne plus pouvoir soigner ces enfants », a-t-elle déclaré, elle qui continue à prendre de leurs nouvelles via Facebook. « Vous devez faire un choix difficile, abandonner vos amis et votre famille pour vous en sortir et trouver une vie meilleure. »

La dette obligataire de Porto Rico a augmenté de 87 % depuis 2006. La façon la plus simple de ne pas payer consiste à rejoindre le continent.

Le gouvernement semble ne pas avoir de solution à cet exode. Le plan de redressement, qui fut approuvé par un comité fédéral, part du principe que la population baissera annuellement de seulement 0,2 % durant la décennie à venir. C’est ce chiffre qui est utilisé pour les projections de rentrées fiscales et de croissance.

« La plupart des gens pensent que ces prévisions sont très, très optimistes et devront probablement être révisées tôt ou tard », a déclaré Sergio Marxuach, directeur des politiques publiques au Center for the New Economy de San Juan.

Même les chauffeurs de taxi s’en vont

L’exode n’est pas confiné aux personnels spécialisés. Parmi les cohortes qui désertent, on retrouve aussi des travailleurs du bâtiment et des chauffeurs de taxi. Une étude de la FED de New York a découvert qu’il y a autant de diplômés que de non-diplômés qui partent, ce qui suggère que la vague de départs touche toutes les catégories sociales.

« Si les gens continuent de quitter l’île au rythme de ces dernières années, les perspectives économiques de Porto Rico ne vont que poursuivre leur détérioration », ont écrit les auteurs de l’étude de la FED de New York Jaison Abel et Giacomo De Giorgi.

La différence de salaire entre Porto Rico et le continent peut être énorme. Ce n’est pas John Starkey, directeur du collège Lafayette International Community High School dans l’État de New York, qui vous dira le contraire. (…) Starkey se rend souvent sur l’île pour embaucher des professeurs, qui sont souvent très qualifiés. Sur le continent, les professionnels de l’enseignement peuvent doubler ou tripler leur salaire, dit-il, même si cela signifie échanger leur île paradisiaque des Caraïbes contre les rives glaciales du lac Érié. (…)

Article de Bloomberg, publié le 2 juin 2017

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