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Il
y a plus de trente ans, William Meckling et Michael
Jensen, économistes à l’université de Rochester,
écrivaient un article provocateur sur les ‘tendances
libérales’ des médias. Etant tous deux des
économistes de l’école de Chicago, leur thèse
était naturellement basée sur une exploration rigoureuse de la
manière dont les médias poursuivent leurs intérêts
propres et du rôle pris par le gouvernement quant à la
réalisation de ces intérêts. Pour expliquer cela en
quelques mots, disons que le étude avait permis de déterminer
que le gouvernement était devenu si puissant et intrusif que tout
journaliste – y compris les reporters locaux – se reposait sur le
gouvernement lui-même et sur ses bureaucrates pour la collecte de la
plupart de ses informations. Par exemple, pour un journaliste de l’environnement,
il était nécessaire de cultiver les relations avec les
bureaucrates de l’Agence de la Protection de l’Environnement,
dans la mesure où ces derniers détenaient les informations les
plus récentes en termes de politique environnementale. Pour un
journaliste du travail, il était nécessaire de maintenir des
relations avec le département à la source des nouvelles lois
sur l’emploi… et ainsi de suite.
En
conséquence, tout journaliste trop critique envers les agences
gouvernementales risque de perdre le contact avec les personnes
détenant des informations qui lui sont cruciales et qui sont
essentielles à sa carrière. L’un des exemples les plus
frappants que nous pourrions utiliser pour illustrer ceci est l’ordre
ayant été passé à tous ses subordonnés par
l’ancien gouverneur du Maryland, Robert Ehrlich, de couper tout contact
avec le journal Baltimore Sun après que ce dernier ait publié
une critique de son administration.
Ainsi,
selon Jensen et Meckling, il est important pour un
journaliste désirant préserver sa carrière de devenir un
porte-parole de l’Etat. Les journalistes demeurent cependant en mesure
d’écrire occasionnellement quelques critiques
inconséquentes et marginales à propos de l’Etat afin de pousser
le public à croire qu’ils véhiculent des idées indépendantes
et libérales. Lorsqu’un journaliste ayant épousé
les idées du membre du Congrès Ron Paul fait son entrée
en faisant part de ses doutes quant au bon fonctionnement d’une
institution centralisée (telle que la Fed), les médias
choisissent de l’ignorer et de marginaliser toute personne partageant
ses idées.
Je
pense que la théorie de Jensen et Meckling
est correcte, mais qu’elle omet malgré tout quelques
éléments importants quant au caractère supposé
libéral des médias. Dans ses deux essais intitulés
‘The nature of the state’ et ‘Anatomy
of the state’, Murray Rothbard revenait sur
trois points cruciaux. Selon lui, tout gouvernement repose sur un ensemble de
mythes concernant sa grandeur et sa bonté, ainsi qu’un ensemble
de superstitions autour des ‘démons’ de la liberté,
du volontarisme, de l’entreprise privée et de la
société civile. Ces mythes et superstitions ne sont pas tant
véhiculés par les bureaucrates du gouvernement que par les
prostituées des médias. Les journalistes et pontes
Keynésiens du gouvernement ne font que déblatérer et
argumenter l’idée fausse qu’une société ait
besoin d’un gouvernement toujours plus puissant.
C’est
là la raison pour laquelle les médias ignorent Ron Paul. Il
existe quelques exceptions à cela, mais en grande majorité, ces
derniers ont investi de nombreuses années afin de devenir les porte-paroles
du gouvernement. Les médias font partie de l’Etat au même
titre que tout autre bureaucrate ou politicien. Ils sont les outils
essentiels à la propagande étatique qui a été
mise en place au fil du temps en vue de développer les pouvoirs du
gouvernement et d’enrichir ses fonctionnaires, dans le même temps
que le reste des citoyens perd ses libertés et sa
prospérité. Ils sont les menteurs travaillant au service du
gouvernement et étant payés à répéter
encore et encore des absurdités telles que : ‘des taxes
plus élevées et des dépenses étatiques plus
importantes nous mèneront vers la prospérité’,
‘observer les passagers des aéroports à l’aide de
rayons X est conforme à la Constitution’, ‘la Constitution
des Etats-Unis donne le droit au président de bombarder tout autre
pays, sans autorisation préalable de la part du Congrès’,
‘les pères fondateurs pensaient qu’il serait une bonne
idée de placer le liberté de tous entre les mains de cinq
avocats du gouvernement élus à vie (cour suprême de
justice)’, ‘les récessions et dépressions sont
causées par des phénomènes soudains
d’avidité et d’esprit animal’ (selon Keynes),
‘les capitalistes s’enrichissent en vendant aux autres des
produits qui leur soient majoritairement néfastes, et ainsi de
suite…
Les
hommes des médias ayant poursuivi leur carrière entière
à véhiculer de tels mensonges sont terrifiés par les
idées que sont celles d’un homme éduqué et empli
de vérité tel que Ron Paul. Ron Paul menace en effet
d’exposer une fois pour toutes ces derniers en les présentant
comme les ennemis de la société qu’ils sont. C’est
pourquoi il est impératif pour les médias de faire tout ce qui
est en leur pouvoir pour ignorer et diaboliser Ron Paul et ses partisans amoureux
de liberté. Les menaces les plus conséquentes auxquelles font
aujourd’hui face les médias sont les sites internet tels que
LewRockwell.com qui, espérons-le, lèveront un jour le voile sur
leur caractère propagandiste et mensonger.
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