Qu’ils sont mignons chez BFM TV, quand la pauvreté augmente, il ne faut
pas s’en inquiéter.
Non mes amis, il faut la « relativiser »…
Bien évidemment, le seuil de pauvreté en France, n’est pas le même qu’au
fin fond de l’Ouganda, mais ce n’est pas une raison suffisante pour
« relativiser ».
Pour l’INSEE le nombre de pauvres dans notre pays a augmenté de 400 000
personnes en 2018, et c’est tout sauf négligeable, et pour ceux qui sont
concernés, les fins de mois difficiles… ne se relativisent pas vraiment.
Vous pouvez aussi tenter de tenir ce discours à votre banquier et lui
demander de faire comme BFM TV et de « relativiser » votre
découvert… hein !
Voilà le titre de l’article de BFM qui me fait bondir.
Pourquoi la forte hausse du taux de pauvreté en France calculé par
l’Insee doit être relativisée
« Comment l’Insee explique-t-elle cette hausse spectaculaire?
D’abord il faut définir ce que l’Institut entend par pauvreté. Ce taux de
pauvreté est calculé par rapport à un seuil fixé par convention à 60% du
niveau de vie médian. Ce revenu médian étant, par exemple, de 1735 euros net
par mois pour un célibataire, une personne pauvre est donc une personne qui
vit avec moins de 1041 euros par mois. Selon ces critères, 9,3 millions de
personnes auraient été en situation de pauvreté monétaire en 2018.
Si ce taux a augmenté l’année dernière, cela ne veut donc pas dire que
les revenus des habitants les plus pauvres ont diminué. Cela s’explique par
un relèvement du seuil de pauvreté en 2018. En effet relève l’Insee,
« le niveau de vie médian avant redistribution (prestations sociales)
aurait augmenté en lien avec des salaires relativement dynamiques et
l’augmentation des revenus financiers; ceci aurait contribué à accroître le
taux de pauvreté avant redistribution de 0,2 point. » Par ailleurs les
mesures fiscales comme la baisse de la taxe d’habitation ou la bascule
CSG/cotisation a davantage bénéficié aux ménages imposables, donc à ceux qui
se situent bien au dessus du seuil de pauvreté. Cela signifie que le niveau
de vie des classes moyennes et supérieures a plus augmenté que celui Français
les plus modestes. Ce qui explique le relèvement de ce seuil de
pauvreté ».
En gros ce ne serait pas grave, car vous comprenez c’est parce que l’on
relève le seuil de pauvreté alors forcément cela crée plus de pauvres, mais
on s’en fiche..
C’est vrai que chez BFM ils ne voient pas non plus le mouvement des Gilets
Jaunes qui s’est essoufflé pendant 1 an toutes les semaines un peu plus.
Et il ne vient à l’esprit de personne, chez BFM, de faire un léger
rapprochement entre « augmentation de la pauvreté », mais plus
généralement des difficultés sociales et le plus grand mouvement spontané que
notre pays ait connu depuis Mai 68, un mouvement qui est de plus ancré dans
une durée jamais vue…
Y a pas à dire, y en a qui sont des « flèches », des
« vedettes »…
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Source BFM TV ici