Pourquoi le Royaume-Uni a un jour décidé d’entrer dans l’Union ?

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Published : June 29th, 2016
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Category : Crisis Watch

Au vu de ce qui s’est passé, c’est à se demander pourquoi le Royaume-Uni a un jour accepté de s’assujettir aux lois et aux régulations absurdes d’une Union européenne paternaliste.

Je peux vous expliquer. Un grand nombre de lecteurs m’ont fait part de l’explication ci-dessous, que j’avais moi-même déjà publiée sur mon blog il y a quelques temps.

Voici un extrait d’une émission télévisée britannique intitulée Yes Minister.

C’est une vidéo très drôle, je vous conseille de la regarder.

24hGold - Pourquoi le Royaume-...

Commentaire reçu par email

De la part de Pater Tenebrarum, du blog Acting Man :   

J’ai récemment écrit ceci à l’intention de mon groupe européen et europhile, qui comporte des gestionnaires de fonds, des économistes, des journalistes, des directeurs d’assurance et de fonds de pension, et même quelques hommes politiques (qui représentent tous les pays, depuis le Royaume-Uni jusqu’à la Lettonie – certains gestionnaires de fonds viennent des Etats-Unis, d’Australie et d’Israël).

Quelques jours avant Brexit, tous avaient écrits les louanges de l’Union européenne, et exprimé leurs espoirs de voir le Royaume-Uni rester dans l’Union, tout en critiquant la campagne de sortie pour son infériorité intellectuelle. J’étais alors incroyablement occupé (et le suis toujours) et n’ai pas trouvé le temps de me joindre aux débats. Mais le jour d’avant le référendum, j’ai ressenti le besoin de dire quelque chose et de mettre fin à cette grande lune de miel.

J’ai donc écrit ceci (je suis resté très poli, bien que mon commentaire se soit d’abord heurté à un mur de silence. J’ai cependant reçu quelques réponses amicales et bien pensées après quelques temps. Comprenez que ces gens sont mes amis. Je les aime, ils m’aiment. Ils savent que mon opinion est parfois différente de celle des élites européennes) :

En laissant de côté l’argument de la défense de la paix, que les politiciens de l’Union européenne ont sorti de nulle part quarante à cinquante ans après la fondation de la CEE afin de cartelliser les industries du charbon et de l’acier qui appartenaient alors aux Etats, quels sont vraiment les avantages offerts par l’Union européenne ? Si nous voulons profiter du libre-échange, avons-nous vraiment besoin du Léviathan bureaucratique de Bruxelles, qui régule tout ce qui compose nos vies de tous les jours ? Non. Nous avons besoin du dos d’un mouchoir, sur lequel nous pourrions simplement écrire : « A partir de maintenant, il n’y aura plus de tarifs douaniers entre nos deux pays ».

Aujourd’hui, l’Union européenne sert principalement de classe politique et bureaucratique dure d’oreille et vivant la belle vie sur le dos d’un peuple dont elle ne fait qu’aggraver la situation. Mais tout ne peut pas être mauvais. En effet, l’Union européenne prend aussi soin de nous… que ferions-nous sans elle ? Voici quelques exemples de ce que fait l’Union européenne pour nous, citoyens :

1. Elle nous endort comme des bébés :

L’Union européenne a mis en place 109 régulations concernant les oreillers, 5 concernant les taies d’oreillers, et 50 concernant les duvets et draps de lit.

2. Citoyens, jouissez de dents brillantes !

Nos brosses à dents sont régulées par 31 lois européennes.

3. Les meilleures pommes du monde – les pommes de première classe réglementées par l’Union européenne – plus personne ne pourra vous vendre de pommes de la mauvaise couleur :

Afin de catégoriser une pomme de variété rouge comme étant de première classe, 50% de sa surface doit être rouge. Pour la classifier comme « pomme de catégorie rouge mixte de classe 1 », 33% de sa surface doit être rouge. Et ainsi de suite, pour les trois classes de qualité et les 287 variétés individuelles de pommes. Seul bémol : en raison des politiques de protectionnisme agricole mise en place par l’Union européenne – qui se dit en faveur du marché libre – les pommes de première catégorie coûtent environ 40% de plus que ce qu’elles devraient. C’est la même chose pour tous les autres fruits et légumes que vous achetez.

4. La bataille contre les armes de destruction massive culinaires :

Cessez de chercher la cruche d’huile d’olive sur la table. Ce produit de destruction massive a été règlementé.

5. La planète enfin sauvée !

L’Union européenne sauve le monde ! Un aspirateur ou grille-pain émasculé, une ampoule grillée, une pomme de douche bouchée à la fois ! Profitez de cette morgue moderne, citoyens, et utilisez-donc cette ventouse avec plus d’entrain. C’est pour la bonne cause !

6. Conquérir le monde digital !

En échange du versement d’une petite fortune aux bureaucrates de l’Union européenne (un Membre du Parlement européen peut gagner jusqu’à dix fois le salaire d’un citoyen ordinaire de l’Union européenne), les citoyens peuvent s’assurer de la conquête du monde digital ! Le commissaire de tout ce qui est digital, Oettinger, est dévoué à sa tâche. Il est vrai qu’il ressemble beaucoup à Beavis, mais une personne plus qualifiée n’aurait jamais pu mieux entraîner l’Union européenne vers la modernité. C’est le nouveau Steve Jobs !

Sa toute première proposition nous a prouvé à quel point il prend son rôle à cœur. Il veut nous protéger de la compétition injuste ! Selon lui, les citoyens comme vous et moi, économiquement illettrés et donc dangereux, devraient être contraints par la loi de rester abonnés au même fournisseur internet pendant au moins sept ans, quoi qu’il arrive. Pour donner à ces pauvres sociétés plus de « sécurité en matière de prévisions d’investissement ». Et tout cela pour notre plus grand bien ! Vous verrez… si vous vivez assez longtemps !

Oetti cherche également à introduire une surcharge sur les disques durs – une sorte d’amende de prévention pour tous ces téléchargements illégaux que les citoyens s’apprêtent à effectuer sur internet.

Oetti, c’est notre homme. Il sait ce qu’il fait. Comme il l’a dit lui-même, il « va en ligne tous les jours ». Apple, Google, Facebook et compagnie n’ont qu’à mieux se tenir. Avec Oetti, l’âge de la domination de l’Union européenne sur le monde digital ne fait que commencer.

Et il nous offre tout cela pour le salaire très bas de 250.000 euros par an (presque sans taxes !) et une indemnité de résidence de 37.500 euros par an, une indemnité de divertissement de 10.000 euros par an et une indemnité familiale de 7.000 euros, plus 7.500 euros par an pour l’éducation et la garde d’enfants, des coupes de cheveux gratuites, 240 litres d’essence par mois, 4.300 euros d’indemnités pour ses voyages à l’étranger (sans oublier les indemnités pour les déplacements domestiques), une indemnité de 304 euros par jour pour se présenter à son poste, et une indemnité générale de 4.300 euros par an pour ses dépenses de secrétariat… sans oublier un accès gratuit aux services de santé et une assurance tout risque. Bien moins que le directeur de Google !

Je pourrais poursuivre, mais je n’en ai pas le temps… d’où cette liste assez étrange qui se concentre finalement sur Baevis (que je perçois comme un exemple particulièrement bizarre de la nomenclature européenne).

Des régulations absurdes ? Si j’en faisais la liste complète, cet email serait plus long que la distance de la Terre à la Lune.

Pour finir, j’aimerais simplement dire qu’il n’existe évidemment AUCUNE une alternative pour le Royaume-Uni. Qu’il reste dans l’Union !

Des échanges non-libres

Comme je l’ai déjà dit fréquemment, nous n’avons pas besoin de l’Union européenne pour profiter du libre-échange. L’Union européenne facilite tout sauf le libre-échange.

Si l’Union européenne voulait faire quelque chose de sensé, elle se débarrasserait de 100% de ses règles et régulations. Et les remplacerait par trois phrases :

  1. A partir de cet instant, tous les tarifs douaniers et subventions sont révoqués.
  2. Il existe une liberté de mouvement entre les pays de l’Union européenne, et pas depuis des pays non-membres vers les pays membres.
  3. Chaque pays est libre d’établir ses propres politiques fiscales et aides sociales.

Il est certes nécessaire d’établir d’autres règles pour déterminer qui peut appartenir à l’Union européenne et qui ne le peut pas, mais ces trois règles suffisent à en établir les bases.

 

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Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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