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Pourquoi les hommes politiques Européens discutent l’or de la BCE

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Published : November 17th, 2011
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Ces dernières semaines, nous avons pu entendre de nombreux dirigeants du G20 discuter de la possibilité pour les pays de la zone Euro d’accorder des droits d’emprunt au FMI afin de fournir un effet de levier plus important au FESF. La Bundesbank détient les droits de tirage spéciaux de l’Allemagne, sécurisés par ses réserves d’or. Il semblerait que les propositions faites par les membres du G20 aient causé quelques tensions entre Jens Weidmann, directeur de la Bundesbank, et Schaeuble, ministre des finances ; ainsi qu’entre Weidmann et la BCE.


Le ministère Allemand des Finances déclarait récemment que les réserves d’or de l’Allemagne ‘devaient demeurer intouchables’. La Bundesbank et le porte-parole d’Angela Merkel ont également fait part de la même opinion. Ils sont ainsi revenus sur une récente discussion quant à savoir s’il faudrait ou non vendre une partie des réserves d’or de l’Allemagne sous le Second Accord entre les Banques Centrales, et au cours de laquelle l’ancien président de la Bundesbank Axel Weber déclarait que les réserves de devises de l’Allemagne devaient demeurer un rempart contre les dévaluations du dollar US.


Peu de temps avant cela, M. Noyer, directeur de la banque centrale de France, déclarait que vendre l’or de son pays reviendrait en quelque sorte à ‘vendre ses bijoux de famille’. Malheureusement, Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, ordonnait la vente de 600 tonnes d’or français ; une décision qu’il regrette sans doute amèrement à l’heure actuelle. A l’époque, on vendait l’or pour obtenir des dollars. Plus tard, il fut utilisé pour soutenir l’arrivée de l’euro. Aujourd’hui, son utilisation est malheureusement toute autre…


L’or est aujourd’hui utilisé comme collatéral pour les prêts contractés par les pays membres de la zone Euro.


Il est bien évidemment aisé d’engager l’or d’un autre pays pour votre propre cause, mais il est une toute autre chose de l’utiliser ainsi !


L’or ‘interdit’ de la Bundesbank


La réaction négative de l’Allemagne à la proposition faite par la France, l’Angleterre et les Etats-Unis d’utiliser l’or de l’Allemagne comme collatéral pour le financement de la dette Européenne est parfaitement compréhensible. Pourquoi l’Allemagne devrait-elle placer son or pour sécuriser la dette Grecque ou Italienne ? Cela reviendrait à placer le futur de son or entre les mains d’autres gouvernements étant connus pour trop emprunter. Malheureusement, lorsqu’un autre pays vous propose de garantir votre dette, cela devient rapidement une invitation à utiliser sa monnaie.


Les gouvernements ayant vendu leur or, que ce soit pour supporter le dollar ou l’arrivée de l’euro, se morfondent aujourd’hui sur leur sort, particulièrement du fait qu’ils l’aient vendu pour un prix bien inférieur à son prix actuel. Sous Gordon Brown, l’Angleterre a vendu plus de la moitié de ses réserves d’or pour le prix de 275 dollars l’once. Au cours de cette dernière décennie, la plupart des ventes d’or se sont faites en dessous du prix de 1000 dollars l’once. Depuis lors, le silence semble de rigueur lorsqu’il en vient à parler des gouvernements qui à l’époque supportaient de telles ventes.


Avec un système monétaire global s’affaiblissant de jour en jour, les gouvernements semblent de plus en plus attachés à leur or. Aucune vente d’or n’a techniquement eu lieu depuis 2009, et de plus en plus de gouvernements de pays émergeants se sont mis à acheter de l’or, tels que la Russie et la Chine.


Est-ce là une décision de la part des gouvernements ?


L’or et les réserves de devises sont, et c’est là une chance, sous la responsabilité des banques centrales et non des gouvernements. Les banques centrales agissent généralement indépendamment des gouvernements, et la raison à cela est la crise de la dette elle-même.


Imaginez-vous que les hommes politiques avaient un contrôle des réserves de devises de leur nation. Leur habitude dépensière aurait eu il y a bien longtemps raison de ces réserves. Il n’en resterait très certainement pas grand-chose aujourd’hui !


L’or et les réserves de devises sont détenus dans l’éventualité d’une guerre. En effet, elles assurent au pays de pouvoir assurer des paiements internationaux pour une durée minimale de trois mois. Elles représentent la monnaie du gouvernement lorsque ses propres devises ont été écoulées.


L’or et les réserves de devises sont donc de la monnaie de dernier recours.


Pour une nation ayant encore quelque crédibilité financière, ces réserves doivent être disponibles pour servir les besoins de leur nation, et non ses obligations. En temps de guerre, l’or demeure une devise internationale, acceptée y compris entre pays ennemis. En temps de paix, ces réserves ne doivent être touchées. Les hommes politiques ne cessent de pointer à leurs réserves d’or pour tenter de couvrir leurs dettes et distraire les regards du véritable problème. Dans le contexte actuel de crise Européenne, je suis surpris d’observer que ce problème n’a encore jamais été soulevé…


La fuite de capital


La situation à laquelle font face les nations Européennes surendettées ne cesse de s’empirer et ne sont pas pleinement retranscrites par les médias. Une très importante fuite de capital ne cesse de priver ces nations du capital dont elles auraient besoin pour fonctionner correctement. Ce qui est le plus épouvantable est que les nations les plus faibles de la zone Euro, les PIIGS, n’imposent pas de contrôle des échanges et du capital afin de prévenir cette fuite de capital alors que leur devise nationale est l’Euro. Le traité de l’Europe permet en effet ce type de comportement, du moins temporairement. Dans la mesure où elles ont échoué à imposer ces contrôles, le capital présent dans leurs banques ont pour la plus grande partie migré vers des pays tels que l’Allemagne. Cette monnaie ne reviendra jamais de l’endroit d’où elle a fui, à moins qu’une très bonne raison ne se présente et uniquement si cette raison n’est pas en mesure d’être victime de liquidation bancaire et qu’un retour à la devise nationale ne se trouve pas menacé par le contrôle du gouvernement.


De plus, les banques détentrices de la dette des PIIGS les revendent aussi rapidement que possible. Si vous saviez que par cette stratégie, vous pourriez voir 50% de ces sommes disparaitre de vos bilans, vous les revendriez aussi  pour n’importe quel prix supérieur à 50%.



 

 



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